
Depuis quelque temps, pour le meilleur et pour le dire, je me sens très relié, et perméable, aux sentiments et états d’âme des gens autour de moi, notamment aux gens que j’aime et qui souffrent en-dedans. Je sens le monde. Du moins, je pense que je sens et ressens le monde. Toujours bon de se garder une ptite gêne.
Peut-être n’est-ce que ma propre souffrance qui résonne en dehors de moi ?
Peut-être qu’il n’existe qu’un seul coeur qui bat en chacun des milliards de nous petits humains en ce vaste monde d’illusions ?
Je sens beaucoup mon monde en tous cas ces temps-ci. Les gens près de moi vivent jusqu’en moi, résonnent en moi. Dans la mesure où je les laisse entrer, rentrer, ils et elles vivent en moi. Avec tout ce que cela implique.
La semaine dernière, je suis tombé sur cette citation de Walt Whitman qui continue de résonner fort en moi en ces temps difficiles pour plusieurs proches et moins proches car ça brasse chez tout le monde de par le monde on dirait bien ces jours-ci (parait que c’est dans les planètes) :
Je ne demande pas à la personne qui souffre comment elle se sent, je deviens moi-même la personne qui souffre.
Une drôle de situation de vouloir devenir soi-même la personne qui souffre non ?
Pas un peu masochiste sur les bords ? demanderont certains.
Mais en même temps, si nous ne sommes qu’UN, ne faisons qu’UN, en cette seule et même humanité, comment ne pas sentir ni ressentir – ou essayer de le faire – ou éviter à tout prix de le faire pour d’autres – ce que les autres ressentent, ou peuvent ressentir. Empathie 101.
Ramana Maharishi ne disait-il pas : Il n’y a pas d’autres !
Très possible qu’il n’y ait que nous. Que le vaste monde n’est toujours que réflection de soi-même. Et qu’on ne voit que ce qui ne peut qu’être vu de soi, par soi. Question de fréquences dit-on.
Comme c’est le cas pour plusieurs empaths, délicat de sentir autant et d’être si perméable à ce qui nous entoure. On a parfois tendance à vouloir fermer la shoppe devant tant de ressentis, surtout quand c’est de la souffrance ou du matériau émotif ou psychique difficile qu’on sent.
On voudrait parfois se couper du monde quand la charge ressentie devient trop intense. Mais cela n’est pas toujours possible. Ni souhaitable même car nous sommes humains, et uni(e)s.
En ce moment le monde souffre, plusieurs personnes du moins. Et je crois que même la terre souffre de ce que l’on lui fait subir (un rapport synthèse du GIEC qui sort aujourd’hui nous le rappelle de nouveau). Pendant qu’on remet les prix de l’industrie de l’humour autour d’ici. Vaut-il mieux en rire ? La question se pose et n’est pas reposante. Alors rions, jaune ou comme des fous rire.
Même si cela n’est pas toujours facile, on doit continuer à cultiver et à semer la joie autour de soi, car là la seule alternative really, il est possible d’embrasser l’ombre autant que la lumière, et danser avec, l’enlacer et l’utiliser comme élan de vie.
Pour soi, en soi, pour le bien de soi évidemment car là que le monde commence, et du plus grand nombre, car pas là que le monde finit.
En ce premier jour de printemps ici dans l’hémisphère nord, après avoir visiter les tréfonds de nos âmes jusque dans la caverne de l’ours qui commence à soubresauter, embrassons nos ombres, embrasons nos ombres, jusque et vers la lumière qui reprend son éternelle ascension.
Ci-bas, un hymne de Padrinho Ze Ricardo qui nous rappelle que personne n’est séparé(e) du coeur d’autrui.
18- MANTRA DO ETERNO AMOR / MANTRA DE L’AMOUR ÉTERNEL
Ninguém solta o coração de ninguém / Personne n’est détaché(e) du coeur d’autrui
Ninguém solta o coração de ninguém / Personne n’est détaché(e) du coeur d’autrui
Por esta ligação / Par ce lien
Tão divina de amor / D’un amour si divin
Somos UM / Nous sommes UN
Com o Pai Criador / Avec le Père Créateur
Ninguém solta o coração de ninguem…
Para sempre, para sempre / Pour toujours, pour toujours
Unido ao meu irmão / Uni(e) à mon frère/soeur
Ele é a minha Luz / Il/Elle est ma lumière
Neste mundo de ilusão / Dans ce monde d’illusion
Ninguém solta o coração de ninguem…
Eu estou aqui / Je suis ici
Mas eu não sou daqui / Mais je ne suis pas que d’ici
Eu sou das Estrelas / Je viens des étoiles
Pra onde eu vou voltar / D’où je vais retourner
Acabou-se o sofrimento / La souffrance est terminée
Não existe solidão / II n’y a pas de solitude
Com Deus / Avec Dieu
E unido ao meu irmão / Et uni(e) à mon frère/soeur
Ninguém solta o coração de ninguém..
Para habitar o coração de Deus / Pour habiter le coeur de Dieu
Para habitar o coração de Deus / Pour habiter le coeur de Dieu
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À ce moment où vous voulez vous échapper, n’oubliez pas de persister. Car c’est justement à ce moment où il est presque impossible à supporter et soutenir que la porte s’ouvre, et que soudain les énergies se transforment. Si vous évitez ce moment-là, vous manquerez une opportunité.
– Osho
Quel bel hymne. À pratiquer pour une cérémonie ?
J’appelle ma nouvelle petite chate : Minha
parce que j’aimais la sonorité.
Sagar m’a fait remarqué que c’est un mot en portugais. Si près de l’espagnol…2 belles langues.
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