
Ces personnes ont développé une capacité d’appréciation, une sensibilité ainsi qu’une compréhension de la vie qui leur a permis de développer compassion, gentillesse de même qu’une profonde et sincère prévenance envers autrui.
Les «bonnes personnes» ne le deviennent pas simplement comme par magie.
– Elizabeth Kübler-Ross
On dirait que la vie doit nous forger, nous sculpter, nous pétrir, nous ramollir.
Pour devenir bon et bonne, et riche de coeur et d’âme, il nous faut souvent passer à-travers de petits enfers, qu’ils soient personnels, familiaux, professionnels ou relationnels. Comme disaient nos ancêtres, faut souffrir pour être bon(ne), ou quelque chose du genre.
En ce sens, on dirait que ceux et celles qui l’ont – ou l’ont eu – trop facile demeurent à la surface de leur être, ne découvrant pas en eux et elles leur profonde richesse enfouie.
Pour développer notre plein potentiel, et découvrir toute la gamme de nos ressources intérieures et de nos forces, c’est comme si on devait plonger en soi. Et ce plongeon est souvent déclenché par l’adversité rencontrée dans les choses du monde.
S’il n’est pas agréable de passer par certains chemins sombres et tortueux, si on résiste et qu’on puise en soi, on en ressort épuré(e), purifié(e) et vivifié(e). Si on en ressort. Car pour de mystérieuses raisons, certains s’y engouffrent et y restent, ils et elles disparaissent.
Le risque est toujours présent au début d’une descente en enfer. On ne connait jamais la glissitude de la côte à descendre. Et comme on ne dit pas mais qu’on constate parfois, tout ce qui descend ne finit pas nécessairement par remonter. La côte est difficile à remonter, les écueils nombreux, les efforts à faire parfois immenses.
Accompagner une personnes qui a glissé en soi, qui s’est égarée d’elle-même est délicat. Rien vraiment que l’on ne puisse faire. Qu’accompagner, qu’être à-côté, assister. Toujours délicat de ne pas suivre l’autre dans sa descente. Que demeurer présent à l’autre, pour l’autre, et être patient. Et espérer, grader foi et espoir.
Nous passons tous et toutes par des bouts plus rough and tough, des passages plus ardus, plus étroits et périlleux. C’est là qu’on peut y puiser notre courage, et découvrir notre résilience, ce mot devenu fameux depuis Cyrulnik.
Les temps présents en mettent plusieurs à l’épreuve. On dit qu’on vit une crise de santé mentale. Personnellement je crois que nous vivons une grande perte de sens, une crise de foi. Le présent est dur, vite et esseulant, l’avenir incertain et précaire.
Le seul refuge que l’on puisse trouver réside en soi. Dans son coeur, dans son âme, dans le moment présent qui est toujours complet en soi. Si on doit aller fouiller dans nos entrailles pour cueillir nos fruits, on doit aussi demeurer empathiques et bienveillants envers autrui car plusieurs autour de nous passent par des détours serrés. Et on ne sait jamais qui. Ni quand ça sera notre tour.
Parfois il nous faut expérimenter des épreuves pour découvrir son coeur, pour qu’il puisse développer de l’endurance et battre plus fort, devenir plus vigoureux.
Si c’est le cas pour vous ou pour un(e) de vos proches, comme ce l’est pour moi en ce moment, sachez que nous n’êtes pas seul(e), nous sommes nombreux à fouiller les bas-fonds de notre âme, ou à accompagner quelqu’un qui se trouve actuellement dans un tel passage.
Souhaitons-nous tous et toutes patience, résilience, persévérance et bienveillance.
Et foi ma foi.
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Accueillir, c’est reconnaître que ce que vous voyez est vous !
Lorsque ça devient insupportable, on projette l’émotion à l’extérieur de soi parce que ça devient trop difficile de l’accepter comme faisant partie de soi.
Tout ce que l’on voit, c’est soi !
Nous sommes l’espace où tout se passe.
Et ce qui est impermanent est illusion, c’est-à-dire tout le monde.
Accueille-le entièrement, sans résistance !
Le rêveur a oublié, juste oublié, qu’il est la Source, cette Grande Joie.
En réalité, l’être ne s’éveille pas, il arrête de rêver qu’il existe en tant que pensée individuelle et se fond complètement dans le Tout.
La grande Joie est le retour à la Source
– Betty