Depuis quelque temps, l’une de nos proches filait un mauvais coton. Nous l’avons accompagnée, soutenue, lui avons tenu la main. Rien d’autre que nous pouvions faire.

Parfois on l’accompagnait avec calme et résignation, parfois avec un sentiment d’impuissance générant stress et nervosité. Car on ne veut que les gens qu’on aime souffrent évidemment. Et leur souffrance est aussi la nôtre.

Et tout à coup, revirement de situation au cours des derniers jours, les choses – de l’âme – semblent vouloir se placer en elle, se replacer. Comme par miracle.

Quand un personne se relève d’un épisode bouleversant, comme si quelque chose d’ancien était parti, s’était levé, élevé, enlevé de son âme. Oui, une cicatrice de plus peut-être, mais de la sagesse et de l’humilité aussi.

Quand la vie nous met au défi, on se souvient que les choses les plus importantes de la vie sont les petites choses, qui sont en fait de bien grandes choses aussi, surtout pour ceux et celles qui en manquent. Un toit, un peu d’eau, d’air et de nourriture, la capacité de bouger, et des êtres aimé(e)s et à aimer.

Parfois c’est nous qui fléchissons devant le poids de la vie, parfois nos proches. Et souvent, des milliers des millions et même des milliards d’autres, inconnus de nous mais des proches pour d’autres passent par là sans que nous en ayons conscience. Pas toujours facile d’être humain(e).

Nous, humain(e) de partout sur la terre, sommes tous et toutes sujets à des tempêtes intérieures. De surcroît, certains vivent dans des conditions extrêmes de tempêtes extérieures.

À la différence du meme ci-haut, je ne sais pas si ma proche à moi veut bouleverser le monde; je crois que le simple fait de pouvoir reprendre l’ordinaire de son quotidien sera suffisant.

Mais le simple fait de la voir sourire de nouveau est déjà en soi un petit miracle. Hier, après des mois de lourdeur et de noirceur, nous avons marcher dans cette chaleur inattendue de l’automne, en grande légèreté, et ce fut définitivement une renaissance, une sorte de petit miracle sur deux pattes.

Merci la vie !