TOUJOURS JUSTE LE MILIEU

Ni que blanc, ni que noir. Pas de bien ni de mal non plus.

L’équilibre n’est qu’un constant état de déséquilibre. Si certains apprennent à fuir ou à se battre, nous avons la chance de simplement observer, et ressentir. Et le devoir d’apprendre à marcher sur le fil, à avancer avec le vent, et contre vents et marées.

Ne pas s’en foutre, car c’est toujours de nous qu’il s’agit, de notre monde, de notre propre humanité, qu’elle en nous ou en dehors.

En crever ? Ça nous arrivera bien tous un jour. Mais d’ici là, vivons, vivons totalement, vivons passionnément. Et continuons de se sentir lié(e)s, uni(e)s, un.

Impossible de s’enfermer à double tour de toute façon, alors laissons entrer le monde entier en nous, mais en le laissant passer son chemin. Ne le retenant pas, ne fermant pas les mains, mais ne l’empêchant pas non plus de nous atteindre car impossible à éviter de toute façon. Peu importe les protections que l’on tentera d’ériger, le monde nous atteindra, le monde nous bouleversera. Car je suis le monde, nous sommes le monde, et le monde est je, nous, le monde est tout et partout, et le monde est fou.

Ne pas se laisser durcir, car le trop dur craque. Mais ne pas trop se laisser ramollir non plus, car le trop mou s’effondre. Juste assez dur, juste assez mou, Ni trop peu, ni trop.

Tout est donc question d’équilibre. Ce constant déséquilibre.

Face à cette guerre qui frappe, et qui semble nous toucher plus que les autres qui ont pourtant cours depuis toujours ou presque, on ne peut que se sentir concerné(e), car nos frères et nos soeurs, leurs enfants et leurs parents, qui écopent. Et au nom de nos frères et soeurs aussi qu’on attaque.

Et en même temps, rien que nous ne puissions faire pour l’arrêter, pour la stopper cette fichue guerre qui fait partie intégrale de notre humanité. Et la guerre, ça frappe toujours fort, très fort, trop fort.

Et l’antidote à la guerre réside toujours dans la paix, dans l’intention de la paix. Et peut-être que le but réel de la guerre est de nous apprendre la paix, même si la leçon semble longue jusqu’à l’éternité.

Être lucide sans devenir cynique, se laisser toucher sans devenir apathique et désensibilisé(e).

Pendant qu’ici, nous vivons la guerre par médias interposés, d’autres la subissent, d’autres la provoquent. Mais tous elle nous atteint à divers degrés.

Ainsi, demeurons empathiques sans crouler sous les bombes qui ne sont que médiatiques dans notre cas. Apprécions cette chance que tous n’ont pas. Pour le moment.

Sentons-nous concerné(e)s, car de notre monde qu’il s’agit, notre monde qui souffre et qui vacille. Sentons-nous solidaires, autant avec les attaqué(e)s, qu’avec le peuple des attaquants car pas tous des pro-guerre de ce côté-là non plus. Séparons les actions des gens, séparons les gens de couleurs de drapeaux. Car nous sommes tous les fils et les filles de la terre, de nos mères et de nos pères, et tous les parents de nos enfants, car tous et toutes nos enfants, même si pas directement, même si pas biologiquement. Tous des enfants de l’humanité.

Et continuons d’espérer la paix, de la vouloir, toujours, à tout jamais, car on ne peut qu’espérer et vouloir la paix, cette paix qui semble devoir se construire à coup de guerres et de bombes. Plus jamais a-t-on déjà dit. Mais encore dirait-on.

Le monde extérieur que l’on observe est en partie notre propre monde interne, notre propre monde d’illusions et de réalités diverses. Ce monde extérieur nous reflète nos propres petites guerres internes, nos propres conflits enterrés. Nous, candidement désarmé(e)s et désemparé(e)s devant la folie meurtrière.

Incrédules devant l’arrogance guerrière et l’inhumanité qui la sous-tend, rien que nous ne puissions faire pour ne pas sentir au plus profond de soi la souffrance qui git, la souffrance qui fuit.

Dans cet état de constant déséquilibre, acceptons ce qui est, et faisons en sorte que nous puissions contribuer à ce fameux plus jamais.

Mais pour pouvoir atteindre ce juste milieu, essentiel de connaître et d’accepter les deux extrêmes, en soi comme en dehors.

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Amour.
Je suis un avec toutes choses.
Dans la beauté, dans la laideur,
Pour tout ce qui est, je suis là.
Non seulement en vertu
Mais dans le péché aussi je suis un partenaire,
Et pas seulement le ciel, mais l’enfer aussi est à moi.
Bouddha, Jésus, Lao Tzu- Il est facile d’être leur héritier.
Mais Gengis, Taimur et Hitler ? Ils sont aussi en moi !
NON, pas la moitié – je suis toute l’humanité !
Tout ce qui est à l’homme est à moi –
Fleurs et épines,
Les ténèbres comme la lumière.
Et si le nectar est à moi, à qui appartient le poison ?
Nectar et poison, les deux sont à moi.
Quiconque éprouve ce que j’appelle religieux, car seule l’angoisse d’une telle expérience, peut révolutionner la vie sur terre.

– Osho

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