ET AINSI VA LA VIE

La vie est un incessant voyage de déploiement, de réarrangement et de croissance.
Il n’y a pas de ligne d’arrivée, qu’un continuel mouvement de changement.
– Will Rezin

On dit que la seule chose permanente dans la vie c’est le changement. On peut confirmer right ? Déjà les choses ne sont plus comme elles étaient au début de la phrase.

Et parallèlement, on dit aussi que plus ça change, plus c’est pareil. Disons que la forme peut changer, mais le fond semble rester semblable.

Pour les humains du moins, on aura toujours besoin d’eau, de nourriture et de chaleur, de coeur comme de feu.

Nos styles de vie ont changé au fil des temps, mais fondamentalement, nos besoins de base sont semblables. Que les artifices qui ont changé. Que la mise en marché de ce que l’on aurait supposément besoin qui s’est sophistiqué. Désormais, les cells sont quasi indispensables si on veut communiquer avec le monde. À moins de retourner vivre en nature profonde. Mais les hivers sont durs ici dans le Now.

Et nous sommes des bêtes sociales, des êtres sociaux. Nous avons besoin des coeurs des autres, de leur attention, de leur amitié et de leur amour. Et ceci passe par les relations, qui sont devenues de plus en plus virtuelles. Mais nous sommes des êtres réels, incarnés, bien en chair. Et en même temps, c’est par cette chair que vient le changement. C’est par le fait de vivre dans un corps que vient le changement.

On nait, on vit et on va mourir un jour. Ou pendant le nuit. Le cycle de la vie. Chaque étape de la vie apporte son lots de défis et d’apprentissage pour nous, apprentis sages en devenir. Et peut-être qu’on va mourir sage. Ou pas. Car on peut aussi mourir fou et folle.

On ne s’en va nulle part. On court avec la ligne d’arrivée qui nous suit. Chaque moment qui passe est identique au moment précédent, et au moment suivant. Pas la vie qui change, peut-être seulement notre regard que l’on pose sur elle. Car la vie est toujours aussi éphémère, fluide, mouvante.

Les événements se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Nous non plus. Il arrive qu’on ne se reconnaisse plus. Le propre de la vie. Notre âme demeurer la même mais nos yeux changent la couleur qu’on projette sur soi comme sur la vie.

Le fait de vieillir est un constant processus d’évolution qui semble parfois nous ramener en arrière, un grand ralentissement, même si les choses semblent aller plus vite qu’avant. Avec le temps qui nous passe sur le corps et dans la face, up your face disent les anglos, les choses se simplifient, les besoins reviennent à l’essentiel. Pour cela peut-être que les personnes âgées parlent souvent de leur sommeil et de leur processus de digestion. La base de la vie. Du corps du moins.

Un incessant voyage de déploiement, de réarrangement et de croissance en effet. On a toujours les mêmes cartes en mains, mais on les joue mieux. On développe notre pokerfacitude. On prend plus notre temps car il nous en reste moins. On est plus doux avec soi-même, plus acceptant(e), plus tolérant de nos ptits plis. Car un moment donné, on se rend compte qu’on ne changera pas, qu’on ne changera plus. Qu’on est ce que l’on est.

Oh bien sûr qu’on peut modifier certains comportements, certaines habitudes, mais fondamentalement, nous sommes qui nous sommes. et sur notre lit de mort, nous serons toujours qui nous sommes maintenant. Alors vivons totalement pendant qu’on daigne nous prêter une parcelle de vie. Faisons-en quelque chose de beau, de bon et de juicy. Soyons des artistes du bout d’vie qu’on a nous temporairement accordé.

Soyons généreux avec ce que l’on nous a prêté car on dit que la seule chose que l’on peut conserver pour l’éternité, c’est ce que l’on a donné. Et que les seules choses qu’on peut perdre sont celles qu’on a gardées.

2 réflexions au sujet de « ET AINSI VA LA VIE »

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