POUSSE MAIS POUSSE EGO

Maître, de quelle part d’ego ai-je besoin ?
Juste assez pour ne pas te lancer sous l’autobus !

– Shunryu Suzuki

Belle image non ? Vroum Vroum et pout pout !

Ah ce cher ego, cette chose dont certains voudraient tant se débarrasser, se libérer de, cette entité qui nous brasse et remue tant le corps, l’âme et l’esprit.

Mais, pourtant, pour vivre dans ce monde des humain(e)s, on a tous et toutes besoin de ce front, de cette couverture sociale, de cette id entité. On dirait bien que tant que l’on vit dans un corps humain vient l’obligation de porter une certaine chape de personnalité. Qu’on le veuille ou non.

SI l’enfant ne développait pas un tel ego, il ne pourrait même pas survivre, il se laisserait mourir faute de s’affirmer, lui et ses besoins primaires. Ainsi va la folle course de notre human race.

Mais en même temps, cet ego des grands chemins nous fait faire de bien drôles de choses parfois, comme il apporte avec lui de nombreuses émotions et impulsions pas toujours faciles à gérer.

Soulevez le sujet de l’ego et à chaque fois des gros mots apparaitront, de grosses charges et pulsions s’éveilleront. Comme disent les anglais, can’t live with it and can’t live without.

Car on ne peut évoluer dans la société sans une certaine couverture sociale, sans cet amalgame de croyances personnelles et sociales et d’expériences passées agglutinées en nous et autour de nous qui font de nous qui nous pensons être. Ce que nous sommes en partie, comme ce que nous croyons être. Car personne d’entre nous n’est sans ego. En ce sens nous sommes tous égaux. Mais c’est peut-être notre relation avec lui qu’on doit apprendre à gérer.

Nos expériences altèrent l’ego, comme la conscience que l’on met à l’observer.

Alter ego: personne de confiance qu’on peut charger de tout faire à sa place.

Personnellement, moi c’est quand je suis en forêt que mon ptit et gros ego à moi est le plus tranquille, le plus calme, le plus effacé. Là qu’il est le moins impliqué, là où il permet à mon âme de vivre le plus en paix. Car l’ego vit la plupart du temps en relation avec autrui.

Toutefois c’est lorsque je médite en solo que je le vois et le perçois le mieux. Là qu’il prend toute la place, ma place ? sa place ? mû par mon mental, cette machine à idées qui nous trotte tout le tour de la tête et qui fait sans cesse tout le tour de la terre, et n’en revient jamais. Matière à observer.

On aura beau dire ce que l’on veut à propos de ce foutu ego, on doit apprendre à vivre avec. À entrer en relation avec lui, malgré lui, en dépit de lui – je dis lui car l’ego est sûrement mâle – pour pouvoir entrer en relation avec autrui avec le moins de friction, le moins d’opposition possible. Ou pas. Car l’ego aime l’opposition, à cela qu’il se nourrit, là qu’il vit le mieux.

On a beau méditer, travailler sur soi, tenter de se connaître, l’ego demeure le chantier d’exploration en soi le plus ardu, le plus rough and tough, le plus sournois. ET aussi le plus abstrait. Quand on pense l’avoir dompté, il revient par en arrière pour prendre sa revanche.

Mais avec les années, on apprend à ne plus se battre contre, moins du moins, on apprend plutôt à vivre avec, à oser le regarder sous toutes ses coutures. Car tant qu’on a des besoins, il se manifestera.

Can’t live with it, can’t live without.

Alors aussi bien l’accepter. Et faire attention à l’autobus. Vroum Vroum et pout pout !

3 réflexions au sujet de « POUSSE MAIS POUSSE EGO »

  1. Anandgyan

    Okay, « Vroum Vroum et pout pout ! » … Voici les deux graffitis philosophiques que j’ai inscris sur des tableaux discrètement (et pas effacés encore) sur mon lieu de travail; – L’absence d’évidence n’est pas l’évidence d’une absence. et l’autre: – Le fond de l’être est vrai.

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