CONTENU CONTENT

Citation via Josée Blanchette

Nous vivons en effet dans un monde à dominance matérialiste. La matière prime sur l’essence. Le corps sur l’âme. Le faire sur l’être.

Nous vivons dans un monde où l’image prime sur le texte. Un livre d’histoire dans lequel on ne regarde que les images, sans lire le texte.

Un monde dans lequel le paraître prime sur l’être. Où le faire et l’avoir dominent l’être. Un monde de modes passagères dans lequel la forme est plus importante que le fond. Du moins c’est ce qui semble être et paraître. Un monde de paraître justement. Un monde de premières impressions. Un monde de recherches Google et de connaissances Wikipédia inspirés par les algo et égo rythmes.

Je ne pourrais dire si le contenant méprise le contenu, mais, du moins, il le surpasse, il le domine, il prime sur lui. Mais en fait, en l’écrivant ici, je réalise que si le contenant surpasse et domine ainsi le contenu, il doit aussi le mépriser car dans un monde de dualité dans lequel nous vivons, les différences ont parfois bien de la difficulté à vivre côte-à-côte. Un ou l’autre plutôt qu’un et l’autre. Comme si, plutôt que co-exister, le contenant masquait le contenu, du moins lui fait grand ombre.

On prend en général grand soin de notre apparence, de notre allure, qu’on veut souvent sinon toujours la plus fière possible, surtout aux yeux d’autrui car lorsqu’on se retrouve avec soi-même, on est très à l’aise en mou, en flanalette, en décontracté(e).

On accorde beaucoup d’attention, d’importance et de soin à ce que les autres pensent de nous, du moins à ce que l’on pense qu’ils vont penser de nous. L’image que l’on veut projeter est souvent plus importante que l’état dans lequel on se trouve, dans lequel on évolue.

Mais une fois que l’on a affirmé cela, que fait-on ?

On ralentit, on revient à soi et à l’essentiel, on relaxe. On revient à son essence, on retourne au fond de soi. Et on réalise que de toute façon, les autres auront toujours leur propre opinion à notre sujet. Alors vivre pour soi, et prendre soin, de soi comme d’autrui. Comme de ce qui nous entoure. Allons au fond des choses et des êtres.

Et arrêtons aussi d’entretenir des opinions au sujet d’autrui. Tentons de voir le fond de leur âme, leur essence, leur être. Comme on veut le faire le plus possible pour soi-même, et comme on aimerait que les autres fassent envers nous.

Notre contenant passe et passera, notre corps se flétrira, se recroquevillera pour éventuellement retourner à la source. Alors que notre contenu, notre âme, notre essence, cette présence qui observe les grands et petits mouvements intérieurs et extérieurs demeure et demeurera. Même si le changement de forme risque de modifier notre perception du grand mystère.

Revenons à l’essence et à l’essentiel. Mettons l’emphase sur le fond des choses en prenant conscience que ce qui est est probablement beaucoup plus grand qu’il ne semble l’être.

Et plutôt que de tout partager à tous vents sur les réseaux, apprenons à se contenir aussi, contenir notre essence en soi, apprenons la discrétion, cultivons le recueillement. Car à force de tout et trop se montrer, on tend à s’éventer, à se semer à tous vents et à se disperser. Conservons-nous.

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Et en terminant, ma définition personnelle du contentement à partir de diverses définitions officielles et officieuses:

Content, contente: Qui éprouve du bonheur, de la plénitude et une profonde satisfaction intérieure en raison de circonstances internes et externes agréables, assumées, acceptées et satisfaisantes.

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