PEUR ET PAIX

La peur ne prévient pas la mort, elle entrave la vie.
Et l’inquiétude ne protège pas contre les problèmes à venir, elle ne fait que perturber la paix du moment.

Parfois, nous sommes anxieux lorsque nous pensons à l’avenir. Avec raison, ou pas. Mais toujours un peu oui. Car par définition, l’avenir est tout à fait incertain. Et imprévisible.

Que ce soit en lien avec l’état de la planète, avec notre santé physique, ou financière et matérielle, ou encore avec la plus grosse des peurs qui soit, la mort, l’avenir peut toujours s’avérer inquiétant. Surtout si on s’associe beaucoup à notre corps qui ne fait que passer.

Sauf que, bonne nouvelle, et je ne vous apprends rien évidemment, l’avenir n’existe pas, comme le passé d’ailleurs. Alors regretter le passé ou s’inquiéter pour plus tard est plutôt inutile on en conviendra.

L’avenir n’est qu’un collier de petits moments présents qui se succèdent les uns à la file des autres. Parfois, presqu’un copié-collé du moment précédent, parfois une toute autre partie de balle.

Si on peut facilement comprendre qu’il ne sert à rien de s’inquiéter pour plus tard, il est parfois difficile de ne pas s’emmêler les pieds, et la tête surtout, devant les éventuelles menaces qui pourraient survenir. Ainsi faite la vie. Et le risque en fait inévitablement partie. Et certain(e)s d’entre nous sommes assez habiles à nous inventer un avenir rempli d’embûches, et d’imaginer les multiples conséquences qui pourraient en découler.

Le conditionnel est la conjugaison préférée de l’avenir, davantage que le futur simple en tous cas. Et avec des si, on fait beaucoup de musiques de film d’horreur.

Plusieurs jeunes sont aujourd’hui éco-anxieux. On peut les comprendre. Sauf qu’à la vitesse à laquelle nous maganons la planète, c’est toute l’humanité qui a raison de s’inquiéter, plus vieux et vieilles inclus.

Nous sommes en train d’épuiser la terre même sur laquelle nos vivons. Et comme nous sommes la terre même sur laquelle nous vivons, c’est notre existence même qui est possiblement en jeu. Car fort probable que la Terre va réussir à s’adapter, mais moins certain pour nous les humains qui lui marchent dessus. À suivre et à survivre.

Alors on fait quoi ?

Profitons de chaque moment car rien d’autre n’existe. Et même chaque moment passe tellement vite qu’on ne peut en saisir aucun.

On ne peut que laisser couler le temps entre nos doigts, avec confiance dans le grand plan cosmique, s’il en existe un et si pas, dans le simple flot de la vie.

Laissons rouler le bon comme le moins bon temps qui passe avec résignation, pas une résignation défaitiste mais simplement réaliste, car quoi faire d’autre ?

Oh, on peut bien résister un peu si on veut au temps qui passe, mais plutôt futile car ce temps continuera de continuer à passer. Le temps est comme l’eau, il amène tout sur son passage.

Et malgré cet apparent défaitismes face à l’avenir qui déroule de plus en plus vite, nous sommes aussi en train de prépare l’avenir. On ne sait pas si ce sera assez ou assez vite. Seul le temps, et les catastrophes à venir, nous le dira. Espérons le mieux mais préparons-nous pour le pire.

Alors une respiration à la fois, chaque pas dans la foi, développons cette sorte de confiance en la vie qui est aussi plus grande que la simple confiance. La foi est en quelques sorte cette confiance aveugle qu’on a pas vraiment le choix de développer car la lumière de la vie est éblouissante, et le mystère plus grand que soi.

Et pas parce qu’on ne comprend pas ou qu’on ne voit pas la suite que l’on doit s’en faire. La vie en fera à sa tête de toute façon, avec notre aide ou malgré notre résistance.

Ainsi soit-il, et sera-t-il.

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