

On a beau ne pas croire en Dieu, ou en toute autre forme de puissance supérieure, inférieure ou intérieure.
On a beau être un(e) matérialiste pur et dur, un(e) adepte du si je ne le vois pas je ne le crois pas. Un disciple de Thomas.
Mais plusieurs personnes sont persuadées que si on demande sincèrement de l’aide à l’au-delà, à là-haut, d’ailleurs ou de n’importe d’où, on le recevra. Demander c’est déjà recevoir. Demander c’est s’ouvrir.
Drôle car ce sont habituellement des gens qui ne croient pas et qui ne demandent pas qui vous diront que tout cela n’est que foutaise. Évidemment que si on n’y croit pas, on ne demandera pas, et donc si on ne demande pas, on ne recevra rien non plus. Quoi que certain(e)s, tous et toutes en fait on reçoit beaucoup, reçoivent sans demander quoi que ce soit. Rien de précis du moins. Nous avons tous et toutes reçu une parcelle de vie, et ça c’est déjà beaucoup. C’est tout même.
Mais je crois que le seul fait de demander, que ce soit protection, aide, soutien, support, nommez-le comme vous voulez, ou ne nommez-le pas, apporte une certaine ouverture, une ouverture certaine, une vulnérabilité, une possibilité de recevoir. Ouverture de coeur et d’esprit invite réception. Que ce soit ce que l’on a demandé, ou autre chose, ce que l’on a plus besoin probablement.
Je crois aussi que le seul fait d’apprécier la chance que l’on a de vivre, de vivre ici en particulier où les conditions de vie sont plutôt aisées, où l’air est bon, où la paix règne, nous permet de mieux goûter le privilège que l’on a.
Car nous sommes des privilégié(e)s, ceci est un fait incontestable. Pas de guerre (extérieure du moins), assez d’air pur à respirer, d’eau fraîche à boire et de nourriture à manger, la plupart avec un toit (qui, oui, coûte de plus en plus cher, c’est un fait), un État (imparfait, bien sûr, et qu’on aime tant critiquer) soutenant et gratuit offrant un filet de sécurité minimal pour la plupart d’entre nous. Si on se plaint, et on le fait tous et toutes, on le fait le ventre plein et bien dodu(e). Plusieurs nous envient. Et pour cause.
Mais même dans un contexte aussi favorisé que le nôtre, certain(e)s souffrent tout de même: physiquement, psychiquement, émotionnellement, spirituellement, mentalement. Et dans ce cas, l’extérieur disparait. Pensées vers eux et elles. Le cas de quelques personnes autour de moi ces temps-ci. Impuissance et empathie.
Que l’on croit en Dieu (peu importe sa forme ou son nom), en une présence unificatrice, en la sagesse de la Nature, en la bonté humaine, ou en une forme d’intelligence quelconque, ou que l’on n’y croit pas ou que l’on croit en rien, on ne peut nier que quelque chose doit tenir tout ceci ensemble. Le soleil se lève à chaque jour.
Et croire est seulement une possibilité, pas une certitude. On a beau croire, ou pas, on verra bien un jour. Ou pas. In doubt we trust. Croire simplement que tout est possible.
Le fait de croire ne garantit rien, mais permet tout au moins une ouverture. Et on a beau croire en quelque chose de plus grand que soi, le gros du travail de solidarité nous appartient à nous êtres humains de par le monde. Une job de bras. Et de coeur.
Et moi j’aime croire qu’en dépit des multiples histoires négatives qu’on nous présente sur tous les écrans d’un peu partout, la plupart des êtres humains sont des gens bons, de bonnes personnes, avec un coeur sur la main, et du coeur au ventre, prenant soin de leurs enfants, leur parents et de leurs proches.

pour tout ce que j’ai.
J’ai confiance en toi (ou en ça) pour obtenir tout ce que j’ai besoin, et je te remercie de m’allouer une autre journée à vivre.
Amen !