
Pas qu’on veuille absolument qu’il reste quelque chose de soi. Car qu’est-ce que ce petit moi de toute façon ? Mais plus on donne plus on apprend que le simple fait de donner est gratifiant. Sans promesse de gain en vue, que du don pur. Dondainelaridaine. Donner pour le simple plaisir de donner. Peu importe ce que l’on donne, que ce soit du temps, des choses ou soi-même. Car quand on donne, on se sent connecté(e)s, quand on donne on reçoit.
Ou dit aussi : tout ce que tu gardes, tu perdras, tout ce que tu donnes tu posséderas à jamais.
Donner ou prendre ? Telle est la question, telle est l’une des questions du moins. Mais la vie se distingue-t-elle vraiment entre donner et recevoir ? Car lorsqu’on donne, on reçoit encore plus. En fait, c’est quand on donne qu’on reçoit le plus. Alors on ne peut pas vraiment parler de donner et de recevoir en quelque sorte, on ne peut que laisser passer à-travers soi.
Car que peut-on donner quand nous sommes toutes et tous né(e)s les mains vides ? Et avec quoi repartira-t-on de toute façon ? On quittera cette terre les mains vides comme nous y sommes arrivé(e)s. C’est le coeur qu’on doit remplir, le nôtre comme celui des autres. Et le fait de donner possède cette qualité.
Quand on laisser aller quelque chose – ce qui est de toute façon souvent déjà dépassé et passé date – ça fait de la place pour du nouveau, pour du renouveau. On tasse le vieux pour faire place à du neuf. Même s’il n’y a pas de garantie. Car il n’y a jamais de garantie, jamais rien de certain avec le fait de donner. Tout est à possible, comme rien. Sans certitude aucune. Et il faut donner le temps au temps.

Le simple acte de donner est en soi déjà suffisant. Donner au suivant, donner pour la vie coule, donner pour le simple plaisir de partager, simplement parce que la vie nous a déjà tant donné, tant nous a été donné. Du moins prêté pour un bout de temps.
Et éventuellement, tout doit partir, tout doit quitter, une grande vente de liquidation la vie ! Important de savoir quand laisser aller. Et on sait que c’est le bon moment quand le don s’accompagne de liberté plutôt qu’un sens de perte.

Et comme on dit, donne ce que tu aimerais recevoir. Et on verra bien ce que la vie redonnera en lieu et place. Car elle donne et redonne toujours. Comme l’air qui remplit nos poumons, comme la terre qui nous nourrit, comme chaque jour qui se remplit de nouveau.
On dit que dans la vie, il y a ceux qui donnent, et ceux qui prennent. Mais probablement que tout le monde se perçoit comme des donneurs/ses. Car tout le monde donne un peu et reçoit beaucoup. Et on reçoit tous et toutes plus que l’on donne. Car on ne fait que passer ici. On passe en cette vie et on laisse les choses se passer et nous passer à-travers.

Offrir est au don ce que recevoir est à prendre. Au fond, on n’a pas vraiment rien à donner, on ne peut qu’offrir et ceux et celles qui en veulent et en ont besoin accepteront notre don, ou pas. Comme on n’a pas à prendre, on n’a qu’à accueillir. Car de toute façon, cueillir avant que les fruits ne soient mûrs n’est pas accueillir, c’est cueillir de force.
En ces temps particuliers, très probable que nous devrons apprendre à prendre moins et à donner/offrir davantage. À cueillir moins et à accueillir davantage.
Car du give and take la vie. À prendre ou à laisser.
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N’ayez pas peur. Tout ce que vous perdrez ne valait pas la peine d’être gardé.
– 0sho
des fois je me pose cette question «que restera t’il de ce que j’ai apporté, donné, soutenue, après mon passage?»
je crois que c’est ce que les gens et organisations ont retenu et mis en pratique pour eux qui restera et qu’ils donneront au suivant
mais ça je ne le sais pas…
est-ce important? pour qui? est-ce que la vie se questionne elle même?
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pour la dernière question: si tu es la vie, oui 😉
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