
– Kahlil Gibran
En moi, avec moi et pour moi.
Tout comme en toi, avec toi et pour toi.
Autant qu’en lui/elle, avec lui/elle et pour lui/elle
Ainsi qu’en nous, avec nous et pour nous, qu’en vous, avec vous et pour vous.
Comme finalement en eux/elles, avec eux/elles et pour eux/elles.
Donc en, avec et pour sont les trois mots à retenir ici. Car que ce soit moi, toi, lui elle, nous, vous et eux comme elles, cela est secondaire. Puisque nous sommes tous et toutes la même, tous et toutes les mêmes.
L’important à retenir selon moi dans cette affirmation de Mr Gibran est que tout existe en chacun/(e) de nous, en chaque être humain, comme en toute vie animale, végétale ou minérale.
La vie est ici, en chacun(e) de nous, comme en dehors, et tout ce que nous percevons se trouve en soi, avec soi et pour soi. Quoi qu’on dirait parfois que certains choses que nous vivons, pensons sentons ne se trouvent qu’en nous et pas en dehors. La liberté du libre arbitre. Chacun(e) de nous est libre de faire du monde ce qu’il/elle en veut, ou en peut, avec ce que nous portons dans notre coeur, dans notre tête et dans notre petit baluchon de vie passée.
Parfois, je me demande si nous voyons tous et toutes la même vie, si nous regardons tous et toutes la même vue. Car des milliards de gars et de filles des vues. Je porte en effet la légère impression qu’il y a des milliards de réalités, des milliards de perceptions. Et que même si nous marchions sur la même terre, nos perceptions ne relèvent pas de la même sphère, même si nos âmes flottent toutes dans le même air.
Toute la vie est en tout, avec tout et pour tout. Tout partout.
Tout se tient, tout est lié, donc tout est lien. S,il est mien, il aussi tien, sien, leur, nôtreet vôtre. Mais surtout nôtre, à nous tous et toutes. Un monde à partager. Équitablement.
Il n’y a qu’une seule et même vie, multipliée en de nombreux différents corps et organismes vivants. Si on pouvait seulement se souvenir que tout est lié, que tout est connecté, que tout se tient, on en reviendrait à une vision globale et à un plus juste partage des richesses et à un partage de la pauvreté.
Du coup, on arrêterait d’abuser de la terre, de s’approprier égoïstement et abusivement ses non-infinies ressources car on réaliserait que c’est de soi-même qu’on abuse, c’est soi-même qu’on assoiffe et qu’on affame. Soi-même qu’on épuise. Que c’est à chacun(e) de nous qu’on fait du mal, qu’on maltraite, qu’on traite mal. Même si on ne le voit pas tout de suite.
Mais nous vivons encore et toujours dans le monde de la dualité. Cela est probablement encore nécessaire pour l’évolution de l’humanité, sinon on serait sûrement passés à autre chose.
Ainsi, il y a moi et le monde, moi dans le monde et le monde pour moi. Ce que certains appliquent en se servant dans le bien public et collectif plutôt qu’en servant le bien public et collectif. Mais ça c’est aussi moi, toi, lui, elle, nous vous comme eux et elles tous et toutes. Le monde quoi.
À suivre, et à survivre.