
Dès qu’on dit Jésus, ou Pâques, certain(e)s aiment tout de suite et tout de go réagir et affirmer avec vigueur qu’ils ne croient pas, ni à Jésus, ni à la religion catholique. Parfait.
Mais pas de ça qu’on parle, pas du tout.
On parle surtout d’un symbole de renaissance, de transmutation, du passage de notre tout petit égo séparé du grand tout – et souvent misérable – au plus grand que soi. De la noirceur vers la lumière.
On parle du retour de la lumière – au propre comme au figuré – Hydro compris. D’ailleurs, pensées vers vous, les encore débranché(e)s.
On parle d’espoir, on parle de réunion, on parle d’union. On parle de légèreté, de transcendance, d’évanescence.
On parle du passage de l’humain au divin, de la personne à plus personne, donc tout le monde.
On passe de Je suis à l’esprit Christique qui habite tout, tous et toutes.
Mais, finalement, on ne fait que parler. De ce que l’on ne peut décrire, de ce que l‘on ne peut parler de. On parle pour parler.
Mais au fond, sur terre ici, comme au ciel et dans les cieux, l’idée c’est surtout et seulement de vivre. De s’élever. Et de garder foi en l’humanité, comme en notre divinité.
Et d’arrêter de parler un peu car c’est peut-être surtout par le silence que Pâques se vit.
Aho !

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AU CŒUR DE TOUS LES TRAUMATISMES
Au cœur de tout traumatisme se trouve un terrible sentiment d’isolement, de déconnexion, de solitude.
Suivez votre traumatisme jusqu’à son noyau dévastateur, chers ami(e)s, jusqu’au cœur des ténèbres, et vous rencontrerez inévitablement la blessure de l’abandon, la douleur de toutes les douleurs.
Abandonné(e) par maman, papa. Oublié(e) et incompris du monde. Chassé(e) du ciel et séparé(e) de la Divinité. Séparé(e) de la vie.
Bien sûr, c’est une illusion. Tu n’as jamais été séparé(e) des montagnes, des forêts, des gouttes de diamant de la rosée du matin. Vous n’avez jamais été brisé(e), jamais pourri(e) en votre cœur, jamais séparé(e) de l’Un. Tu as toujours été aimé(e). Le terrible cœur des ténèbres a toujours été votre propre cœur de lumière d’une beauté exquise, si fragile, si puissant, si aimable, si réel.
En fin de compte, les autres ne peuvent pas nous sauver. Chacun(e) de nous est appelé(e) à affronter sa solitude, à plonger au cœur de son traumatisme et à y trouver réconfort et refuge. D’autres peuvent tenir nos mains tremblantes mais ils ne peuvent pas voyager pour nous.
Il n’y a pas de sauveur extérieur, et le mensonge souvent associé à l’amour est qu’un autre être humain – parent, partenaire, gourou ou dieu – peut vous compléter.
Non. Votre complétude réside dans votre cassure. Nous ne pouvons pas nous sauver les un(e)s les autres mais nous pouvons pleurer ensemble, marcher ensemble, partager notre terreur, notre horreur, notre honte, notre espoir et notre crainte.
En marchant dans la forêt à l’aube, nos regards se croisent.
Je reconnais votre désir comme le mien.
L’amour est une reconnaissance.
– Jeff Foster
Aho ! 💗
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