LE MONDE, DE MA CHAISE

Salut lecteur/trice

Ce matin j’avais envie de te montrer ma ptite vue à moi, du dedans de ma caboche.

Ce que moi je vois quand je t’écris, assis, d’ici, le matin en général. Alors voici. Tu vois mon ici, d’ici. Rock n drôle.

Quoi qu’à l’heure à laquelle je t’écris habituellement, c’est encore noir dans ma fenêtre. Noir, et blanc et de toutes les couleurs ici.

Ainsi, de l’autre côté de ton écran, il y a ceci, qui est pour toi cela.

Le point de vue sur le monde de ce tout petit ati de rien du Grand Tout qui, chaque matin de semaine que le grand Mystère nous permet de vivre, tape ses quelques mots pour tenter de te joindre et te rejoindre, ici dans le coeur. Sa bouteille dans la neige. Pour te dire ce qu’il voit, ce qu’il pense, ce qui lui traverse l’esprit, ce à quoi il réfléchit, là où il space out quand son esprit vagabonde, là où il space in aussi. À ce point-ci de sa vie. Car un point c’est tout. Toujours question de point de vue. Tu vois le mien ce matin. Tout est question de perspective, sans réponse souvent.

Lui qui écrit pour jouer avec les mots, pour faire, et se défaire, de la place dans ses idées, pour se délousser les croyances, pour aérer le dedans de sa ptite tête de pinotte et ouvrir son coeur en se déliant les doigts.

Dehors, tout est blanc depuis une dizaine de jours, tout est pur, tout est calme. Et tout a changé. Une grande chape de blanc a recouvert mon ptit monde.

Parfois, il passe quelques chevreuils devant mes yeux, dans ma fenêtre et derrière cet écran, donc devant le tien. Je te le dis pour que tu te les imagines là où tu es. Life is also a biche.

Avec cette blanche couverture qui nous est tombée sur la tête, et sur le coeur aussi, la semaine dernière, une autre dimension s’est révélée dehors, comme dedans car toujours dedans tel dehors. Ou les deux. Et ni l’un ni l’autre really.

Comme elle le fait à ce temps-ci à chaque année, cette grande et blanche courtepointe recouvre surprenament et sans surprise notre âme d’un dôme de calme et d’apaisement profonds. Une autre vitesse s’est enclenchée dehors comme dedans. On a rétrogradé en première. Première neige et première classe.

Car l’hiver ici offre un tout autre rythme, une vitesse inférieure, de qualité supérieure. Tout est soudainement devenu ouaté, dodu, comfy et fluffy. Ouatte de phoque.

Pour les prochains mois, nos principales activités consisteront à admirer, apprécier, remercier, ralentir, pelleter, marcher, écrire et méditer.

Les voisins ont ouvert un beau et long chemin forestier dans la montagne derrière alors depuis quelques semaines, en solo ou avec ma voisine d’amoure, on va monter et descendre et jouer à se perdre pendant des heures dans la forêt qui est devenue notre immense cour arrière privée. Merci voisins.

Lucky tu dis ? Lucky l’atiti j’te dis.

Jadis c’était vert, brun et gris, désormais c’est vert, blanc et tout illuminé.

D’ici aussi, avec ce même ordinati, je tiens l’espace pour quelques méditations hebdomadaires en ligne avec ma gang de la Tribu, notre CLUB MEDitation dans notre dojo virtuel (https://lanouvelletribu.ca/club-meditation/). Notre façon de communier, notre façon de rester connecté(e)s, de se voir les binettes dans nos écrans, dans nos écrins de silence. Précieux. Jamais seul. Merci wifi. Merci la vie.

Avec l’hiver qui est descendu dans le now, le rythme a ralenti, comme si la neige a tout retrogradé. Comme si la neige révélait toujours l’essentiel.

Avec cette neige qui rend tout plus incertain et fragile au niveau de l’organisation des cérémonies qui sont plus fréquentes et nombreuses ici l’été, on va ralentir. Encore quelques-unes pour clore l’année et ensuite on va peser sur pause, se pauser et se repauser. La grande repause hivernale.

Je compte profiter de l’hiver qui pointe droit dedans pour continuer d’apprendre à ralentir, et à méditer sans but, à ne rien faire parfois, de plus en plus souvent.

Je compte également apprendre le piano, et continuer de rédiger quelques mémoires dures et vives, pas tant pour raconter ma petite histoire à moi que pour vous présenter les incroyables personnages que j’ai croisés au long de ma route personnelle. Devoir de mémoires et leçons de vie.

Il y a aussi au programme quelques voyages: au début de l’année, une visite en Arizona avec ma voisine d’amoure chez notre ami Gordon, ainsi que le pèlerinage annuel au Brésil en février pour aller continuer d’apprendre à brasser le thé sacré avec notre famille italo-Brésilienne do amor, et en ramener ici, si Dieu et le gouvernement canadien le veulent toujours, et encore. Inch à la Santé Canada.

Comme tu vois maintenant littérallement lecteur/trice, comme ça que je vois la vie d’ici. Simple simple la vie ici d’ailleurs.

Quelques mots, du silence, de la musique, des pas feutrées et des respirations ralenties, enveloppés de silence, de neige et de lentes heures, le tout coulant de moins en moins vite.

Voilà la vue que m’offre ma chaise, et ma fenêtre sur la vie. Vois, là, d’ici. La petite vue de ma fenêtre sur le grand monde.

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