
Écrire pour ou contre sa solitude ? Telle est la question que je me pose ce matin.
Dès que j’ai aperçu les quelques mots ci-haut, j’ai tiqué. Pas que je veuille contredire Mr Galeano car ce sont ces mots et il a dû vouloir dire ce qu’il a écrit. Je ne vais par mâcher ses mots et les recracher pour lui comme une belle-mère oiseau. Car on fait ça parfois nous les humain(e)s, on aime ré-interpréter les mots des autres, on aime penser savoir ce qu’ils/elles veulent dire. On pense souvent pour autrui.
Non je lui laisse son sens unique. Mais tout de même. Moi j’aime penser que j’écris avec ma solitude. Pour rejoindre la vôtre. Qui est possiblement la même au fond.
Lové en elle, blotti dans ses bras, collé sur ses seins, je tape. C’est la solitude qui écrit à-travers moi, la solitude qui me meut, la solitude qui m’émeut. La mère universelle, la mer universelle sur laquelle nous voguons au fil du temp, des événements et de nos pensées.
J’écris par besoin de connecter, de vous sentir me lire, de vous rejoindre dans vos solitudes, nos pseudo-solitudes. Car toujours uni(e)s anyway. Même quand on se pense seul(e).
Pour moi la solitude est une grande dame, une mère et une grand-mère universelle qui englobe et porte tout ce qui vit, comme tout ce qui meurt et continue de mourir. La vie, la mort, et l’entre-deux.
Nous sommes tous et toutes lié(e)s dans nos solitudes, par nos solitudes. Tous et toutes des enfants de la création, tous et toutes des enfants dans cette grande cour de récréation.
Osho parlait ici hier de coeur vide qui nous unit au tout. Voilà. Rien est dans tout. Et vice et versa.
Nos toutes petites solitudes individuelles – réelles ? ou pure illusion ? – ne peuvent que se fusionner au sein d’une grande solitude universelle. L’union ultime dans la solitude, entre nos solitudes. Le vide qui unit nos solitudes au coeur de la vie.
Le seul même et grand coeur universel. Poupoum poupoum poupoum…
Comme une seule et même grande respiration qui unit l’ensemble du vivant. Comme l’ensemble de mort. Transformation. Recyclage infini. Même et unique Inspiration et expiration du vivant.
Tous et toutes ni(e)s en la même vie, cette même et unique vie.
Même si nous, humains aux ptites tête de pinotte à nous penser au-dessus de la mêlée, sommes en train de tuer tant de manifestations de vie sur terre autour de nous. en nous.

La vie, la mort. Que cycles la vie. infinis cycles de re création.
Donc écrire contre sa solitude, ou écrire avec ?
Peu importe ce que l’on en dit, ce que l’on en pense, chacun(e) uni(e)s dans LA solitude, dans nos solitudes.
La dernière image est très forte. Bien choisie. Merci.
J’aimeJ’aime