(SE FAIRE) BOUFFER (PAR) DU CA$H

Petite journée de pluie hier, alors le temps idéal pour du travail de bureau et les correspondances. Écoutant la radio du Canada, j’ai appris back to back que les banques alimentaires de Montréal ne fournissaient qu’à 70 % de la demande, et que le loyer moyen était de 1000 quelques centaines de dollars par mois à Montréal. Alors que je suis dans ma ptite maison dans la forêt, au chaud et avec de la bouffe dans le frigo.

Certains ne mangent pas à leur faim, sans toit, pendant que certains sont millionnaires, milliardaires et multi et vivent aux paradis – fiscaux. Et empilent les bidous. Collectionnant les maisons, les autos et les paires de souliers pendant que d’autres vivent à la rue et marchent nus pieds et le ventre vide. Et en même temps, à quelque part, je me dis qu’il y a quand même une certaine justice en ce bas monde, une justice certaine et que l’on doit vivre avec les fruits de nos actions. Les miroirs sont là pour nous le rappeler.

Ça m’a fait réfléchir. Encore. Comme j’ai souvent réfléchi à cet enjeu particulier de la justice et de la générosité, comme la plupart d’entre vous j’imagine. Et j’imagine aussi qu’on trouve chacun(e) notre façon de faire du sens de tout ceci, nous justifiant ou nous arrangeant avec notre inconfort.

Réfléchissant sur le fait de vivre dans un monde qui en fournit assez pour tout le monde mais dans lequel certains s’en approprient beaucoup beaucoup et exploitent leurs frères et soeurs, ce qui fait que tant d’autres manquent du fondamental. Système auquel nous contribuons tous et toutes dans une certaine mesure, cherchant toujours le meilleur deal.

Sur comment certains peuvent vivre en paix, débordant de ca$h aux as, quand d’autres ne mangent même pas à leur faim. Remarquez que vous et moi sommes parmi les choyé(e)s de ce monde avec un toit et de la nourriture et que nous cherchons notre petite paix personnelle nous aussi sans toujours nous soucier des moins bien nantie(e)s que nous. Tout est relatif comme on dit.

Pas si facile de vivre avec l’injustice du monde entier dans la face et devant les yeux et de conserver son petit bonheur personnel. Car nous ne pouvons tout régler, quoi que l’on puisse agir à notre petite échelle, celle qui grimpe autour de soi dans un monde aussi peuplé de serpents.

Pas si simple de ne pas se ruiner à diverses causes pour aider moins bien nanti que soi.

Pas si simple de ne pas laisser éteindre notre lumière et d’agir pour le bien de l’humanité à notre petite et humble échelle.

Pas si simple de ne pas se ruiner à donner à toutes les causes pour aider ceux et celles moins bien nanties que soi car nous aussi on doit payer nos comptes.

Pas facile de ne pas sentir ceux et celles qui souffrent d’un manque d’essentiel -encore moins facile de le sentir – ceux et celles qui n’ont ni toit ni bouffe, ni même les besoins de base, les migrants, les sans-abris, les familles d’enfants tués à coup de guns.

En passant, hier je suis tombé sur cette nouvelle débordante de bonté humaine.

Illustrant que le meilleur et le pire co-existent en ce bas monde.

Et ça m’a redonné confiance en nous, humains et humaines ben ordinaires. Car même si on a tendance à l’oublier, la plupart des humain(e)s sont de bonnes personnes.

La plupart d’entre nous voulons faire le bien, le juste et le bon.

La plupart d’entre nous désirons ce qu’il y a de mieux pour tout le monde.

La plupart d’entre nous devons vivre pour assurer notre survie au quotidien, ce qui limite notre capacité d’aide au monde.

Souvent je pense aux gros riches et avides, aux chasseurs de ca$h à tout prix, me demandant comment ils font pour vivre en paix sans voir la misère autour d’eux. Et je me souviens que lors de mes voyages dans certains pays en développement, les habitants de ces pays nous perçoivent, nous gens ordinaires de pays riches, en tant que riches et privilégié(e)s, ce que nous sommes aussi. Tout est relatif.

Comme vous constatez, bien des questions dans ma ptite tête de gars ordinaire d’un des plus meilleurs pays du monde ce matin.

Carpe diem… et paix et justice aux femmes, hommes et enfants de bonne volonté.

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