
L’automne est ici. Novembre est à nos portes. Gros mois s’il en est un.
Les arbres achèvent leur striptease, la lumière diminue, les jours raccourcissent. Le froid se pointe le bout des bottes.
C’est le temps de l’année où nous sommes invité(s) à revenir en soi, à hiberner, à trouver refuge. Back home.
Comme a déjà dit notre cher beloved, il n’y a rien à faire pour revenir en soi, il faut seulement cesser d’en sortir et de se perdre dans le monde.
Or, avec les multiples écrans qui nous font face et les multiples sources de divertissement externes, sans ignorer les algorythmes qui décident pour nous si on ne demeure pas alerte, plus challengeant que jamais de downsizer en soi-même.
En ce monde un peu fou, et très incertain, avec devant nous un avenir annonçant du changement plus imprévisible que jamais – comme toujours auparavant, diront certains avec justesse – il est essentiel de trouver un safe space en soi, un centre d’observation calme et protégé.
Pour simplement observer, se désengager de l’action sociale, et permettre à ce cher mental si plein de toutes sortes de choses d’enfin se reposer, de se déposer, et de s’aérer.

Apprenez à être présent(e) et à apprécier le moment.
Parce que parfois, la tête devient lourde, trop lourde, tellement lourde qu’elle écrase notre coeur, et la vie qui nous porte.

Depuis un an et demi, avec notre petit groupe de la Tribu, jusqu’à 5 fois par semaine, et un peu plus pour quelques rares mots parfois, nous nous arrêtons, en silence, en musique, parfois en mouvement, ensemble, par écrans interposés.
Sans communiquer, nos rencontres virtuelles favorisent plutôt la communion, le silence, le partage de l’espace, un arrêt commun au grand pitstop existentiel du non-faire et de l’observation de tout ce qui se passe, tout ce qui passe en nous comme au-travers et au-delà. Et justement, on observe et on laisse passer. On ne fait rien ensemble. Et c’est délicieux.
L’idée, avec ce groupe, n’est pas qu’il croisse à tout prix en terme de nombre et qu’il devienne très populaire et trop impersonnel. Non.
Simplement de fournir une aide extérieure à ceux et celles qui veulent prendre le temps d’arrêter mais qui se font trop souvent aspirer par les zéros sociaux et autres sources de divertissement externes, pour tout simplement revenir en soi, et s’y déposer. Investissement plutôt que divers tissements. Soutenir un groupe de gens intéressés à s’arrêter, ensemble, en silence, avec aucun autre but qu’être.
Et l’idée consiste à créer, chacun chacune chez-soi, son propre sanctuaire, son propre espace, et du temps – 20 minutes, 45 ou 60 à la fois, 5 fois par semaine, pour se déposer, pour retrouver en soi ce après trop souvent on court après là-bas dans le grand monde du divertissement de l’information, ou la désinformation c’est selon. Roue qui tourne sans cesse et sans arrêt.
Alors, si à l’aube de la saison du grand retour en soi, c’est vous que vous avez envie de voir dans votre écran, nous, de la Tribu, sommes fidèles au poste, 5 jours par semaine. À l’infini, pour le moment.