
C’est quand on vieillit, qu’on a vu pas mal de temps passer en soi et autour, qu’on peut commencer à comprendre ces mots.
L’inutile passe, et l’essentiel demeure.
En fait, tout passe sauf l’essentiel. Mais qu’est-ce que l’essentiel ? Probablement ce qui ne passe ni ne passera jamais. Ce qui, en nous, observe le temps passer. La perspective qui regarde tout, l’observateur/trice qui observe l’observateur/trice observer l’essentiel.
Ce qui ne passe jamais. Ce qui reste. Des mots, des mots. Mais que le silence qui reste.
Ce meme dit un peu la même chose:

Mais qu’est-ce que la Réalité avec un grand R ?
Semblable à la Vérité avec un grand V ?
Ou pas ?
La question se pose, et se repose, mais elle n’est pas reposante. Et la réponse n’est même pas si importante. C’est le questionnement qui compte dit-on.
Et qu’on y croit ou pas, qu’est-ce que ça change ? Ce qui est est.
L’inutile et l’essentiel. Encore là, comment différencier l’une de l’autre ? En fait, peut-être que l’essentiel n’est que ce qui reste quand tout l’inutile a passé. Mais pour réaliser cela, il faut se rendre au bout de la vie, au bout de sa propre vie pour voir ce qui restera.
Si on accepte l’idée que le temps n’existe pas, pas vraiment, du moins pas comme on pourrait le saisir avec notre ptite tête de pinote qui compte les minutes, on peut concevoir que ce même temps – qu’il existe ou pas – dissout tout de même l’inutile et préserve l’essentiel. Selon les dires de Jodo du moins.
Jeux de mots, jeux de tête. Et jeux du temps qui passe en nos têtes et nos coeurs, même si c’est probablement davantage nous que le temps qui passons. Le temps demeure et nous passons, et lui nous passe dessus, et dehors comme dedans. Mais si on ne porte pas de montre, est-ce que le temps passe quand même ? La question se pose, et se repose. Pas reposant le temps qui passe, ou pas.
Et malgré que le temps passe, ou pas, tout de même vrai – avec un petit v – qu’une certaine réalité perdure dans le temps même si et quand on arrête d’y croire. Si le temps passe, quelque chose nous dépasse, quelque chose de plus grandiose que notre simple conception de la vérité ou de la permanence.
Jeu de mots, jeux de tête, jeu du temps qui passe, ou pas.
En cette ère de fake news, en ce temps de guerre, guère d’information, et la désinformation est comme toujours en temps de guerre le nerf de la guerre. Guère d’information, que désinformation, selon notre perspective.
Si vous n’avez rien, ou pas tout, compris de ces écrits, ou que des ptits bouts, ne vous en faites pas, moi je n’ai écris rien du tout, et je ne comprends pas encore tout du rien.
Et ça c’est l’essentiel. Ou est-ce inutile ?
This too shall pas.
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Essayer de tout comprendre en fonction de la mémoire, du passé et des écrits, c’est comme avoir vécu l’essentiel de sa vie, le nez dans un guide touristique, sans jamais regarder le paysage.
Prosaïquement, notre époque n’est pas plus incertaine qu’une autre. À la meilleure des époques, la « sécurité » n’a jamais été davantage que temporaire et superficielle
Le sens de la vie est juste d’être en vie. C’est si simple et si évident ! Et pourtant, tout le monde se précipite dans une grande panique comme s’il était nécessaire d’atteindre quelque chose au-delà de soi.
– Alan Watts
Pour faire suite à la discussion que nous avions entamé il y a quelque temps sur la « vérité », « Reality is that which when you stop believing in it doesn’t go away », ça veut dire qu’il existe une réalité qui est indépendant de nos croyances. C’est pal mal proche de l’idée qu’il existe une réalité objective indépendant de l’observateur. Loin de moi d’insister que c’est moi qui avait raison 🙂 c’est juste pour mentionner que cette question philosphique revient sur le tapis sous différentes formes assez souvent et que c’est loin d’être résolu facilement.
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all we have to do now is to define reality 😉
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