
On ne médite pas pour acquérir quelque chose de plus.
On ne médite pas pour illuminer.
On ne médite pas pour être plus, ni mieux, ni meilleur.
Au contraire.
On médite pour être moins. Moins dans notre tête seulement et habiter davantage tout son corps, puis son entourage immédiat jusqu’à finalement éventuellement se fondre dans tout l’univers.
On médite surtout pour arrêter. Arrêter de faire, arrêter d’avancer, arrêter d’aller toujours par en avant.
On ne médite surtout pas pour arrêter de penser car quiconque s’est déjà assis sait très bien que ça spinne sans arrêt là-haut dans la caboche. On dirait même que ça pense encore plus quand on s’assoit pour observer pensées, sensations et respirations.
Car on pense toujours à 100 milles à l’heure mais dans le cours des choses, on ne s’en rend pas compte.
Alors pourquoi prendre du temps pour méditer ?
Pour simplement être. Pour tout bonnement arrêter et prendre davantage conscience de ce qui se passe en soi, dans son corps, dans sa tête, dans son monde.
Et il peut arriver qu’on réalise par moment que notre petit monde n’est finalement que notre grand monde. Que notre corps est le corps du monde entier.
Quand on prend le temps de s’arrêter, on arrête de chercher à l’extérieur de soi.
On peut espérer pouvoir apporter une touche méditative dans toutes nos activités. Peut-être qu’un jour on en arrivera là.
Mais pour méditer depuis quarante ans, je peux affirmer que pour moi du moins, il est encore nécessaire d’arrêter complètement pour méditer, pour continuer ma pratique à prendre conscience de ce qui se passe en moi.
Nécessaire d’arrêter le corps, le mouvement, l’action pour ralentir et porter davantage attention au rien qui m’habite.
Et tout encore plus riche pour moi de le faire en compagnie d’une sangha, même si virtuelle, même si à distance. Riche pour moi de ne plus rien chercher au sein d’une communauté d’âme inspirées par le même but, soit celui de n’avoir aucun but. Aucun but autre que celui d’être ensemble, à ne plus chercher mais à simplement être.
Méditer de mille et une façons,
pour être….
Merci.
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