OH FEU

Pendant que le monde brûle autour de nous, nous, on continue nos petites vies.

Quoi faire d’autre de toute façon ? Bien sûr, les images que l’on voit des flammes et de la fumée nous ébranlent, et nous font apprécier que ça ne soit pas nos maisons à nous.

Mais que peut-on faire devant ces catastrophes ?

Pendant que des villages entiers sont déplacés, que les maisons de certain(e)s de nos concitoyen(ne)s risquent de disparaître dans les flammes, nous, on regarde ça dans nos écrans et on se sent bien impuissants.

Si l’éco-anxiété augmente, comme certaines conséquences de nos habitudes devant plus réelles, nous tardons à changer nos habitudes. On voyage encore autant qu’avant, on consomme encore des tonnes de ce fichu plastique qui ne disparaîtra pas de sitôt, on roule en solo la plupart du temps et la plupart d’ente nous.

Bref, on fait comme si de rien n’était. Mais quelque chose est, et se passe.

Mais concrètement, à part faire du compost, recycler et limiter nos achats de bébelles neuves, que peut-on faire ? Car c’est structurellement qu’il nous faut changer, et ça ça ne change pas si vite. À moins d’être acculés au pied du feu.

Le monde est à feu et à flammes et nous on est sur Fb, on regarde nos écrans – qui ont remplacé la tivi – on continue avec la vie, avec notre ptite vie.

Bien sûr on doit vivre le moment présent, que cela qu’on ne peut vivre. Car toujours fraîche et actuelle la vie. Mais il nous fait tenir compte des risques qui nous guettent.

Un bien beau tango existentiel qu’on doit apprendre à danser. À l’abri du feu, pour le moment.

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N’emprisonnez pas les gens dans votre mémoire.
Les circonstances ne se répètent jamais ; la vie ne se répète jamais.
… Vivez dans votre entourage comme pour la première fois.
Être sans qualifications.
Dans cette nudité tu es belle et chaque instant est plein de vie.

– Jean Klein, Qui suis-je, via Dominique Gottofrey sur FB

ESPRIT SAIN

Tous les esprits du monde du font qu’Un. En fait, la conscience unique se déploie dans tous les êtres.
– Erwin Schrödinger via Chay Tana Prince Wao

Le Grand Mental – ou l’esprit, ou le plein potentiel de notre capacité de faire des liens et de nous situer dans l’univers – constitue notre porte d’entrée vers le reste de la création. Mais en même temps, le petit mental qui a peur et qui pense qu’il sait peut nous enfermer.

Ramana Maharshi décrit bien cette double fonction ici à mon avis: Mind is infinite consciousness, the feeling of limitation is the work of the mind.

Si je tente une traduction naïve, j’avancerais quelque chose comme : L’esprit est la conscience infinie mais le sentiment de limitation est son travail en vase clos. Si des traducteurs(trices) professionnel(le)s posent leur yeux ici, tout aide est bienvenue.

Je remercie Chay Tana Prince Wao pour avoir posté la citation ci-haut en réponse à cette citation de Max Planck que j’ai utilisée comme base de réflexion il y a quelques jours.

Je considère la conscience comme fondamentale. La matière découle de la conscience. On ne peut se détourner de la conscience. Tout à propos de quoi nous parlons, tout ce que l’on considère exister, implique la conscience. – Max Planck

Il existe en effet un certain lien entre les mots des deux hommes. La conscience notamment. La conscience plus grande que notre petit moi, notre capacité de concevoir le liant entre tout ce qui vit, dont nous faisons partie. La part du grand Mystère en nous. Ce qui ne sépare pas, ce qui ne discrimine pas, ce qui inclut tout, ce qui voit large.

Le mind, qu’on traduit parfois soit par mental ou par esprit en français, déjà une drôle de situation langagière et position ambigüe s’il en est une, constitue une drôle de machine. Capable du meilleur comme du pire. Comme l’impression d’ailleurs que nos intuitions sont modulées par ce sain esprit en nous.

Si le terme mind se traduit autant par mental que par l’esprit, j’ai comme l’impression que le mental constitue sa partie limitative de la machine à pensées, alors que l’esprit est ce qui nous ouvre au reste de l’univers, notre récepteur/émetteur divin. L’Esprit sain serait la partie ouvrante du mental.

Si je comprends bien aussi les mots de Schrödinger, il n’y aurait qu’un seul Grand Esprit, dans lequel tous les petits fusionnent, se retrouvent.

Comme vous voyez, je m’avance vraiment à tâtons ici dans la sphère de la conscience et du rôle de l’esprit/mental/machine à faire sens, name it comme vous voulez.

Mais je lance surtout ce court texte de questionnement et de réflexion, et ces 2 citations, comme une base commune de réflexion. Tout feedback qui alimentera la discussion est bienvenu.

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The brain has in the mind
– Bruce Lipton

MOMENT PRÉSENT PASSÉ EN DEVENIR

La vérité ne peut jamais être une expérience antérieure; c’est sa beauté, elle est toujours fraîche, nouvelle, jamais ce qui s’est déjà passé auparavant. – J. Krishnamurti

Ah ce fameux moment présent. Ce St-Graal existentiel qui contiendrait toutes les vérités du monde.

Quelle belle et grande illusion. Car le moment présent n’est qu’un éternel et bref passage d’un temps qui n’existerait même pas. Chaque moment ne serait qu’une futile glissade dans le vide, qu’une escapade de pensées et d’émotions défilantes, qu’une apparente réalité matérielle en constante mutation. Lent glissement de temps peut-être, mais réelle transmutation sans cesse en cours. Et ce qui est maintenant ne sera plus bientôt. Comme ce qui a été et qui n’est plus et ne sera plus jamais.

Comme nous, le moment, qui n’est que subtil mouvement d’apparence constamment en train de passer, toujours un peu dépassé. Nous sommes toujours un peu en retard sur le moment qu’on dit présent. Dès qu’on pense le saisir, le moment est déjà passé, parti, évaporé. Et le prochain est déjà en train lui aussi de nous glisser entre les mains plus vite qu’on puisse le réaliser.

On pense qu’avec les années, qu’avec l’expérience, on a acquis de la sagesse. On pense que parce qu’on a vu beaucoup d’eau couler sous les ponts, on sait plus qu’avant ce qu’est l’eau. Ou un pont. Plus qu’avant, ou plus que les autres. Car notre connaissance a souvent besoin de l’ignorance des autres pour se mesurer.

Mais la vérité, ou l’une d’entre elles s’il en existent plusieurs, est qu’on ne sait rien, on ne saisi vraiment rien, on ne comprend rien pour de vrai. Et probablement, ou possiblement, qu’on ne saura jamais rien de plus que ce qu’on ne sait pas en ce moment. On peut quand même imaginer.

Car le grand mystère ne peut – et ne pourra – peut-être jamais être compris, il ne peut qu’être avalé, ou on ne peut que s’y perdre, s’y engloutir. Se laisser prendre par le mystère.

On n’a aucune idée de la grandeur ni de l’immensité du grand mystère nous entourant comme celui vivant en soi. Moi le premier. Ou ce n’est peut-être que moi qui ne sait rien, qu’en sais-je ?

J’écris plusieurs matins par semaine et je n’ai aucune certitude quant à ce que je dis. J’aime écrire pour réaliser mon ignorance. C’est exactement pour ça d’ailleurs que j’écris, en fait possiblement, car aucune certitude face à rien ai-je dit précédemment, vous voyez comme j’ai la mémoire courte. Je dois me le rappeler à moi-même car souvent je pense savoir. Si je savais, je me tairais, je me terrerais dans mes terres et je ne dirais rien. Je serais.

J’écris pour réaliser que je ne sais rien, ou si peu. Car savoir qu’on ne sait pas est la première des choses à savoir tel que nous le rappelaient Socrate, Platon et Jean Gabin. Et la dernière aussi peut-être. Mais même ça, je ne le sais pas. Mais est-ce que le diable s’en doute ?

Dès qu’on se fie sur ce que l’on a déjà vécu, déjà su, déjà vu, on ne sait plus car ce que l’on est maintenant ne se trouve qu’en ce moment, moment totalement inconnu, jamais vécu auparavant. Jamais vu. Tout neuf moment. Qui requiert présence fraîche, présence neuve.

Qui suis-je ?

Entre qui j’étais et qui je serai. Pas davantage. Peut-être tout au plus une petite flame de présence qui observe ce moment s’écouler dans le sablier du grand mystère. Peut-être.

Que sais-je ?

Ce que je pense savoir, ce qu’on m’a dit, ce que j’ai lu, ce que j’ai déjà vécu. Un peu de tout ça mais en même temps rien de tout cela. Car si je ne sais rien, je ne sais même rien du rien que je ne connais pas.

Ignorant de ma propre ignorance. Est-ce un bon début ou une fin en soie ? En dentelle peut-être.

Ah ce moment.

Déjà passé, pas encore ici.

Qu’un bref espace entre les deux.

À l’infini.

GENTILLESSITUDE

La gentillesse est la qualité que je considère la plus essentielle chez quelqu’un, devant le courage, la bravoure, la générosité ou quoi que ce soit. La gentillesse, ce simple mot. Être gentil(le), ça couvre tout. Être gentil(le).
– Roald Dahl

La gentillesse est un thème qui pop up régulièrement ces temps-ci pour moi. D’ailleurs, pas la première fois que je fasse bla bla à ce sujet. (https://atisupino.com/2023/05/25/puissante-gentillesse/)

La gentillesse me semble sous-estimée en cette époque de grande gueullitude, d’arrogance médiatique, de critique à tous vents et d’échanges de gros mots rugueux sur les réseaux anti sociaux.

On peut avoir avoir tendance à penser que la gentillesse signifie être gentil gentil, bonasse, ne pas exprimer sa vérité ou tout gober.

D’ailleurs quelqu’un a posté ceci en commentaire à ma plus récente chronique traitant de gentillesse.

L’honnêteté sans gentillesse n’est que brutalité alors que la gentillesse sans honnêteté est manipulation. Bien sûr, plusieurs réserves et nuances peuvent apportés au concept de gentillesse. Comme à tout.

Mais qu’est-ce que la gentillesse au juste ?

Le Larousse nous offre comme première définition: qualité d’une personne aimable. Aimable souffre un peu du même problème que le terme gentillesse. Mais si par aimable on veut dire capable de s’aimer soi-même tout d’abord, il en découlera que l’on peut, dans la même mesure, être capable d’aimer autrui.

Le terme anglais pour aimable, lovablelove able – me semble plus juste: capable d’aimer, capable d’amour.

Le Larousse propose comme synonymes à gentillesse : affabilité, agrément, amabilité, attention, bienveillance, bonté, complaisance, délicatesse, égard, empressement.

Plusieurs de nos jours veulent être illuminé(e)s, (re)connu(e)s, fameux, riches ou célèbres. D’autres veulent frondeurs, osé(e)s, innovateurs/trices, sortir des entiers battus.

Mais peu veulent être gentil(le)s.

À l’image de Mr Dahl, je crois que la gentillesse démontre une paix intérieure, une aisance d’être soi, avec soi, ce qui se traduit nos relations avec autrui. Car nous ne pouvons qu’être en relation avec les autres comme on l’est avec soi-même.

Ainsi, on doit tout d’abord apprendre à devenir (de plus en plus) gentil(le) avec soi car souvent avec soi-même que nous sommes le plus dur et exigeant(e).

En ces temps de potentiels déséquilibres sociaux à venir, la gentillesse sera une arme d’inclusion massive. On devra en faire preuve et la développer car les défis qui pointent risquent de nous sortir de notre zone de confiance. Et nous devrons apprendre à traiter les autres comme on voudrait l’être soi-même.

Finalement la gentillessitude est un état interne dans lequel on se trouve à l’aise d’être gentil(le), fin et fine comme dans finesse, avec soi et avec les autres que soi et eux et elles, la même personne en quelque sorte.

QUI VOIT QUOI

Je considère la conscience comme fondamentale. La matière découle de la conscience. On ne peut se détourner de la conscience. Tout à propos de quoi nous parlons, tout ce que l’on considère exister, implique la conscience. – Max Planck

On entend souvent dire que nous, les humain(e)s, ne sommes presque rien dans cette immensité, ou si peu. Que de petites miettes dans ce vaste univers. Univers qui s’active depuis des milliards d’années. quand un(e) de nous disparait, le monde continue de tourner.

Et en même temps, on dit que lorsque nous ne serons plus ici, le monde entier va disparaître car qui pourra le voir, le percevoir, en prendre conscience ?

À première vue, les deux points de vue peuvent s’avérer. À l’image de la question qui demande si l’arbre qui tombe fait du bruit si personne ne s’y trouve.

Personnellement, j’ai comme l’impression que l’arbre qui tombe fait du bruit même si je n’y suis pas. Comme on dit, on en fait à notre tête car à qui les oreilles ?

Les mots de Max Planck sont tout de même éclairants quant à l’idée de la conscience comme fondement à toute vie.

Alors ces mots-ci, ces mots dits écris, ils existent pour de vrai ou vous venez de les inventer ?

Vous voyez, le vendredi peut être léger aussi.

Bon ouiquenne lecteurs pas tristes du Tout, et lectrices joyeuses du Tout. Tourlou.

ÉCRIRE POUR NE RIEN DIRE

Je me suis tu et je t’ai parlé de tant de façons silencieuses. – Rumi

De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent.
– Coluche

Tant de mots, tant de paroles en ce bla bla monde.

Des mots pour vouloir avoir raison, des mots pour se justifier, des mots pour tenter de se dire. Et pourtant. Rien ne peut nous permettre de se dire autant que le silence. Comme rien ne peut convier notre vérité autant que notre présence.

Ou comme notre absence. Car souvent, ce n’est que lorsque quelqu’un n’y est plus qu’on réalise combien importante cette personne aura été présente.

L’absence révèle la présence comme le silence révèle la parole.

Alors plutôt que de dire, et d’ajouter au grand bla bla ambiant, j’écris. Tout bas.

Tant de mots pour tenter de rejoindre les autres, pour tenter de communiquer. Quand au fond, au plus profond de soi, ce que nous re cherchons est fondamentalement quelque chose comme une union, une communion. Une union commune. Une communauté, appartenance au vivant, au plus Grand que soi. Un sens unique à la vie.

À chaque aurore de semaine, j’écris ces petits billets pour une poignée d’entre vous, que quelques paires d’yeux. Yeux pers, yeux bleus, ou verts. Yeux, et coeurs ouverts. Ces mots sont notre moyen de communion. Et parfois je parle probablement tout seul.

J’aime écrire pour moi-même. En premier. Car on n’écrit toujours qu’à soi-même de toute façon. Comme pour parler. Pourpalers avec soi-même toujours. Peu importe qui nousécoute, ou entend, ou nous lit. Qui lit, qui lit ? Guili guili.

J’aime écrire pour ne pas dire ce qui ne peut l’être de toute façon. Alors aussi bien se taire et écrire son petit boniment de chemin.

Je tente de dire mon tout petit grand coeur ouvert et battant la chamade à l’aide de mots, et plutôt que de les dire, je les tape et les envoies dans l’univers, dans le multivers. Enter. Bouteille à la mer.

Plutôt que de les crier, je les écris. Je les dis, mais silencieusement. Ce petit rien qui ne peut être dit de toute façon, ni de toutes les façons, j’aime les dire tout bas. J’écris low profile.

J’écris comme je peux, et un peu comme je veux, et vous lisez comme vous voulez. mais la plupart ne me lisent pas. Alors j’écris tout droit. Et un peu tout croche.

J’écris gratuit, j’écris free, et un peu frit dans le cerebelum. Je donne mes mots, je les sème à tous vents. J’ai un blogue dans le cervelet. Je me donne la joie d’écrire car la peine ne vaut pas la joie. On ne se donnera pas la peine de le dire. La joie prévaut. Faut ce qui faut.

J’écris mais m’entendez-vous vraiment ? Je ne puis dire. Vous attendes-vous à quelque chose ? Ou à rien ? Tout de même, j’écris. Mais j’écris tout bas. J’écris humblement. J’écris profil bas, bla bla. Et comme les gens lisent si peu désormais passé les images, déficit d’intention, peu de risque d’être lu. Je me suis tu. Turlututu.

Qui est ce JE dont parle Rumi ? Le grand Moi ? Celui ou celle qui parle aux milliards de petits je que nous pensons être chacun chacune ? Le Grand bonhomme ou Bonne femme dans le Ciel ? Levons la tête pour – essayer – de voir. Ou fermons-nous les yeux. Car comme on dit, à l’intérieur comme à l’extérieur. Omni présence.

Je ne saurais dire. Mais comme on dit quand même, moi je suis moi, et toi, tais-toi. Et cries-toi, ou écris-toi. Écris pour te faire croire que tu existes, écris pour ne pas crier face à la folie d’un monde qui fonce droit dans le mur, celui du son ou celui de l’anihilation. Ou FB.

De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent, disait donc Coluche.

Alors moi, j’écris.

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L’amour est sage – La haine est stupide.
Dans ce monde de plus en plus interconnecté, nous devons apprendre à nous tolérer les un(e)s les autres. Nous devons apprendre à accepter le fait que certaines personnes disent des choses que nous n’aimons pas.
Nous ne pouvons vivre ensemble que de cette façon.
Mais si nous voulons vivre ensemble, et non mourir ensemble, nous devons apprendre une forme de charité et une forme de tolérance absolument vitales pour la continuation de la vie humaine sur cette planète.

– Bertrand Russell, entrevue Face à Face sur BBC (1959)

SUR LA TERRE COMME AUX CIEUX

– André Malraux

Jusque dans l’état inquiétant dans lequel nous avons abusé et exploité la planète, de même qu’à la lumière de nos divers rapports sociaux actuels, je crois que nous, la grande famille des humain(e)s, avons besoin d’aide divine. Celle à l’extérieur de nous, comme celle qu’on porte en nous.

Besoin d’inspiration, de vision, de clarté face aux prochains grands mouvements sociaux à entreprendre en tant qu’humanité si on veut survivre. Pas mal certain que la planète saura s’adapter, elle en a vu d’autres, mais nous, ses locataires qui se prennent pour ses propriétaires et, de surcroit si négligents et déconnecté(e)s, c’est moins évident.

Je ne sais pas si ni comment nous nous en sortirons, mais des signes annonciateurs de catastrophe à venir sont déjà présents et manifestes. Autant sur les plans environnementaux, économiques que technologiques, l’heure est grave, Ou le sera bientôt. Ou encore plus.

Mais à qui demander cette aide tant requise ?

Sûrement pas à nos prétendus leaders, qu’ils soient hommes d’affaires (surtout) ou politicien(ne)s. Les premiers en veulent toujours plus pour eux et leurs actionnaires, les seconds ont bien peu de pouvoir réel, quand ils ne travaillent pas carrément pour les premiers, ou qu’ils ont tant soif de pouvoir. De bien petits Dieux. Mais tout de même relativement puissants sur le plan horizontal.

Jadis on passait nos commandes à Dieu le père tout Puissant créateur du ciel et de la terre. Et on attendait, en espérant avoir été entendu comme du monde. Mais ce concept semble dépassé et désuet devant la situation. Du moins, trop simpliste devant la complexité de la situation actuelle. Et plus qu’inadéquat, considérant notamment les actions passées et tordues des hommes de Dieu ici-bas.

Je pense qu’on va avoir besoin de tous les Dieux et de toutes les Déesses, ainsi que de toute la grande Divine famille élargie. Ancêtres, Anges et Sages inclus. Avec une bonne touche de féminité sacrée. Pas nécessairement pour qu’ils et elles fassent la job à notre place, mais surtout qu’ils et elles nous éclairent, nous guident, nous inspirent. Nous aident à trouver en nous leur parole et leur guidance.

Certain(e)s prient Dieux et Déesses, d’autres invoquent des forces supérieures. Certain(e)s leur parlent, en diverses langues et en plusieurs dialectes, partout de par le monde, discutent avec plus grand que soi.

D’autres préfèrent se taire et les écouter car on dit qu’ils et elles nous chuchotent constamment à l’esprit. Si seulement on arrêtait et on écoutait. Mais peut-être avec le coeur qu’on entend le mieux ? Peut-être là qu’on nous parle d’en haut ?

Quelque chose nous a mis(es) au monde, on devrait peut-être l’écouter.

On dit généralement des personnes qui entendent des voix qu’elles sont folles. Or peut-être que ce sont eux et elles qui entendent raison, qui se font dicter la voie à suivre ?

Peu importe qu’on soit des parleurs/ses ou des écouteur/ses, il me semble grand temps qu’on s’ouvre à la présence d’êtres supra humains pour être guidé(e)s, pour s’ouvrir à recevoir de l’aide de plus grand que nous. Pour améliorer le sort du plus grand nombre. Car nous sommes 8 milliards à vivre ensemble sur une boule qui rapetisse, qui s’accélère et qui surchauffe. Pensons seulement à nos enfants qui suivent.

Ouvrons-nous à se sentir accompagné(e)s, et qu’enfin on se sente appartenir à un Ensemble, à un Tout, à une grande famille d’Âmes, à la Vie quoi.

Les éléments de la nature constituent en ce sens de précieux guides, une grande source d’inspiration et d’intuition. Car comme on dit, nous ne marchons pas sur la terre, nous sommes la terre. Si on la sentait, si l’écoutait davantage, et si on suivait ses enseignements si naturels, si on respectait ses cycles, ce qu’elle nous dit, on agirait sûrement autrement. Plus naturellement, plus spirituellement et moins seulement qu’humainement.

Si on apprenait à se sentir davantage lié(e)s à la terre sur laquelle on marche, elle qui nous soutient et nous nourrit, si on faisait un avec elle, si on faisait sien son souffle grâce à son air, si on intégrait la vitalité de son feu et la solidité de ses minéraux, et si on apprenait de la fluidité de l’eau. Comme les nations autochtones, on respecterait tout naturellement davantage tous ses habitants, the four legged, comme nous drôles de bibittes à deux pattes mais à grosse tête et à coeur ratatiné .

Si on pouvait seulement réaliser – comme dans rendre réel – la présence potentielle d’êtres d’une autre nature, d’autres dimensions, et si on pouvait les consulter et s’en remettre à leur volonté, la volonté divine.

Soit en leur demandant conseil – prière – soit en les écoutant – méditation. En les ressentant. Mais pour cela il faut ralentir, lâches les écrans et reprendre contact avec la terre. Car sur la Terre comme au Ciel.

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Si vous souhaitez vous promener avec un ami, il est plus que probable que vous discuterez tout le temps, partageant vos défis et vos joies, recevant du soutien et de la compagnie.

Vous seriez reconnaissant de l’écoute et de l’ouverture d’esprit de votre ami. Ne vous rendez-vous pas compte que vous avez des guides qui sont vos compagnons de tous les instants ? Allez vous promener aujourd’hui et discutez silencieusement avec eux, exactement comme vous le feriez avec un ami.

Ils vous répondront à la troisième personne, s’adressant à vous comme à un égal bien-aimé, avec des conseils doux et aimants. Oui, bien sûr, certains d’entre vous penseront que c’est votre imagination qui parle.

Comment vos guides pourraient-ils vous parler autrement que par l’esprit ?

Mais faites-le assez souvent et votre croyance et votre intention aboutiront à des percées – des aperçus qui traversent l’esprit conscient et vous permettent de savoir que vous ne marchez pas seul et que vous avez un ami de confiance qui vous accompagne dans la vie.

C’est un ami qui n’attendait qu’une chose : que vous lui disiez « Viens. Allons nous promener et discuter. J’ai besoin de conseils et d’une oreille attentive ». Nous sommes là et vous êtes tellement aimés.

– Suzanne Giesemann, commandante de l’armée devenue medium and enseignante spirituelle, via Noosheen Nasri sur FB

YOU ? OÙ ?

Vous décidez complètement de qui vous êtes, OU vous faites ce que vous voulez de vous (comme de ce monde)

Il ne nous reste qu’à définir le you en question. Yahoo !

L’autre jour, j’échangeais quelques bribes de réflexion avec un ami qui voyage en Inde en ce moment. Alors que je lui disais qu’il me semblait que je n’étais rien, au-delà de ce corps physique du moins, sinon un simple observateur de mes pensées, de mes émotions et du monde environnant, lui prétendait que nous étions plutôt l’Esprit divin, la lumière, la qualité du Bouddha en soi, ce que l’on pourrait nommer la présence de Dieu.

J’ai un autre ami avec qui je discute de Dieu régulièrement. On se taquine. Lui est plutôt allergique au mot de 4 lettres – qui n’est que mot de 3 lettres en anglais – alors que moi je suis plutôt flexible dans nos diverses tentatives de nommer plus que soi, en soi ou en dehors. Qu’un ptit nom au fond. Tant que les gens ne sont pas prêts à tuer pour le défendre.

Ce genre de réflexions au sujet du grand Mystère passent souvent par mon petit moi, notamment dans ma caboche. Et roulent en boucle, sans que je ne veuille à tout prix trouver de réponse absolue. J’aime jouer avec les mots, et leurs sens divers, même en été.

Peu importe comment on tente de nommer ou décrire Dieu, le grand Esprit, le grand Mystère, notre nature de Bouddha, la vie, l’Existence, personnellement je ne m’enfarge pas trop dans les fleurs du Divin tapi en nous.

Je ne pourrais nommer ni tenter de décrire la grandeur du mystère qui nous entoure, et qui nous habite, encore moins la raison pour laquelle nous avons choisi – ou avons été obligé(e)s ? – de nous incarner pour ce laps de temps dans cette réalité intemporelle concrète et si abstraite en même temps.

Avec le temps qui me passe dedans, je me sens de moins en moins quelqu’un de défini, de précis, de permanent, davantage comme quelque chose, une présence de plus en plus vaporeuse, qui observe. Si Dieu existe comme se questionne Dubois, elle est là qui watch en moi, comme en chacun(e) de nous. S’il existe, et si Dieu existe, ce serait davantage une elle, et non pas une hells ;-), probablement impossible de le décrire. Même si tenter de le faire est amusant, autant que futile. Si Dieu existe, il faut le ou la vivre. Genre.

On débat de moins en moins au sujet de Dieu il me semble, ou du sens de la vie, alors que notre humanité semble vivre une période intense comme jamais au niveau environnemental.

On a développé une forme d’intelligence pas si naturelle qui semble nous échapper, qui peut même créer de la nouvelle réalité. Pas une certaine sorte de Dieu ça ? Et pourtant, un peu inquiétant, sinon dérangeant.

Peu importe les mots que l’on utilise, nous sommes toujours à court d’explications ou de concepts rationnels pour tenter de décrire le grand mystère qui nous échappe.

Certains écrivent de la prose pour tenter de s’en approcher.

D’autres préfèrent converser directement avec Dieu, pour le rendre humain, et le faire sien.

D’autres encore préfèrent l’écouter, car on dit qu’il nous parle sans arrêt, qu’il nous chuchote à l’oreille et nous insuffle la vie droit au coeur à chaque instant.

Les plus intellectuels tenter de déchiffrer et décoder les mystères des textes sacrés, ou de décrypter les formules magiques.

D’autres le cherchent dans la nature, dans la faune, ou dans les chants des oiseaux.

Les plus artistes lui font des chansons, des poèmes, des oeuvres graphiques. Comme celle-ci que mon amie Kerry nous a offert récemment.

D’autres, intrépides, prennent des risques pour se rapprocher de lui.

Peu importe la façon, je crois que nous sommes tous et toutes, chacun(e) à notre façon, en quête de quelque chose de plus grand que nous, que immense et infini que ce pauvre petit moi qui se tient autour de notre petit nombril. C’est peut-être le nombril de Dieu qu’on devrait chercher.

Que ce soit l’amour de nos proches, qui ne peut évidemment que reposer sur notre amour pour soi-même, pour sa propre personne, ou par la quête d’un bonheur durable et de la paix intérieure (car pour l’extérieure c’est plus complexe), chacun(e) de nous cherche quelque chose. Et peu importe ce que l’on cherche, qui est induit souvent par nos croyances et les concepts existentiels sur lesquels se fondent notre raison, c’est le chemin qui compte. Ce chemin qui ne peut que se vivre dans la simplicité du quotidien. Et qui mène on ne sait trop où.

J’aime en général l’approche Zen qui garde la vie et ses explications plutôt simples et simplistes. Fendre le bois, et charrier l’eau. Et quelques extras on the side en cette vie moderne.

Ci-bas quelques perles de sagesse à déguster.

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Je suis si proche, je peux sembler distant.
Si complètement mélangé avec vous, je peux sembler séparé.
Alors à découvert, j’apparais caché.
Si silencieux, parce que je parle constamment avec toi.
― Rumi

Il y a une lumière qui brille au-delà de toutes choses sur terre, au-delà de nous tous, au-delà des cieux, au-delà des cieux les plus élevés, les plus élevés. C’est la lumière qui brille dans votre cœur.
― Chandogya Upanishad

POLISSÂGE

La pierre précieuse ne peut être polie sans friction, pas plus que les gens sans épreuves.
– Confucius

Parfois, la vie coule doucement, et, parfois, elle nous envoie des épreuves. Parfois ça coule, comme l’eau sur la peau du canard, parfois ça coincoince. Évidemment que l’on préfère quand ça coule, quand ça flow, quand ça va bien.

Mais avec le temps, au fil de la vie, on se rend compte que suite aux épreuves, on est plus fort(e) et plus lucides, plus résilient(e) comme on dit de nos jours. On dit aussi que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort(e). So far so good on dirait.

Épreuve est lié au verbe éprouver, auquel on donne diverses définitions, dont celle de ressentir, ou de vivre quelque chose d’éprouvant, soit de pénible à supporter, qui met à l’épreuve la résistance physique ou morale.

Mais ma définition préférée du verbe éprouver est celle-ci: avoir une connaissance directe des états, des situations, des émotions ou des sensations ; connaître par une expérience personnelle.

Éprouver ne se limite donc pas uniquement à connaître, ni à seulement savoir avec sa tête. Éprouver implique et passe par le corps, par le coeur, par les tripes. Ça implique de sentir, de se laisser ressentir surtout, de laisser les sensations habiter tout le corps, et le posséder même, se laisser posséder par l’expérience.

J’apprécie la citation de Confucius car elle donne un sens supplémentaire à l’adjectif poli. On conçoit habituellement qu’être poli signifie être affable, bien élevé, civilisé, convenable, correct, courtois, déférent, respectueux.

Mais poli peut aussi signifier avoir acquis une certaine finesse. Être poli, ou s’être fait polir, peut aussi indiquer que la vie nous a passé dessus solide, qu’elle nous a sablé, qu’elle nous a mis à l’épreuve. Et ce faisant, elle nous a bâti, solidifié, puis marqué et raffiné. Pour éventuellement finalement reprendre notre corps au bout de la route.

D’une certaine façon, la vie est un papier sablé duquel on n’en sortira que sous forme de poussière, que bran de scie. À l’image de l’oignon que l’on épluche et au centre duquel on ne trouvera rien. Sinon que quelques larmes, ainsi qu’une graine de quelque chose d’autre qui lui survivra peut-être.

Certaines expériences plus difficiles de la vie nous forgent, nous labourent, nous pétrissent. Quand on les vit, quand on est dedans, on a souvent hâte qu’elles se terminent, on souhaite qu’elles deviennent choses du passé.

Mais possiblement – probablement ? – que rendu au bout de notre vie, on se rendra compte que ce sont justement ces expériences qui ont fait de nous qui nous sommes, qui nous sommes devenus. Qui nous sommes redevenus.

Ce sont ces expériences qui nous donnent force et beauté, courage et impeccabilité. Qui nous ramène à plus grand grand dénominateur commun. C’est à la mesure des épreuves que l’on connait que nous devenons nous-même, et plus grand que petit soi. La vie nous appelle à dépasser le petit moi que nous pensons être pour redevenir la vie toute entière, pour redevenir lumière éternelle.

Parce qu’elles sont riches, ou qu’elles sourient beaucoup sur les réseaux, on pense parfois que certaines personnes ont – ou ont eu – des vies faciles. Mais inévitablement, chacun/e porte en soi ses épreuves, ses propres enjeux à vivre, à comprendre, à transcender. La vie ne nous fait pas que des cadeaux. Ou peut-être que tout est cadeau si on accepte tout ce que la vie nous présente. Le flow comme le gros.

Certains d’entre nous passent leur vie à fuir certaines émotions en croyant qu’il est impossible de soutenir la douleur. Mais vous portez déjà cette douleur. Ce que vous n’avez tout simplement pas encore réalisé consiste à ressentir tout ce que vous êtes, au-delà de cette douleur.
– Khalil Gibran

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PUISSANTE GENTILLESSE

Ne sous-estimez pas le pouvoir de la gentillesse, cette force nichée dans la paix qui, en ce sens, contient le pouvoir de changer le monde. (source inconnue de moi)

Gentillesse et pouvoir semblent deux concepts antinomiques. Pourtant, on connait tous et toutes certaines personnes qui incarnent une force tranquille et qui font arriver de bien belles choses autour d’eux et elles.

Souvent, au sein de notre société compétitive, performante et arriviste, tous les moyens semblent bons pour arriver à son but. La fin justifie trop souvent les moyens qui sont souvent plus que très moyens. Notamment sur les plan humain et environnemental.

Souvent aussi, on valorise à outrance l’audace, la performance, la volonté, l’extravagance, l’intrépidité et la jeunesse. Qu’à voir les nouveaux petits rois qui mènent le monde.

Pourtant tant de sagesse et de beauté résident dans la délicatesse et la gentillesse, comme dans la discrétion, la maturité et la timidité. Le low profile est in.

Quand on est jeune, on doit pousser pour faire sa place dans ce monde de performance. En fait, la première moitié de notre vie consiste en bonne partie à oser, à se démarquer et à foncer. Se rebeller même parfois quand cela est nécessaire pour prendre sa place.

Moi-même quand j’étais (plus) jeune, j’étais (plus) baveux et arrogant que maintenant. Mais jeunesse se passe. Lentement, mias sûrement. Au fil du temps. Ce temps qui est est un grand papier sablé existentiel. Le temps nous polit. Nous raffine.

L’âge, et le temps qui passe (même si on aime prétendre que ces deux concepts n’existent pas, souvent les (plus) jeunes d’ailleurs qui l’affirment 😉 sont décidément de grands enseignants. Si on veut, et que l’on peut, apprendre d’eux.

La vie nous enseigne, pour certains du moins, que tout passe et passera, nous inclus avec notre vitalité, notre rapidité et nos rêves de jeunesse éternelle. Ce qui nous apprend l’humilité, la délicatesse et la gentillesse. À la longue. Car nous ne faisons que passer sur cette boule vous et moi.

Alors prenons le temps, et apprenons du temps qui passe, à être plus gentil(le)s les un(e) avec les autres, comme nous voulions qu’on le soit avec nous. Soyons soutenant(e)s et bienveillant(e)s, même si ces mots sont sur-utilisés. Donnons leur une chance de s’incarner. Contre-balançons l’arrogance ambiante qui sévit un peu partout par une gentillesse extrême sincère et vraie.

Retrouvons notre force intérieure – et notre confiance en soi – qui fait en sorte que l’on puisse se permettre de redevenir vulnérable et tendre comme lorsque nous étions tout petits. Car il faut être vraiment très fort(e) pour se permettre d’être vulnérable, très fort(e) pour se permettre d’être faible. L’humilité comme valeur fondamentale.

On commence à reconnaître davantage la force tranquille des introverti(e)s. Eux et elles qui ne crient pas à tous vents, eux et elles qui sont simplement ici, à leur juste place, à faire ce que doit.

Vive les gens qui sont assez fort(e)s intérieurement pour pouvoir être tout simplement gentil(le)s. Leur silence saura être entendu par ceux et celles qui écoutent bien.

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L’humilité est le symbole de la noblesse – Counselheiro Luiz Mendes

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L’amour est fondamentalement un état; nous ne sommes pas amoureux/se, nous sommes Amour. – Osho