
Quand on commence à méditer, on a tendance à croire que méditer signifie ne plus penser et, dans une moindre mesure, ne plus sentir. Pourtant c’est tout le contraire qui se produit.
Quand on s’arrête, et qu’on tourne son regard et son attention en et vers soi, on se rend compte que ça bouge sans cesse en soi, ça brasse dans la cabane.
On n’arrête jamais de penser, en fait ÇA pense sans arrêt. Même quand on dort. On réalise aussi que ÇA sent et ça ressent aussi sans cesse en dedans, ça bouge non-stop. La respiration se produit, indépendamment de notre volonté, comme les pensées et les émotions, sensations et ressentis qui roulent en boucle. The show is going on.
L’idée consiste à observer, sans juger, ni refouler, ni nier non plus. En acceptant tout ce qui monte, tout ce qui émerge, les choses finissent par ralentir, par s’apaiser. Possible de le faire aussi en mouvement mais plus facile quand nous sommes à l’arrêt.
Souvent ce sont des pensées et des sensations qu’on a déjà bloquées jadis et qui finissent toujours par remonter à la surface. Éventuellement, toute noirceur finit par monter vers la lumière, tout inconscience finit par devenir conscience. Éventuellement.
L’art de la méditation consiste à sincèrement regarder en soi, à s’observer en toute transparence, en toute sincérité. Sans juger, sans retenir, sans repousser.
Car nous ne sommes ni ce que nous pensons, ni ce que nous ressentons. Mais tout ça se passe en soi. Alors vient un moment dans la vie où l’on doit plonger et observer. Devenir le gars et la fille de nos ptites vues du dedans.
Je laisse Osho nous expliquer dans ses mots simples et clairs.