D’EMPATHIE & D’HUMILITÉ

Je pense que je me suis tellement guéri que je n’aime plus personne. – image via Dawn Robertson

Quand on commence à travailler sur soi, on prend conscience de certains pans d’ombre en soi, on se libère graduellement de vieux patterns limitatifs et emprisonnants, et souvent, on commence à s’imaginer plus finfinaud(e) qu’autrui. Un peu comme certain(e)s éveillé(e)s de la Covid ayant fait leurs recherches au cours des dernières années.

Comme si, nous, on possédait désormais la vérité, du moins une certaine vérité, concept plus abstrait qu’avant il semble bien, alors qu’eux autres dorment encore, au gaz ou ben dur, complètement inconscient(e)s. Pôvres eux autres.

Mais que cela concerne certains faits sociaux, ou des pans de sa propre conscience (ou plutôt que notre inconscience qui diminue lentement), l’ultime signe qu’on est sur la bonne voie, même si on ne s’en va jamais nulle part ailleurs qu’ici, réside dans le respect et l’empathie qu’on entretient envers les autres, ceux et celles qu’on a parfois tendance à voir comme des endormi(e)s. Nos frères et nos soeurs humains.

Car tout le monde dort à sa façon, chacun(e) de nous est ignorant(e) de certains faits, ce que l’on a tendance à prendre pour de grandes vérités quand on en devient conscient(e). Comme s’il n’y avait que nous qui savions.

Et pourtant.

Tant de choses que l’on ignore et que l’on continuera d’ignorer de notre vivant, tant d’arrogance qui se cache sous nos pseudo connaissances, nos grandes prétendues découvertes. Comme si on pouvait inventer quoi que ce soit qui n’existe pas déjà.

Une petite histoire pour vous.

Un jeune garçon entre dans un salon de coiffure et le coiffeur chuchote à son client,
«C’est l’enfant le plus stupide du monde. Regardez pendant que je vous le prouve.»
Le barbier met un billet d’un dollar dans une main et deux vingt-cinq-sous dans l’autre, puis appelle le garçon et demande : « Lequel veux-tu, fils ?
Le garçon prend les deux vingt-cinq-sous et s’en va.
«Qu’est-ce que je t’avais dit ? » dit le barbier. « Ce gosse n’apprend jamais ! »
Plus tard, lorsque le client part, il voit le même jeune garçon sortir du magasin de crème glacée.
« Hé, fiston ! Puis-je te poser une question ? Pourquoi as-tu pris les pièces au lieu du billet d’un dollar ? »
Le garçon lécha son cornet et répondit :

« Parce que le jour où je prendrai le dollar, le jeu sera terminé ! »

Les nonos des uns sont souvent les brillants des autres.

Bien souvent, ceux et celles que Jésus aurait nommer jadis les simples d’esprit sont les plus surprenant(e)s, les plus candides et purs de coeur.

Alors gardons nos jugements condescendants et blessants envers autrui, qui ne sont souvent que des armes de destruction massive envers soi-même de toute façon, mais projetés vers l’extérieur, et restons humble et humain(e), simple et low profile.

Car nous ne sommes tous et toutes que d’éternels étudiant(e)s en cette grande et petite vie, que d’éternels apprenant(e)s. Le coeur ouvert, et les sens aux aguets. Curieux.

Car comme on dit, l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne.

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Je ne suis pas celui que je croyais être jusqu’à maintenant, je ne suis pas celui que j’appelle être moi, je ne suis ni mes projets, ni l’image que les autres et moi-même ont de moi, je suis un inconnu et je me cherche.
– Jung

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Tant qu’il reste, ne serait-ce que de temps en temps, « moi » et « mien » dans ce qui est vécu au quotidien, la réalisation du Soi n’est pas complète.

Ne pas en faire une « affaire personnelle », ne pas le nier non plus, simplement en être conscient et dire oui au fait qu’il en soit ainsi.

Et à l’instant où apparaît un sentiment d’appartenance, peu importe la situation, souvenez-vous qu’il n’est toujours que le Soi, que toute chose est lui-même.

Cette évidence transcendera en son heure la totalité des impressions d’appartenance et donc de dualité.

Croire que c’est la personne qui est en charge de la réalisation et chercher à vivre une expression du Soi en particulier (joie, amour, paix) est précisément ce qui fait perdurer l’idée que nous sommes séparés du Soi, c’est ce que l’on nomme la dualité.

La félicité découle tout naturellement de la réalisation, de l’absence totale de « mien », elle ne peut donc être le résultat d’un désir personnel et ne peut donc pas non plus être attribuée à un quelqu’un.

Elle est la grâce du Soi.

– Marion
cequiest.org

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