
Hier, comme c’est le cas depuis quelques années et pour la plupart d’entre nous, c’était jour d’anniversaire de naissance sur la place publique pour moi. Wow ! quelle overdose d’amour. Vous avez encore une fois été si nombreux/ses et si généreux/ses.
Même si, fondamentalement, nous savons – ou pensons savoir – que nous sommes seul(e)s ici-bas et que c’est en nous seulement, initialement du moins, que l’on doit trouver la paix et l’amour, ces marques d’affection qui nous arrivent plein l’écran touchent toujours la cible, gonflent le coeur et permettent de continuer le chemin avec légèreté, humanité et chaleur au coeur.
La solitude signifie simplement la plénitude. Vous êtes entier, personne d’autre n’a besoin de vous compléter. Alors essayez de découvrir votre centre le plus profond où vous êtes toujours seul, où vous avez toujours été seul. Dans la vie, dans la mort – où que vous soyez – vous serez seul(e), mais ce centre est plein, il n’est pas vide, il est si plein et si complet et si débordant de tous les sucs de la vie, de toutes les beautés et bénédictions de l’existence, qu’une fois que vous aurez goûté à votre solitude, la douleur dans le cœur disparaîtra. Au lieu de cela, un nouveau rythme de douceur, de paix, de joie, de bonheur immense sera là.
– Osho
Une solide solitude assumée, agrémentée et bonifiée de l’amour et de l’amitié d’autrui, de nos frères et soeurs, de notre monde. Et si nous sommes parfois embourbé(e)s sur le chemin, ou obsédé(e)s par la destination, la compagnie d’âmes soeurs n’est pas à négliger.

La compagnie, répondit le petit Dragon, la compagnie.
J’ai été inondé d’amour hier, et le coeur s’est gonflé, et les larmes ont coulé.
Il est possible que nous soyons, chacun de nous, psychiquement, spirituellement, comme des terrains toujours en danger d’inondation : inondations de mots, de traumas, inondation de savoirs inutiles, d’images aveuglantes et que c’est dans la rareté ou dans le peu, que l’immense a la chance de revenir, de resurgir…
– Entretien avec Christian Bobin
Et en ce matin post-anniversaire, retour dans plus de peu, retour au moi. Retour à la maison, au home en moi. Retour au silence, le coeur gonflé de toutes ces marques d’affection virtuelles et bien réelles.
Nos anniversaires de naissance ne sont plus les mêmes depuis l’avènement des fameux réseaux. Dans mon cas, seulement FB, mais déjà beaucoup.
Ces foutus réseaux ont bien quelques côtés pervers, mais la somme d’amour et d’appréciation qu’on y reçoit lors de notre jour de l’année (si on a indiqué notre date d’anniversaire, ce qui est un choix délibéré) est l’un de ses principaux effets secondaires positifs.
Et sincèrement, cet amour fait vraiment chaud au coeur; en fait, gros gros show de boucane d’amour en mon ptit coeur que cette massue d’affection reçue hier via vos claviers et mon écran. Même si virtuelle, tellement réelle.
Hier, je me disais que les réseaux ont beau être impersonnels, que nous fréquentons désormais beaucoup moins les gens qui nous la souhaitent bonne la fête et joyeux l’anniversaire, mais que pour la plupart, nous les avons tous et toutes connu pour de vrai jadis ces ami(e)s de chair, de corps et de coeur devenus depuis ami(e)s FB d’écrans et de claviers.
Et ces démonstrations anniversariennes d’amour, d’appréciation et d’amitié nous frappent drett dans l’dash. En tous cas, mon dash à moi en a pris tout un coup dans le bumper hier encore. Bon de sentir que nos actions, et nos ami(e)s, nous reviennent, nous ramènent à la maison du coeur. Car en ce monde actuel, tumultueux pour dire le moins, encore riche de recevoir tant de douceur de coeur de la part du monde out there, notre monde out there et de le garder in here.
Hier j’ai appris que c’était aussi l’anniversaire de Christian Bobin, qui est atterri ici sur terre exactement 10 ans avant moi. Beau clin d’oeil de la vie. Car Monsieur Bobin est une inspiration du monde des mots pour moi.
Alors, en ce premier matin du reste de notre vie, je vous partage quelques bribes bobinniennes avec respect et appréciation de tout ce qui est, tout ce qui fut, et tout ce qui sera. Merci à vous tous et toutes pour notre humanité partagée.
Bien humblement.
Ati
Entre moi et le monde, une vitre. Écrire est une façon de la traverser sans la briser.
Écrire, c’est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l’ouvrir.
Aimer. Faire sans cesse l’effort de penser à qui est devant toi, lui porter une attention réelle, soutenue, ne pas oublier une seconde que celui ou celle avec qui tu parles vient d’ailleurs, que ses goûts, ses pensées et ses gestes ont été façonnés par une longue histoire, peuplée de beaucoup de choses et d’autres gens que tu ne connaîtras jamais.
Te rappeler sans arrêt que celui ou celle que tu regardes ne te doit rien, ce n’est pas une partie de ton monde, il n’y a personne dans ton monde, pas même toi.
Cet exercice mental – qui mobilise la pensée et aussi l’imagination – est un peu austère, mais il te conduit à la plus grande jouissance qui soit : aimer celui ou celle qui est devant toi, l’aimer d’être ce qu’il est, une énigme. Et non pas d’être ce que tu crois, ce que tu crains, ce que tu espères, ce que tu attends, ce que tu cherches, ce que tu veux.
– Christian Bobin, extrait de « Autoportrait au radiateur »

Très beau texte : Show au coeur.
Rempli d’Amour .
Sa lecture rend la solitude qui goûte bon.
C’est un plaisir de savoir que ta récolte fut généreuse.
Et les extraits…de petits bijoux.
Aimer l’autre pour qui il est ….
Merci pour ton partage toujours apprécié.
Para siempre.
Prashanti. 💗
J’aimeJ’aime
merci et sioux soon
J’aimeJ’aime
ON récolte ce que l’on sème – s’aime-
Quel bel exemple tu es !
J’aimeJ’aime
merci Sami
J’aimeJ’aime