
Salut capitaines. Tout d’abord, je veux vous remercier pour vos réactions et réponses à ma chronique d’hier. Rare que je parle de moi et de ma petite personne. Je préfère jongler avec certaines idées générales qui, bien sûr passe par ma tête comme par la vôtre, mais il semble que mon aventure personnelle résonne avec celles de plusieurs d’entre vous. Tous et toutes pas mal pareil(le) dans nos coeurs de capitaines pirates.
On apprend souvent les choses de la vie par essais-erreurs. Et on se définit souvent en réponse aux réponses des autres. Car nous sommes des êtres sociaux. Des bêtes sociales disent certains. En tous cas, parfois bien bêtes les humains. Surtout dans nos façons de prendre soin de notre habitat de moins en moins naturel.
On apprend à devenir qui nous voulons être en partie à-travers nos contacts avec les autres. Tout d’abord avec nos propres parents, desquels on veut se distancier à tout prix à l’adolescence, pour finalement réaliser avec le temps qui nous passe sur le corps que nous sommes fondamentalement pas mal comme eux et elles quand on arrête de se battre contre ce fait. Car comment pourrait-il en être autrement alors que l’on a appris nos principaux conditionnements humains d’eux ?
On devient donc soi-même en découvrant ce que l’on aime faire et être, ainsi que par nos échanges avec autrui. Et par nos erreurs si on apprend les leçons qui s’y cachent.
Et l’apprentissage de l’art d’être humain passe inévitablement par nos échanges avec les autres. Par une certaine distanciation face à ceux et celles qui nous répugnent – tout sauf lui ou elle – comme par un certain mimétisme face à ceux et celles qui nous inspirent.
Et par la façon dont on réagit aux réactions des autres à notre endroit. L’idée ne consiste pas à faire n’importe quoi pour être aimé(e) et apprécié(e) d’autrui, mais quand même important pour notre santé émotionnelle et notre amour propre de cultiver des relations chaleureuses, nourrissantes et inspirantes. Et cela passe par l’écoute et l’empathie.
Personnellement, une des principales leçons de ma vie est l’apprentissage de l’humilité. Humilité comme dans humain et humanité.
Devenir soi, tout simplement, et de plus en plus simplement. Devenir qui l’on est deep down – comme up there – celui ou celle que l’on est destiné à devenir de plus en plus inévitablement.

Et même si nous ne sommes pas ce qui nous arrivé, ni ce que l’on a fait, nous sommes tout de même et toujours des êtres en devenir. Et en ce sens, nous sommes ce que l’on choisit d’être, et devenir. Nous sommes finalement un choix.
Devenir le plus petit dénominateur commun qui nous unit – et en m^me temps le plus grand – des êtres de bonne volonté et de béné dictions, des êtres de bonnes paroles et de bons gestes. Et de pensées pures et bienveillantes (malgré la surutilisation du terme, mais aie ! jamais trop de bienveillance en ce bas monde) car plus reposant en soi, et autour.
Car comme l’affirme Gangaji ci-bas la vérité est, fondamentalement, que nous sommes pure bonté et que c’est au coeur de cette pure bonté que nous pouvons nous découvrir. Cette découverte est le retour à la maison que nous recherchons tous et toutes.

Ainsi, nous ne sommes pas nos plus grands succès et réalisations. Nous sommes plutôt les multiples apprentissages réalisés au cours de notre parcours d’humain(e). Nous sommes ce que nous donnons sans attente en retour, nous sommes ce que nous créons autour de nous, ce que nous générons comme bonté humaine et divine.
Nous, apprenti(e)s sages.
En devenir.
Au coeur de la bonté de notre coeur d’humain(e).
Coming back home.