
Si tu désires un monde de paix, fais la paix en toi-même.
– Dan Millman
Quel monde fou et étrange dans lequel nous vivons.
Que de haine et de guerre un peu partout sur la terre. Et en nous-même.
Cette terre que nous malmenons à coups de hache et d’achats compulsifs.
Je n’entrerai pas dans les grandes analyses stratégiques car bien trop complexes les jeux de guerre et de pouvoir pour le pauvre petit pois que je porte en ma caboche. Mais comme vous, je sens et ressens le monde qui souffre, le monde qui cherche la paix alors que d’autres font commerce de la guerre.
Quoi faire d’autre que de tenter la paix à petite échelle car que là qu’on ne puisse vivre. À sa propre petite échelle humaine et humaniste. Car la grande majorité de l’humanité en est une de bonté.
Les événements qui prennent place nous dépassent largement. On peut être tenté(e) de chercher – et de trouver – un ou des coupables, peut-être le sommes-nous tous et toutes un peu d’ailleurs. Coupables ou responsables ? Responsables du moins de cette grande guerre qui trouve racine tout d’abord dans les petites guerres qui vivent en nous, en chacun chacune. Toujours tout d’abord en soi la guerre ? Peut-être, je ne sais trop. Cette guerre qui semble nous toucher plus que d’autres, mais qui au fond ne fait que nous révéler toutes les autres, quelque soit la couleur ou le lieu.
Pour penser viser la paix mondiale, tentons la paix en soi, la paix autour de notre petit nombril, pour retrouver le cordon qui nous relie. Cultivons tout d’abord la paix en notre propre coeur. Pour apaiser nos propres peurs, pour calmer et apprivoiser nos ardeurs.
On dit que la lumière appelle l’ombre et la noirceur. Peut-être alors que cette grande ombre, cette période sombre ne fait qu’appeler encore plus de lumière. Peut-être. On l’espère du moins.
D’ici, apprécions la chance que l’on a de vivre en paix. Autour du moins. Pour l’intérieur, chacun(e) son champs de bataille à pacifier, plus ou moins chargé.
Pour ma part, je ne peux que tenter de générer paix et lumière en et autour de moi. Grâce à ce thé sacré qui nous révèle nos parts d’ombre. Pour ensuite partager cette lumière autour de moi. En toute humilité, en tout respect, et avec une immense gratitude.
Alors pensées, empathie et compassion envers tous ceux et celles qui subissent ces guerres, ici, là, comme partout ailleurs. À ceux et celles qui se protègent et se défendent, comme à ceux et celles qui fuient. Pensées toutes spéciales envers les enfants.
Et à ceux qui les créent et qui tirent profit de ces guerres, paix vers vous aussi, paix en vous. Surtout à vous la paix en fait, car vous qui en avez le plus besoin. J’espère que vous n’êtes pas conscients de la portée de vos actes. Et espérons que cette ombre que vous propagez saura instiller la lumière dans notre monde.
Amen !
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« La vie intérieure, c’est savoir que la paix n’est pas dans le monde, mais dans le regard de paix que nous portons sur le monde.
C’est savoir que la joie n’est pas dans le monde comme des dragées dans une bonbonnière, et qu’il suffit d’attendre qu’une société enfin parfaite, ou des appareils, enfin complets, remplissent la bonbonnière.
C’est savoir que la joie n’est jamais pour demain, mais pour aujourd’hui, ou alors qu’elle ne sera pas. Être bien sûr que les événements, même les plus doux, la campagne, même la plus fleurie, la paix civile, même la plus durable, ne la donneront jamais.
Et cela, pour la simple raison que nous l’avons déjà. »
– Jacques Lusseyran,
Le monde commence aujourd’hui, via Jean Gagliardi
10/3/2022