POUSSÉES D'(IN)CONSCIENCE

Il y a un prix à payer pour chaque «poussée de conscience». Il est impossible de devenir plus sensible au plaisir sans devenir proportionnellement aussi sensible à la souffrance.
– Alain Watts

Cette citation met bien en mots un certain ressenti en moi qui prend place depuis un bon bout de temps déjà.

Autant une certaine ouverture – qu’elle soit dite de conscience ou tout simplement une plus grande sensibilité en soi donc inévitablement en lien avec le monde extérieur – nous amène à percevoir davantage le menoum menoum que le beurk et le ouach. En nous comme en dehors.

Autant les peaks de conscience nous font monter de plus en plus haut dans les cieux – vamos subir – autant les descentes ici-bas sont prononcées. Et dans les mêmes mesures on dirait bien.

Autant nous nous mettons à pouvoir apprécier l’immense et grande beauté du monde, notamment la nature et les enfants – autant la laideur nous saute aux yeux avec la même intensité.

Autant nous ne pouvons plus que vivre avec sincérité et une plus en plus grande transparence, autant la fausseté et les mensonges nous apparaissent dans tout leur lumière. En soi, comme en dehors.

Car si elles sont véridiques, ce que j’aime nommer poussées de conscience, ces expansions perceptuelles nous révèlent tout tout tout, le beau comme le moins, le vrai comme le faux, le conscient mais aussi et surtout peut-être l’inconscient. Car lorsque la lumière éclaire, elle pointe en premier lieu vers qui l’entrave.

Lorsque notre capacité de voir, de sentir, de percevoir, nommez-le comme vous voulez, grandit, notre regard voit l’harmonie tout autant que le tumulte et le chaos.

Lorsque nous devenons meilleur(e)s à voir le vrai, le faux apparait dans la même mesure. En soi, comme en dehors.

Il est naturel de ne vouloir que le meilleur, que le beau, que le bon. Mais sans son contraire, ces qualités ne sont rien. Et si on prétend vouloir devenir plus conscient(e), il est inévitable de plonger dans ses zones d’inconscience. Car qu’ainsi que la conscience peut grandir: en éclairant l’inconscient. Pas toujours la première chose qu’on veut voir.

Plein de beauté en ce bas monde. Mais plein d’horreur aussi. L’un vient avec l’autre pourrait-on dire. En tous cas, l’un ne vient pas sans l’autre. Et rien n’est neutre, ni sans son contraire ni opposé.

De toute façon, selon Épictète, les gens ne sont pas dérangés par les faits perçus, mais plutôt par leurs perceptions de ces faits.

Et de toute façon, aucun fait n’est neutre en soi, il nous arrive toujours par divers filtres d’interprétation. Filtres qui ont inévitablement des racines émotives, culturelles et existentielles. Alors inévitable b’observer qui observe non ?

50 nuances de gris vous dites ?

Du gris à l’infini je crois plutôt. Arc-en-ciel et toutes couleurs et dégradés compris.

Ça va bien aller. Et parfois moins bien. À nous d’apprendre à faire avec, et à voir soi comme le monde avec une certaine relativité. Car parait que tout l’est.

Une réflexion au sujet de « POUSSÉES D'(IN)CONSCIENCE »

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