LES BELLES – ET MOINS BELLES – HISTOIRES

La gratitude ? Ce que nous sommes sans une histoire. – Byron Katie

Ah ces histoires, nos histoires. Quelle histoire !

Il était une fois notre histoire, et, de fois en fois, nos histoires qui nous reviennent au visage, ou en souvenir.

Celles qu’on traine, celles qu’on se raconte, celles qu’on aime croire, ou se faire accroire. Les histoires qu’on croit être, desquelles on vient, celles qui ont fait de nous qui nous sommes, ou qui nous pensons être. Celles sans lesquelles nous ne saurions pas qui être. Et celles vers où on veut aller.

Mais quand on s’arrête, et qu’on respire un peu, nous nous trouvons entre deux histoires. Une histoire sans histoire.

Il y a toutes sortes d’histoires. Les histoires du pays d’en haut, celles qu’on invente, comme les histoires du pays d’en bas, soit notre bassin d’expériences connues mais surtout inconnues. Et ce sont surtout de ces histoires du pays d’en bas qui nous collent après car celles du pays d’en haut sont plus abstraites. Ce sont des histoires du pays d’en bas desquelles on aimerait se libérer. Ou auxquelles on aime s’identifier, c’est selon.

Dis-moi qui tu es ? Je suis la somme de mes histoires. Du moins j’aime le croire. Et ne vous avisez surtout pas de vouloir me retirer mes histoires.

Tout au long de note vie, nos histoires nous suivent, quand ce n’est pas nous qui les suivons. Dans les faits, on peut difficilement vivre sans notre histoire, sans nos histoires. En fait, nous sommes un ramassis d’histoires, ces histoires qui sont la colle de notre identité. Celles dont on se souvient et peut-être encore davantage celles dont on ne se souvient pas. Nous portons tout un inconscient collectif en nous-même. Nous sommes la somme de nos histoires. Du moins on aime le croire.

Histoires ou pas, nous sommes plusieurs à vouloir transcender nos petites histoires. Nous aimerions revenir à notre visage originel, et en même temps, sans nos histoires, nous ne saurions qui être. Sans nos histoires, nous ne serions pas grand chose, sinon rien du tout. Et n’être rien, c’est déjà quelque chose.

Miroir, miroir, dis-moi qui je suis.

Ce miroir, il nous reflète le vide que nous sommes et c’est quand on ferme les yeux qu’il le fait le mieux. Quand on ferme les yeux et qu’on plonge en soi, notre miroir nous reflète notre propre histoire, nos multiples histoires qui roulent en boucle. Une grande roue d’histoires forgée de nos multiples petites histoires, une courte-pointe d’histoires. Ces histoires que l’on aimerait dépasser, transcender, quitter. Mai auxquelles on tien aussi car sans elles, qui sommes-nous ?

La gratitude.

Les Hymnes sont comme des histoires. Du pays d’en haut, comme d’en bas.

Pour écouter: https://atisupino.bandcamp.com/album/les-hymnes-du-pays-den-haut

2 réflexions au sujet de « LES BELLES – ET MOINS BELLES – HISTOIRES »

  1. René Beauparlant

    Bonjour Ati! Ce texte me touche particulièrement ce matin, car j’ai bien peu de certitudes dans la vie, outre celle que je suis convaincu que la vie, d’un point de vue humain, c’est d’abord et avant tout une histoire que l’on se raconte à soi-même. C’est forcé, puisque le monde que nous habitons est fait de mots dont nous ignorons à peu près tout (ce n’est pas parce que l’on sait dire montagne que l’on sait ce qu’est une montagne). Qui plus est, être conscient de soi, n’est-ce pas être habité par son propre discours interne? Je repense à ta réponse, quand je t’ai dit que tu étais un épicurien : et pis pu rien aussi! Andy Warhol vendait des toiles, mais il disait qu’il préférerait vendre du vide, si seulement ça pouvait se monnayer. Derrière cette provocation, il y a cette idée d’épurer son espace, de contempler le vide sans chercher à le remplir, d’accepter le rien qui, si on lui donne sens, devient un tout. Va savoir? En tout cas, merci et bonne semaine.

    J’aime

    Répondre

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s