
– Osho
À force de lire au sujet de la conscience, de l’illumination, de la spiritualité, de la connaissance de soi et autres intéressants sujets philosophico-ésotérico-spirituo-évolutifs, de se taper des mêmes intelligents, ou d’écrire des chroniques éclairées ou éclairantes 😉 on en vient à penser que l’on en sait quelque chose en la matière. On accumule des connaissances, et on les régurgite. Et on pense savoir.
Alors que l’on n’en sait jamais vraiment rien. Pas vraiment. On ne fait que faire sienne l’expérience des autres, leurs mots, leur point de vue, leur perspective, soit leurs idées sur la chose en question et on répète advitam aeternam. Coco veut un satori !
Qu’elles soient fondées ou pas ces affirmations, on n’en sait rien car ce n’est pas une expérience directe de notre part, mais si elles sonnent bonnes, on les accepte – ou pas, on les rejette – et ainsi on pense savoir. On se définit souvent par rapport aux connaissances et propos d’autrui. Soit en s’y conformant, soit en s’y opposant, ou en s’en démarquant.
On entend, on lit, on écoute ce que les sages, philosophes et grands penseurs disent, affirment et émettent et, à force de nous frotter à leurs enseignements, on en arrive à penser savoir quelque chose, ou quoi que ce soit. On se construit une pensée à propos de.
Mais au fond, on ne fait qu’acquérir de la connaissance empruntée, du stock de seconde main. Comme si on lisait des menus de restaurant ou des livres de cuisine en pensant savoir ce que goûtent les plats dont il est question. Ultimement, on restera sur sa faim, la tête pleine mais l’âme vide. À mâcher du prêt à penser.
J’ai Osho comme maître depuis une quarantaine d’années. J’aurais pu dire je suis disciple d’Osho, ou Osho est mon maître, ou je marche avec Osho. Mais à mon avis, toutes ces affirmations décrivent inadéquatement la nature d’une relation maître-disciple. La meilleure serait de dire que j’ai Osho au coeur.
En fait on dit qu‘il n’y a pas vraiment de relation maître-disciple, car on dit que c’est le disciple qui pense qu’une telle relation existe. On dit aussi qu’il n’y a plus personne du côté du maître. Des qu’en dira-t-on quoi.
Quand on a été accepté par un maître – car on dit que c’est le maître qui choisit le disciple et not the other way around car comment l’aveugle pourrait montrer la lumière à celui qui voit ? – on peut facilement – inévitablement ? – tomber dans une forme d’égo spirituel.
Wow, regardez-moi, je suis disciple de tel ou tel maître depuis tant d’années. Depuis si longtemps je suis ses enseignements.
À cet effet, j’aime les propos de Jed McKenna (à découvrir, maître radical américain) qui répondit à quelqu’un se présentant à lui et fier de plusieurs années de cheminement auprès d’un certain maître spirituel: soit que tu es très stupide ou que ton maître est un incompétent car après toutes ces années, tu n’as pas encore catcher la patente (ma traduction) ! Tiens prends ça mon disciple !
Et pas qu’en compagnie d’un maître que l’on puisse se gonfler l’égo car encore plus facile de le faire en clamant que nous ne suivrons jamais personne car sommes notre propre maître. Lol en masse. Maître de mes deux oui.
Tout ceci et cela pour dire qu’on ne sait jamais vraiment rien à moins que cela ne soit notre expérience personnelle.
Comme Osho nous disait souvent – à part que nous sommes principalement des ignorant(e)s qui s’ignorent comme ci-haut – la connaissance n’existe pas, il n’existe que l’acte de connaître qui se déploie au quotidien. Du moins c’est ce que j’ai compris de ses mots. Il me semble que la connaissance, comme l’amour et la conscience, ne peuvent être des choses ou des concepts, ils ne peuvent que se faire verbe, et se manifester qu’au présent de surcroît. Car le passé n’est plus et l’avenir pas encore et l’amour, la conscience et la connaissance se conjuguent très mal au passé complexe ou au futur simpliste.
Osho aimait nous dire également qu’il parlait principalement non pas pour nous inculquer de nouvelles connaissances, mais principalement pour occuper notre mental pendant que le vrai travail du transfert de l’essence fondamentale prenait place dans une autre sphère.
Un peu ce que je retrouve aussi dans le cadre de mon parcours au sein du Santo Daime. Pas de doctrine à apprendre par coeur, rien de nouveau à acquérir, que de la présence à appliquer, qu’un silence intérieur à cultiver et des chants à chanter de tout son coeur et en choeur avec les frères et soeurs. Que du délestage de ce qui bloque la lumière jamais absente, que du larguage de prétendue connaissance pour plonger dans l’expérience.
Alors cher(è)s ami(e)s et compagnes et compagnons du chemin vers nulle part ailleurs que now here, demeurons alertes au sujet de notre ignorance mes chers Ti-Jos et Jane ignorant(e)s du Gland Chemin ! Car la vie est – aussi – une grosse joke co(s)mique.
Aho bien bas et tourlou.
Come follow disait-il…

Yes I do répondis-je…

Et Sploush dans l’inconnu !
selon Bernard Montaud nous sommes rendu à l’étape de la conscience inspirée…
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Subi Subi Subi ( t’expliquerai si tu ne la pognes pas 😉
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