ÉCOUTER EN TOUTE HUMANITÉ

Salut lecteurs/trices. Long time no write. Alors petit son de vie de la part de ce petit chroniqueur de grands chemins.

Au Brésil depuis une dizaine de jours. Toujours une grande intensité quand on vient ici. Par les années passées, j’écrivais beaucoup, je partageais des photos. J’essayais de vous convier ce que je vivais. Cette année, très différent. Je suis plutôt à l’écoute, davantage à tenter d’écouter et d’entendre la toute simple humanité qui m’habite, celle qui chuchote, celle qui parle tout bas de là-haut.

À chaque fois qu’on vient ici avec les ami(e)s de notre petite église dans la forêt, il émerge toujours de grandes révélations pour la plupart d’entre nous, se produisent des prises de conscience importantes. Cette fois-ci, les choses sont beaucoup plus simples pour moi, plus terre à terre, plus ordinaires, et moi plus humble, plus low profile.

Nous sommes plusieurs à vouloir être ou devenir des Dieux et des Déesses, nombreux à vouloir dépasser ce fichu égo, à la recherche du grand Divin en ce petit soi. Souvent nous nous convainquons que nous ne sommes pas le moi, que nous ne sommes pas le Je.

Et pourtant.

Surtout cela que nous sommes, incarnés dans notre corps physique, à vivre une réalité incarnée, dans la chair. Du moins, cela est notre première réalité, la plus concrète, la plus réelle dans la chair, juste là sous la peau. Et notre mission première me semble consister à habiter totalement ce corps, à assumer complètement notre humanité, à vivre cet égo tant redouté. À jouer totalement la game que l’on a dû choisir un jour pour une raison. Ou pas.

Cette fois-ci, pour moi, plutôt que de vouloir dépasser quelque chose, de chercher à transcender quoi que ce soit, à être plus que qui je suis tout simplement, je suis habité davantage par un simple besoin d’être moi-même, que moi, simplement moi. Sans me comparer, sans vouloir être quiconque d’autre que qui je suis. Avec mes limites, mes forces et mes faiblesses. Tout simplement.

À assumer totalement mon humanité. À écouter, à partir de mes 2 oreilles d’humain, de ma simple identité de ptit gars né à Montréal-Nord, la voix de mon coeur battre en moi. À tenter de sentir le souffle de la vie qui me prête vie, qui m’anime. À faire la paix avec mon mental énervé. À sentir et ressentir de la compassion envers les autres, en particulier ceux et celles qui provoquent du jugement en moi. Et à transformer ces jugements en empathie et en compassion pour le monde car en étant moi-même, cela ne peut que permettre aux autres d’être eux et elles mêmes.

Venir au bout du monde pour, au final, se dépouiller, être réduit à ma plus simple impression, et me retrouver tout simplement moi-même. Souvent comme ça les voyages. En particulier les voyages dit spirituels, en italique, car au fond, qu’est-ce qui n’est pas spirituel en ce bas monde ? On nous dits esprits incarnés. Peut-être que nous ne faisons qu’oublier. Note à moi-même.

Les premières fois que je venais ici, j’étais obnibulé par les grandes découvertes, fasciné par la poudre grandiose de la vie que ce thé me mettait plein les yeux, thé que nous venons aider à fabriquer ici.

Cette année, tout est plus simple, plus ordinaire. Extra ordinaire. Et cela est juste, et bon. Ta bom.

Je communique à tous les jours avec ma voisine d’amour qui est restée au Canada et qui prend soin de notre home et qui soutient activement quelques ami(e)s ces jours-ci. Tout simplement, elle aussi. Peut-être ce lien simplement ordinaire qui m’incite à le demeurer, simple et ordinaire. Je la retrouve bientôt. J’ai bien hâte de la serrer près de mon coeur. Jadis, me suis souvent retenu de dire j’ai hâte, car on ne devrait pas avoir hâte. Mais un gars ordinaire a tout simplement de revoir sa douce.

Un ami me questionnait hier au sujet de la suite de notre petite église dans la forêt. Et je n’avais pas de réponse précise à lui donner. Encore trop occupé à marcher les pas ici, d’ici à là. Au quotidien. En faisant confiance que les pas à prendre au retour se décideront pas à pas. Ou pas.

Alors voilà chers lecteurs/trices, mes toutes petites vérités toutes simples du moment présent. À prendre un café à la boulangerie locale. Encore quelque jours à battre des vignes, à laver des feuilles, à jouer un peu de guitare, et à chanter. Et à pratiquer mon portugais, en contact avec ce peuple si simple, si généreux, et en même temps si humble et hautement ésotérique.

On revient dans quelques jours, pour reprendre le pelletage de la neige qui tombera dans les prochains jours, et reprendre un quotidien enneigé tout aussi ordinaire que ne l’est cet extra ordinaire voyage au coeur de l’ordinaire Brésilien. Car la même terre, la même vie.

4 réflexions au sujet de « ÉCOUTER EN TOUTE HUMANITÉ »

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