
Étrange pour un chroniqueur dont les contacts avec vous, chers lecteurs/trices, passent surtout par l’écrit de poster une telle citation non ? Mais c’est ça qui est ça.
Nous voyons peu de gens par ici en général, particulièrement en hiver. Nous sommes une hiber nation, une Uber nation.
Au cours des autres saisons, les gens passent plus régulièrement par notre petite église dans la forêt pour chanter, pour travailler avec nous. Nous travaillons chacun(e)s sur soi, ensemble. En silence et en chanson.
Et parallèlement, nous sommes quelques-uns de la Tribu à nous rencontrer en ligne quelques fois par semaine dans le cadre de nos méditations virtuelles, sans échanger de mots, que des namasté faits mains, dans le silence intersidéral du grand wifi cosmique. Nous nous rencontrons dans le silence, dans le coeur du silence. Via nos coeurs, là où résident nos âmes dit-on.
Et contrairement à ce que l’on pourrait penser à première vue, ces rencontres virtuelles en silence sont très nourrissantes. Elles relèvent davantage de la communion que de la communication.
Par la communication, il me semble que ce sont surtout nos têtes qui tentent de se comprendre, d’échanger des mots.
Tandis que la communion relève davantage du coeur, le siège de notre âme en soi.
Et c’est ce que tente de dire à mon humble avis Mr Bobin.
Les mots sont requis dans nos échanges dans la matière.
Bien sûr, la communication est utile, indispensable même pour interagir, pour se comprendre, pour échanger dans le concret de ce monde.
Mais nous vivons aussi parallèlement dans un autre monde, et là, la communion est plus juste, relevant d’une autre dimension. d’une profondeur comme d’une élévation.
Pour communier, on doit développer le langage du coeur, qui, lui, nous relie à l’invisible, nous relie à Dieu, à la source de la création.
Et si et quand on doit parler, utilisons les mots du coeur. Parlons avec le coeur, parlons coeur, le langage ultime, le passe-partout de l’humanité avec les reste de la création, le silence et la musique. Et parlons-les à coeur ouvert.
Adressons-nous à autrui comme on voudrait que l’on s’adresse à nous, comme on voudrait que l’on nous adresse la parole.
La parole est précieuse.
Alors choisissons bien les mots que l’on exprime, que l’on émet. Car chaque mot compte. Et comme on ne peut reprendre aucun mot prononcé, pensons avant de parler, sentons avant de communiquer.
Afin que notre communication soit le plus près possible d’une communion.
Marchons notre parole et incarnons notre silence.
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