Parfois, nous aimons nous imaginer que c’est nous qui avançons dans la vie, nous qui lui passons au-travers, qu’on marche notre route par en avant, qu’on trace notre chemin, qu’on ouvre sa voie, qu’on fait sa vie.

Mais c’est peut-être tout simplement la vie qui nous traverse. Plutôt elle qui nous envoie des épreuves, des événements parfois jubilants, parfois désolants, certains parfois élevants et d’autres parfois approfondissants.

Nous, qui faisons du surplace, qui nous déplaçons beaucoup et qui bougeons sans cesse, mais qui, en même temps, restons toujours sur notre axe, observant le temps sculpter notre corps et notre âme au gré des changements de saisons, du tournoiement des astres au-dessus de nos têtes et des innombrables émotions et pensées nous traversant.

L’attitude proactive aime nous faire croire que c’est nous qui faisons la vie, nous qui faisons notre vie, nous qui créons notre monde. On aime s’imaginer créateur/trice, ou coco-créateur/trice.

Je préfère celle plus réceptive qui nous invite à recevoir la vie et ses événements. À se laisser passer au-travers par la vie, comme par les gens qui la peuplent. Oh, bien sûr, il faut savoir se protéger de certaines énergies.

Mais en gardant le coeur, l’esprit et les mains ouvertes, on peut recevoir tous les cadeaux, toutes les différentes leçons que nous apportent la vie, même si certaines sont plus difficiles à accepter et à reconnaître sur le coup.

En restant ouvert(e) sur la vie, face à la vie, on peut tout prendre et recevoir, le menoum comme le beurk, le bon et le facile comme le moins, du moins selon les apparences. Car souvent les plus grandes leçons arrivent déguisées sous des airs d’épreuves. Prenons tout et trions ensuite car on ne sait pas les trésors qui nous arrivent sous de drôles d’habits. Ah cet Halloween !