
Le pape arrive au Canada aujourd’hui. Les avis sont partagés quant à ce voyage. Notamment au sein même des premières nations. Douloureux souvenirs pour plusieurs.
Certains disent qu’il aurait du venir avant, d’autres que déjà le seul fait qu’il vienne est en soi un geste significatif. Certains doutent, d’autres ont espoir.
Personnellement, je pense que le symbole est important, et dû depuis longtemps. Mais toujours le bon moment comme on dit. Pendant les prochains jours, j’aimerais réfléchir à clavier haut et à écran ouvert autour de cet événement car cette opportunité de guérison commune me semble aussi importante pour nous, les descendant(e)s blancs des gens qui ont commis les erreurs et les horreurs qui sortent au grand jour depuis quelques années, que pour les divers peuples des premières nations. Pour qu’enfin leur parole soit entendue, et leur douleur reconnue. Le besoin de guérison est plus que nécessaire, pour nous tous et toutes.
Ci-bas, quelques paroles du pape, de même que deux liens pour ouvrir une réflexion. Car cette situation nous concerne tous et toutes, que nous soyons blancs ou autochtones. Le but est d’entamer un rapprochement, une guérison.
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Vous pouvez avoir des défauts, être anxieux et même être en colère, mais n’oubliez pas que votre vie est la plus grande entreprise du monde. Vous seul pouvez l’empêcher d’échouer. Vous êtes apprécié(e), admiré(e) et aimé(e) par tant de gens. Rappelez-vous qu’être heureux ce n’est pas avoir un ciel sans orage, une route sans accident, un travail sans effort, une relation sans déceptions.
Être heureux signifie trouver la force dans le pardon, l’espoir dans les batailles, la sécurité dans la peur, l’amour dans la discorde. Ce n’est pas seulement pour profiter du sourire, mais aussi pour réfléchir à la tristesse. Il ne s’agit pas seulement de célébrer le succès, mais d’apprendre des échecs. Il ne s’agit pas seulement de se sentir heureux avec des applaudissements, c’est d’être heureux dans l’anonymat. Être heureux n’est pas une fatalité du destin, mais un exploit pour ceux qui peuvent voyager en eux-mêmes.
Être heureux, c’est arrêter de se sentir victime et devenir l’auteur de son propre destin. C’est marcher à travers les déserts, mais être capable de trouver une oasis au fond de l’âme. C’est remercier Dieu chaque matin pour le miracle de la vie. Être heureux, c’est ne pas avoir peur de ses sentiments et pouvoir parler de soi. Ayez le courage d’entendre un non et de trouver confiance dans la critique, même quand c’est injustifié. C’est embrasser ses enfants, câliner ses parents, passer des moments poétiques avec ses amis, même quand ils nous font du mal.
Être heureux, c’est laisser vivre la création qui vit en chacun de nous, libre, joyeuse et simple. Et avoir la maturité de pouvoir dire : » j’ai fait des erreurs ». C’est avoir le courage de dire que je suis désolé. C’est avoir le sens de dire « j’ai besoin de toi ». C’est avoir la capacité de dire « je t’aime ». Que votre vie devienne un jardin d’opportunités de bonheur… qu’au printemps il soit un amoureux de la joie et en hiver un amoureux de la sagesse.
Et quand vous faites une erreur, recommencez à zéro. Parce que seulement alors vous serez amoureux de la vie. Vous découvrirez qu’être heureux ce n’est pas avoir une vie parfaite, mais utiliser les larmes pour irriguer la tolérance. Utilisez vos défaites pour entraîner votre patience.
Utilisez vos erreurs avec la sérénité du sculpteur. Utilisez la douleur pour vous connecter au plaisir. Utilisez les obstacles pour ouvrir les fenêtres de l’intelligence. Ne jamais abandonner. Surtout n’abandonnez jamais les gens qui vous aiment. N’abandonnez jamais d’être heureux, car la vie est un spectacle incroyable.
– Pape François
