
Hier je me questionnais quant à la possibilité d’aimer inconditionnellement. Et aujourd’hui, je tombe sur ces mots de Ram Dass. Des mots simples, qui donnent espoir, des mots qui permettent de continuer, à faire le bien, du moins à faire de notre mieux, à la hauteur de nos moyens, avec ce que nous avons entre les mains.
Différents maîtres et enseignant(e)s, différentes approches, différents mots. Mais qui convient à peu près tous les mêmes messages. Acceptation de soi, et de ce qui est, tel quel, sans filtre ni interprétation déformante, service aux autres, conscience de soi et de ses limites, etc. Tels sont quelques-uns des précieux messages des divers maîtres et enseignant(e)s.
Alors que certains ont l’arrogance de prétendre que

alors que tant de sages messages sages circulent.
Même si tout commence par soi, tout ne finit pas là. Nous ne sommes qu’un vecteur de vie, un(e) émissaire par qui passe la vie qui passe. L’idée est de l’entraver le moins possible. De la laisser couler, cette vie, le plus naturellement possible à-travers soi.
Aussi, même si tout passe par soi, assurons-nous de demeurer humble. Car même si nous n’y étions pas, la vie continuerait très bien sans nous.
Permettons-nous d’écouter ce que les maîtres, les sages, nos elders, ont à dire. Osons vider notre tasse et recevoir les enseignements des sages comme des simples gens. Comme le superbe humain, Michael, du vidéo à la fin de ma chronique d’hier, celui qui vit au paradis, à Hawaii. Quel bel être humain tout simple et branché en pleine nature.
Alors, ce matin, permettez-moi de partager quelques mots sages ici. Car l’humilité est l’ingrédient de base de notre humanité et notre capacité à recevoir les mots des autres pour se faire notre propre idée éventuellement. Mais tout d’abord, les recevoir.

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L’URGENCE D’AIMER
Par Christiane Singer.
Le monde ne tient debout que par la conspiration de l’amour. Tout ce qui fait du bruit autour de nous dans le vrombissement des actualités, délimite l’exact périmètre de ce qui n’est pas très important. Si la terre tourne, c’est grâce à ces milliers de gestes d’amour que font des milliers d’hommes et de femmes inconnus et qui renouvellent ce matin le pacte entre la terre et le ciel – malgré tout ! Chaque matin, les hommes et les femmes qui prennent soin de la parcelle du réel qui leur est confiée – leurs enfants, leurs jardins, leurs maisons, leurs enclaves, leurs lieux de travail, « sont en train de sauver le monde sans le savoir » ! (Borges).
Il n’y a qu’à poursuivre cette prodigieuse respiration de la vie – quoiqu’il advienne – jour après jour. Il n’y a qu’à continuer d’aimer de toutes les manières imaginables tout ce qui nous rencontre – sans nous lasser – sans espérance et sans désespérance – aimer seulement.
« Les gens me disent d’être sage. Toi tu me dis d’être fou ». Cette prière de Charles de Foucauld ne m’a jamais quittée. Je l’avais cousue, enfant, dans l’ourlet de ma jupe. Soyons fous. Soyons ces desperados de l’espoir, ces chevaliers de l’impossible.
Tenter ce qui paraît impossible est la seule chose qui soit à ma mesure !
Laissons tout le reste aux fonctionnaires de l’ordre établi, aux comptables des petits gains, aux gardiens des petits cimetières. Ce n’est pas notre affaire ! Il n’y a rien à craindre : dans chaque regard que je rencontre, je perçois cette force intacte qui attend d’être reconnue pour surgir. Cette dimension rayonnante qui nous habite tous. Le monde rayonne. Le monde est sauvé depuis longtemps.
Que cette nouvelle traverse les murs des prisons ! Faisons œuvre de contagion.
Source : L’urgence d’aimer, Christiane Singer (Éd. Claire vision, 1997)
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et finalement, quelques mots surprenants d’Éric Baret.
Être agressé est votre cadeau pour ne pas vous endormir.
C’est facile de se croire tranquille, de faire du yoga, d’être sage.
Mais soudainement, on vous agresse, on vous déteste.
Cela vous permet de vous éveiller à votre résonance.
Cela déclenche‐t‐il en vous l’amour ? La haine ?
Vous découvrez votre propre fonctionnement. C’est cela le yoga. Ce n’est pas de rester assis comme un piquet, mais d’observer comment on fait face à l’instant. Vous découvrez que les agressions sont les cadeaux les plus profonds de la vie, car plus on vous agresse, plus votre maturité se développe.
Les vies sans agression sont des vies misérables – et heureusement cela n’existe pas.
Soyez disponible, n’essayez pas d’arranger les choses, de moins réagir, d’être plus sage. Ressentez votre folie lorsque vous êtes mis en question. Prenez votre émotion comme objet de contemplation, d’étude, avec affection et patience.
Ne rien attendre, ne rien demander, tout se fait.