
Le monde est – un peu ? beaucoup ? à la folie ? – fou.
Vous connaissez Huguette Gaulin ? C’est elle qui s’est immolée par le feu en 1972 à Montréal en prononçant ces paroles : Vous avez détruit la beauté du monde.
Elle qui a inspiré la chanson Ne tuons pas la beauté du Monde de Luc Plamondon, chantée tout d’abord par Renée Claude et reprise par Diane Dufresne. Chanson forte s’il en est une.
Ces temps-ci nous font – un peu ? – penser à cette chanson. En particulier quand on observe le Texas, l’Ukraine (et toutes les autres zones de guerre), et l’état de notre Terre.
Tant de guerres, tant d’abus de notre terre, tant d’injustice et d’inégalités, tant de haine et de peur, tant de vies – d’enfants entre autres – fauchées, par de jeunes adultes presqu’encore enfants de surcroit.
Pas facile de garder espoir ces temps-ci, pas si simple de continuer à aimer sincèrement dans ce monde fou. Mais la seule folie possible en effet.
Alors que fait-on ? Et comme on dit, que fait-on quand il ne semble y avoir plus rien à faire ?
Garder la foi ?
Continuer d’espérer ?
Aimer sincèrement quand même ?
Toutes ces réponses, et faire du mieux qu’on peut pour préserver la beauté du monde en soi et autour de soi, aider notre monde à son humble mesure. Car cela donne du sens.
Trop petit notre simple nombril, pas assez satisfaisant de ne vivre que pour combler ses propres besoins. Ce que l’on doit toutefois quand même faire en premier lieu. Mais viser un peu plus large.
Alors que fait-on ?
On continue à aimer sincèrement, à semer de l’amour autour pour soi et autour de soi, à aider ceux et celles qui ont besoin. La récente tempête et panne qui a suivi nous en ont donné l’occasion récemment. Ils et elles sont encore nombreux à ne pas avoir de courant et à vivre dans des maisons endommagées. Et ce n’est que ce que l’on voit autour de soi. Le monde en est plein.
On continue d’aimer sincèrement et on observe tout ce que ce monde nous donne à voir, de lui comme de soi. Car en même temps qu’on observe le monde, toujours un peu soi aussi qu’on observe à-travers ce monde, toujours un peu soi que l’on voit. Et on y voit aussi par moments un certain découragement, un grand questionnement, une certaine inquiétude face à l’avenir, en particulier de la part des plus jeunes.
Cette récente semaine sans – mauvaises – nouvelles a été reposante. Mais en même temps, on ne peut se fermer les yeux sur le sort de notre monde. À regarder avec modération, en demeurant sensible, touché(e) par le sort de notre monde, notre terre, et de nos enfants en particulier.
Ça la foi ?
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C’est un signe de médiocrité que d’être incapable d’enthousiasme.
– Honoré de Balzac via Pierre Lemieux
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Les beaux jours ne viennent pas à vous, vous devez marcher vers eux.
– Rumi aussi via Pierre Lemieux