
Une fois par année, je débourse une certaine somme à la compagnie qui héberge ce site pour qu’aucune publicité ne soit insérée dans ces pages. Pour que vous ne soyez pas achalé(e)s par des offres souvent plus que quelconques, pour que la lecture de ces mots de votre part et l’écriture de la mienne puissent couler de source.
Vous êtes peu nombreux à lire ce blogue. Quelques douzaines par jour tout au plus, parfois un peu plus. Mais pour moi, vous êtes les meilleurs lecteurs/trices du monde. Même si je ne vous connais pas, même si je ne sais pas qui vous êtes. Vous y êtes. Vous, les rares paires d’yeux qui osent en jeter un, ou les deux, ou encore seulement le troisième, sur mes propos divers, comme d’été, sur mes jus de mots, sur mes brassages de réflexions éparses par ici, par ci et par là, passés au blendeur de mon coeur.
J’écris car j’aime écrire, tout simplement. Je suis même prêt à payer pour ce passe-temps si cher à mes doigts et mon coeur, ce passe-partout dans cet espace temps que nous partageons ici-bas, via nos écrans respectifs. Nous vivons entre les lignes.
J’écris pour me regarder avec une distance, pour savoir ce que je pense au sujet de différents sujets, pour découvrir ce qui pense et ce qui se pense en moi, pour voir ce qui va sortir de ma propre petite boîte à surprise, via mes doigts, mon clavier et jusqu’à vos yeux.
Souvent, la première chose que je fais le matin, ou la nuit, c’est écrire une chronique, cette chronique. Écriture chronique. Shift enter de nuit comme de l’aurore. J’écris pour rien, et j’écris sur tout.
J’écris pour ne pas crier, j’écris sans encrier, à clavier abattu comme hybride, j’écris pour faire un peu de place dans mon mental, y trouver les trous, je tape tape tape pour alléger et épuiser le flot des mots qui nous parcourent sans cesse le cerebelum, le vôtre comme le mien. J’écris pour alphabétiser le silence, j’écris pour tenter de trouver l’entre-lignes, le juste interlignage.
Je n’écris surtout pas pour tenter d’expliquer le monde, ni quoi que ce soit d’ailleurs, ni d’ici, non. J’écris tout simplement et tout aussi humblement pour aller fouiller et jouer dans le mystère, le petit comme le grand. J’écris par amour, pour l’amour des mots. J’aime écrire et les mots m’aiment de même.
Tellement j’aime écrire, il me vient parfois à l’idée de chercher du travail en tant qu’écriveux. Mais la liberté que procure la rédaction d’un blogue à titre d’électron libre est trop précieuse. Le privilège de pouvoir dire n’importe, de n’avoir à justifier aucun mot à personne est trop grand pour le limiter. Alors j’écris en dilletante, j’écris sans attente.
Et ce matin, j’écris pour deux personnes en particulier. Elles sauront se reconnaître. Et si elles ne se reconnaissent pas, ou lisent ailleurs ce matin, je leur écrirai personnellement pour les remercier tout aussi personnellement, pour leur faire savoir que cette chronique leur est dédiée, est pour eux, pour eux deux.
Deux personnes qui ont pris la peine de lire le bandeau en haut de cette page et de contribuer. Deux personnes qui m’ont fait offrande, sans aucune obligation de leur part, de quelques dollars pour compenser les frais impliqués afin de garder ce blogue libre de toute publicité tel que demandé très subtilement et discrètement en bandeau de haut de page. Ces deux personnes ont lu, ont répondu présent(e)s et ont offert petit présent sonnant. Dring Dring wow wow, un chacun, chacun un.
J’aime offrir mes mots, j’aime les donner, les jeter dans le cyberspace pour aller voir qui y est. Mais j’adore encore davantage quand quelques lecteurs/trices se manifestent, soit par un don, par des commentaires, par un merci pour tes mots mon cher ati. Mon plaisir, vraiment.
Je n’ai pas un grand lectorat et cela est juste et bon. Parfait pour préserver l’intimité de ce rapport platonique que nous entretenons.
Alors aux deux lecteurs/trices qui m’ont fait offrande de leur $outien, gracieusement, gratuitement et sans attente, je tiens à vous dire que vos 2 réponses ont grandement réchauffé mon petit coeur de chroniqueur et qu’une copie du petit bouquin autobiographique dont je compte poursuivre la rédaction cet hiver à temps gagné vous est déjà destinée. Si c’est en donnant qu’on reçoit, votre don a été chaleureusement reçu ici, plus que du cash dans mon coeur, de la joie dans mes doigts.
Merci pour votre don, pour de la gratuité de votre geste, pour la non-obligation. Votre don est plus qu’un don, il est un grand luxe pour moi, la cerise sur le sundae de mon passe-temps d’écriveux.
Merci. Sincèrement.
Cher Ati, c’est aujourd’hui la fête des rois….quel beau cadeau. Tu es mon frère d’écriture, y’a pas de doute ! MERCI !
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brodeur de bene dictions
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