
Il est trop tard pour préserver la vie telle que nous la connaissons. Trop tard aussi pour le développement durable. – Harvey L. Mead, 2007
Récemment je consultais des données sur le réchauffement climatique. Parait qu’il est déjà trop tard les ami(e)s, parait que nous sommes déjà cuits. Littéralement.
Notamment dans certaines parties au sud de notre monde, dont l’Inde, où la température sera prochainement invivable pour les humain(e)s, en particulier les plus fragiles. Pas si plus tard que ça, dans les prochains mois. Cette année. En fait, ce serait déjà le cas.
Parait aussi que pour ne pas nous faire paniquer, les experts du GIEC ne nous disent pas tout. Notamment qu’il serait déjà trop tard.
Vraiment spécial de vivre une certaine fin du monde en direct. Du moins, la fin d’un certain monde que l’on a déjà connu et qui n’est déjà plus, et qui le sera encore moins bientôt, de plus en plus.
Bien sûr que nous avons toujours été probablement au seuil d’un certain inconnu, d’un inconnu incertain, d’une incertitude existentielle. Mais il semble que ces temps actuels soient encore plus incertains que jamais auparavant. Le bord du gouffre.
Si des bombes nucléaires menacent de sauter et de nous anéantir depuis quelques décennies déjà, la réalité environnementale semble sur le point de nous exploser au visage et à tout le corps, et d’atteindre un tel déséquilibre que certains ne pourront même plus survivre. Épeurant. Mais pas surprenant.
Que ce soit par la chaleur extrême, par le manque d’eau ou, au contraire, par la hausse du niveau des eaux, nous sommes cuits les ami(e)s, En fait nous nous cuisons nous-mêmes.
Alors que fait-on ?
Au seuil de grandes transitions et bouleversements tels que ceux que nous vivons maintenant, même si on ne veut pas toujours les voir en pleine face, on ne peut que vivre maintenant. En nous préparant au pire, en espérant le meilleur, mais en regardant les faits pour ce qu’ils sont. Même si on dit que le meilleur est toujours à venir, l’avenir n’est pas rose, même si nos lunettes le sont.
Ainsi, sans savoir ce qui adviendra de notre avenir plus ou moins immédiat, sans même pouvoir nous en douter probablement, on ne peut que vivre ce moment pour ce qu’il est. Vivre le moment présent selon la formule consacrée.
En gardant espoir que tout est toujours OK tel quel – toujours imparfaitement parfaite la vie – en gardant à l’esprit que de fortes secousses sociales sont à venir.
S’il nous reste un peu d’espoir, inventons-nous un maintenant lucide, calme, déposé. Un maintenant simplement présent. Comme dans cadeau. Car que cela la vie, un cadeau. Ou pas. Emballant. Ou épeurant.