
De nos jours, nous sommes tous plus ou moins accros aux réseaux. Réseaux très souvent plus asociaux que pro sociaux. Réseaux de divertissement sur lesquels on investit plus ou moins beaucoup de temps.
À chaque année, je prends habituellement une pause FB (le seul que j’utilises) d’un mois en janvier, pause detox.
Mais cette année, à cause de diverses raisons – excuses ? 😉 je ne ferai pas une telle pause. Je dois rester en contact pour continuer d’alimenter certains projets si je veux qu’ils soient vus et sur les fils.
Mais je vais suivre ces conseils ci-haut. Alors cette année, je vais rester branché à FB – mais avec plus de soin face à ce que je regarde. Je vais porter davantage attention aux moments ou je rock and scroll à la zombie, dans le vide, par habitude inconsciente. Je vais tenter de limiter et de raffiner mon temps réseau.
Car cet hiver je veux écrire. Je veux marcher dans la forêt davantage. Respirer du vrai air. Apprendre le piano et quelques centaines de nouveaux hymnes titillent ma guitare. Et je veux refaire de ma musique à moi. Et ne rien faire aussi. Important de ne rien faire et de faire rien. Rien vaut cher et le temps c’est de l’or, de l’or le temps.
Bien sûr, les réseaux peuvent facilement devenir une drogue dure et faire en sorte de nous isoler, de nous enfermer, de nous faire baisser la tête. La pente est glissante.


Mais ces réseaux sont aussi une façon de maintenir des liens avec nos ami(e)s de par le monde. Une façon d’être confronté(e) à de la beauté, d’en découvrir, d’en partager, même si cette beauté est de plus en plus noyée dans le commandité et le sponsorisé de Meta. Il faut discriminer, choisir, trier. Et limiter son temps d’écran. Car le temps c’est de l’art.
Et rien ne repose jamais complètement ni entièrement sur le medium, mais toujours sur l’usage qu’on en fait. Un couteau peut tuer comme il peut servir à nourrir. Tout est question de contexte et de pertinence. Toute théorie est plausible sur papier, mais c’est dans son application concrète qu’on constate sa pertinence.
En toxicomanie, depuis plusieurs années, on ne vise plus seulement l’abstinence, on prône plutôt désormais la réduction des méfaits, soit de limiter les conséquences négatives d’un usage ou comportement quelconque, que ce soit une substance ou un quelconque comportement.
Alors ne jetons pas le bébé avec l’eau de son bain. Filtrons et purifions l’eau plutôt.
En cet hiver naissant qui nous invite de nouveau à plonger en soi et à hiberner, ou du moins à rentrer davantage en soi, en particulier des jours comme aujourd’hui ou nous sommes assigné(e)s à résidence, l’usage intelligent du seul réseau que j’utilise pour m’ouvrir sur le monde sera l’un de mes défis, l’une de mes leçons. Utiliser mon écran pour créer davantage que pour me distraire. Avec nos méditations silencieuses en ligne notamment. Une façon créative de connecter, sans mots, sans se perdre dans une mer de data. L’écran comme un miroir de soi, un miroir de soie. L’écran comme un fil de connection avec le monde.
Car il est possible de créer des amitiés véritables et sincères même si seulement en ondes, virtuellement. Pas absolument besoin d’un corps physique pour l’amitié. Virtuel peut aussi rimer avec réel.
Alors see you on FB. Et jasons via Messenger.
En attendant de se revoir en chair de vraies personnes de l’autre côté de l’hiver.
Le temps est de l’or…
Le temps est de l’art…
Silence!
On tourne.
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et on roule roule roule… Joyeuses fêtes
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