
Oh boy ! Quels vents mes ami(e)s, quelle tempête. Une petite catastrophe s’est abattue sur notre région samedi dernier. Chez-nous, chanceux, ça ressemble à ci-haut, arbres et fils tombés, mais rien sur la maison. Aléluia !
Ce matin, après quelques jours de scie à chaîne en ce grand ménage du printemps forestier, comme il pleut, je suis au café de la ville voisine pour faire quelques communications.
Je m’en venais vous dire tout bonnement que nous sommes chanceux malgré tout, que quelques arbres tombés, aucun sur la maison, pas de courant pour encore quelques jours au moins puis bang ! en scrollant FB ! je tombe sur cette photo

comme la foudre est tombée sur la maison de mes ami(e)s. Cette foudre me tombe dessus. Je suis en état de choc pour eux. Ils venaient tout juste de terminer la construction de leur nouvelle maison. Compassion et empathie envers eux.
En état de choc pour eux, comme je suis en état de choc pour les Ukrainiens et tous les autres qui subissent les guerres folles, en état de choc aussi pour les familles et communauté des jeunes enfants tués du Texas, pour les gens dont la maison a été atteinte directement par la tempête ici.
Je ne savais trop précisément ce que je voulais vous dire ce matin en arrivant ici. Juste besoin de communiquer. Que dire après qu’une tempête frappe ? Que quand on se compare on se console ? Qu’il y a pire que nous ? Qu’on l’a échappé belle ? Entre autres.
Par ailleurs, il y a quelques jours j’ai aussi appris la mort d’un ami du Brésil. Repose en paix Jorge. Mes condoléances Ze Ricardo et les ami(e)s de CDDD. Autre événement marquant qui relativise toutes nos petites tempêtes. Car que dire après la mort d’un proche ? Mes sympathies ? Mes condoléances ? Oui, faute de mieux.
Ah la vie !
Tout un équilibre entre rester ouvert(e) et se laisser toucher par les misères du monde et garder un esprit positif et optimiste et mener sa vie avec joie. Réaliste mais lucide, réaliste et lucide.
La vie est particulièrement intense et imprévisible ces jours-ci. Plus qu’avant ? Pour nous du moins. Depuis une couple d’années, ça brasse dans nos vieilles habitudes.
Tous ces événements déstabilisants nous ramènent à l’essentiel.
Un toit (à l’abri des arbres), de l’air, de l’eau (potable pour boire et moins pour flusher la toilette et laver la vaisselle), un peu de bouffe, de la chaleur et un peu de lumière le soir. Si on est chanceux, on a des voisins avec une génératrice qui nous offrent généreusement de prendre une douche chaude (merci Daniel et Hélène).
Et de l’amour. Merci Elsa.
Et de l’estime pour soi-même. Merci môman, merci la vie.
Pas si compliqué la vie finalement. Pour nous qui sommes privilégié(e) – je sais que je le dis souvent. Mais tellement.
Mais quand même intéressant la différence entre vous qui avez du courant et nous qui n’en avons pas. Pas encore. Et encore, nous, ce n’est que du courant que nous n’avons pas, pour le moment, que pour quelques jours. Petite fin du monde, fin du monde comme on l’a connu.
Ces événements imprévisibles et imprévus nous ramènent à l’essentiel, à la vie qui passe et qui parfois sursaute, qui parfois nous saute au visage ou nous pousse au cul. Ou tombe comme la foudre sur un home.
Ici, assis au café rempli à pleine capacité, au chaud, branché au sans fil, il règne une atmosphère de convivialité, de solidarité. C’est peut-être la leçon que la vie veut que nous comprenions depuis quelques temps.
Que bien sûr, veiller à son propre bien-être est essentiel, mais insuffisant.
Qu’il est peut-être temps de passer du JE au Nous.
Bonne journée chez-vous, branché(e)s, ou pas.
Je retourne à ma scie et à mes fils débranchés au milieu des branches.
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En prime, photo de mon ami Luc qui partageait ma table – et ma prise de courant – ici au café de matin.

Nous avons l’arrogance de penser qu’elle est prévisible mais la Vie, le vivant est imprévisible. Nous devrions nous le rappeler chaque jour et encore une fois profiter de l’instant présent. Qui sait vraiment de quoi sera fait demain.
Content de te savoir en sécurité l’ami.
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