
On dit que la honte est la seule émotion humaine qui ne soit pas innée, ni intrinsèque, mais qu’elle a inévitablement rapport à autrui. En fait, pour certains, la honte ne serait même pas vraiment une émotion dans la grande gamme des émotions humaines, car aucun enfant ne nait avec de la honte. D’ailleurs parmi toutes les formes de vie, on dit aussi que seuls les humains ressentent de la honte. Comme on ne peut parler aux végétaux, aux minéraux ni aux animaux (la plupart d’entre nous du moins) on ne peut l’affirmer à 100 % mais ça fait du sens.
Si la honte n’est pas innée, elle serait donc inculquée, elle nous serait arrivée en provenance de l’extérieur, par la culture, par l’éducation, en rapport avec des humains dans le cadre des normes sociales environnantes.
On aurait honte de soi face à autrui. Soit à cause de son corps, son comportement, ou tout simplement à cause de notre propre valeur en tant qu’humain(e). Grosse job pour changer ça on en convient toutes et tous.
Plusieurs personnes, sinon la majorité, ont honte d’elles-mêmes. Honte de sa voix quand on l’entend sur un message enregistrée. Honte de son image quand on se voit en photo. Honte de sa propre présence quand l’attention d’un groupe se tourne vers nous. Honte de se sentir inadéquat(e), pas assez bon(ne) ou beau/belle, pas assez tout simplement. Ou trop. Il faudrait être autre, autrement, plus ceci ou moins cela. Pas simple de s’accepter exactement tel que nous sommes.
Se débarrasser de la honte constitue l’une des tâches les plus exigeantes de notre existence. Processus qui, pour la plupart des homos sapiens que nous sommes, prend de nombreuses années à laisser mijoter, sinon toute une vie, pour s’en défaire bit par bit, la détisser, la comprendre, l’accepter, la dénouer, la laisser fondre d’elle-même.
Car si on ne naît pas avec la honte au coeur, celle-ci nous est imposée très tôt au cours de l’enfance, avant que l’on ne soit conscient(e) qu’on nous la donne en héritage.
Une autre explication de la honte ?

Alors tout au long de notre parcours sur terre, on doit ré-apprendre à apprécier notre valeur à sa plus simple expression, sans culpabilité, sans chercher à être autrement que ce que l’on est, de qui l’on est.
Ré-apprendre à vivre comme un(e) jeune enfant, sans bémol quant à notre droit d’exister simplement tel que nous sommes, avec toutes nos qualités et toutes nos leçons à apprendre. Car si aucune honte, aucun défaut non plus en nous. Que des leçons de vie à apprendre, d’autres à désapprendre. Des habitudes qui ont été utiles pour un bout de temps à changer si elles ne font plus leur job de nous protéger comme elles l’ont déjà fait.
Je dis ré-apprendre plutôt qu’apprendre car nous avons déjà été shame-free, libre de ce sentiment généralisé de honte, nous avons tous et toutes déjà été sans honte aucune, sans honte au coeur et à l’âme. Quoi que c’est surtout par la tête que la honte s’immisce en nous. Dans nos comparaisons avec mieux que soi, dans nos exigences irréalistes face à soi-même.
Si je blablatise sur le thème de la honte ce matin c’est que ce thème est monté hier suite à quelques interactions avec mes ami(e)s de la Tribu. On parlait aussi de vulnérabilité, de faire la paix dans ses relations (quoi que toujours avec soi-même en premier lieu j’imagine car tout part de là). Précieux des ami(e)s pour échanger.
Et en prime, ce vidéo qui traite de vulnérabilité partagé par Manon.
Texte et vidéo qui nous incite à la réflexion.
Toujours vouloir en faire +++ pour ne pas sentir
ce » not good enough » sans fond.
Sentir profondément » I am lovable » comme disait
notre ami Veeresh . 💗
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