
Depuis quelques jours, quand j’écris, je jongle avec l’idée de la façon de conserver vivants la foi et l’espoir en ces temps un peu désespérants, ces temps gris un peu partout sur la boule bleue. En pensant aux diverses stratégies pour demeurer optimiste devant cet apparent cul-de sac existentiel que nous terrien(ne)s humain(e)s pouvons mettre en place.
Selon le Larousse, l’optimisme se définit comme :
1- Une doctrine philosophique d’après laquelle le monde est bon et le bien y tient plus de place que le mal.
2. Une disposition d’esprit qui incline à prendre les choses du bon côté.
3. La confiance dans l’issue favorable d’une situation.
Quant au pessimisme, on le devine évidemment comme son contraire et on dit du pessimiste qu’il est enclin par nature à prévoir de préférence une évolution fâcheuse des événements.
Très plausible de croire que la majorité du monde est bon. Mais la minorité est vigoureuse et manifeste. Facile de prendre les choses du bon côté de notre côté du monde. Plus ardu quand on voit ce qui se passe pour les gens de l’Ukraine, ou d’ailleurs même si on le voit moins. Issue favorable d’une situation ? Espérons-le, et faisons notre humble part, à la mesure de notre petite parcelle.
Avouons qu’en ce moment, notre intention de vouloir voir les choses positivement est rudement mise à l’épreuve. On n’a qu’à penser aux guerres, aux injustices, au climat, à l’inflation et à la difficulté pour certains de simplement se nourrir et se loger pour teinter de gris notre regard quant au présent et à l’avenir.
On en revient au principe du verre d’eau qu’on peut voir à moitié vide ou plein, et on peut le boire ou pas. Et on peut embrasser l’idée que les deux sont aussi vrais l’un que l’autre, qu’ils sont en fait complémentaires. Relativement facile pour nous dont le verre est plus qu’à moitié plein. Plus ardu pour d’autres.
Quand le monde est ébranlé tel qu’il l’est ces jours-ci, il me semble qu’on ne peut plus seulement se préoccuper de son propre petit bonheur personnel. C’est le minimum mais ce n’est pas suffisant, ce n’est pas assez. Même si, bien sûr, il est compréhensible de vouloir prendre soin de soi et de ses proches en premier lieu, notre quête de mieux-être doit désormais nous dépasser nous-même. On doit viser le bien du plus grand nombre.
Indispensable de chercher le meilleur pour le plus grand nombre, de vouloir le mieux pour tous les nombrils du monde, pour le monde entier.
Espoir ou désespoir, telle n’est pas la question.

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et comme nous disait Christiane Singer:
Chaque jour, les hommes et les femmes qui prennent soin de la parcelle du réel qui leur est confiée sont en train de sauver le monde, sans le savoir.
Et donner ça donne: