
Cette citation de Krishnamurti me rappelle les mots du Bouddha en lien au désir qui constituerait la racine et la source de toute souffrance humaine.
Je dis LE Bouddha, comme je dis LE Christ, car selon ce que je saisis d’eux, ces personnages ne furent pas seulement des hommes; ils me semblent plutôt avoir été la réalisation de notre potentiel d’humanité, ce potentiel que nous partageons et portons tous et toutes.
Pour cette raison d’après mon humble avis qu’on ne doit pas trop s’attacher à leur personnalité mais davantage au potentiel qu’ils inpirent, au plus grand qu’eux contenu en eux. Ce que nous couvons nous aussi chacun chacune. Car au-delà de notre petit moi, nous sommes plus grand(e)s que nous.
Un peu comme l’affirme cette citation de Khalil Gibran: une goutte d’eau contient tous les secrets des océans; dans un endroit en vous se trouvent tous les potentiels de l’existence.

Mais certains croient que leur personnalité est une fin en soi, alors que ce n’est que la graine de leur possible manifestation.
Mais dans la foulée des mots du Bouddha, on aime bien dénigrer le désir. Car si le désir est la racine de toute souffrance, qui veut désirer pour éventuellement souffrir ? Seul(e) un(e) masochiste 😉
Mais si on ramène le désir à sa plus simple expression, à son plus essentiel dénominateur, ce qui serait un désir sans cause, un désir libre d’objet, cette énergie du désir est celle qui nous amène à vouloir vivre au maximum, à vibrer en totalité, à ce que chaque cellule de notre corps jouisse tout simplement d’être en vie, totalement remplie d’énergie, car le désir n’est qu’énergie, volonté de vie, énergie vitale.
Le désir est notre énergie vitale au-delà de toute peur, de tout calcul, de toute notre petitesse. Le désir est goût du risque, actions non-calculées, nos sauts dans le vide de la vie. Avec tout ce que cela implique.
Ainsi, plutôt que d’avoir peur de nos désirs, de vouloir les limiter, les ratatiner, et nous garder petit(e), et de croire que tout désir soit négatif, osons nos désirs, actualisons-les. Sautons dans le désir. Désir pour soi tout d’abord, mais qui se traduisent aussi par résultats pour le bien du plus grand nombre.
Et considérons simplement le désir comme une simple source d’énergie, comme notre vitalité comme le umph de la vie.
En actualisant tout d’abord nos plus petits désirs, les plus simples, les moins signifiants, les plus atteignables, en se mettant en action pour le simple plaisir de bouger, de se réaliser.
Et au fil du temps, petits désirs deviendront grands, et ces petits désirs initiaux perdront leur cible, et deviendront simplement un grand désir de vivre tout ce que la vie nous invite à vivre, le menoum menoum comme le yark et le beurk !
Alors Dai-me a vida, donne-moi la vie, donne-moi tout ce que tu considères que j’ai besoin pour grandir, apprendre, et devenir de plus en plus humble devant ta grandeur et ton mystère.
Pour finalement en arriver à un désir pur, libre d’attente et de résultats. Pour en arriver au bout de la route à un simple désir d’être vivant(e), tout simplement, mais totalement.
Osho, ci-bas dans un discours intitulé The Smokeless Flame, offre une autre perspective du terme désir, dans ce qui constitue pour moi l’essence de son enseignement. Enjoy !