
Ce soir, je reste tranquille à la maison. Avec ma douce. Et nous gardons le chien de nos ami.e.s afin qu’eux puissent aller quelque part.
Nous, nous restons ici. Nous resterons ici ce soir.
Cette année, comme la plupart des années depuis quelques années, pas envie de faire rien de particulier en cette veille de grand tournage de carré aux dates.
Pas envie de rien en particulier, mais pas envie de rien en général non plus. Juste envie d’être ici. Envie de tout ce qui est. Tout simplement. Doucement. Sage comme sur l’image.
Ensemble, ma douce et moi, et la chienne, on va simplement regarder le temps passer, simplement, lentement, doucement. Avec vue sur le feu. Et avec le grand froid qui vibre dehors. On va laisser le temps filer.
On a vu beaucoup de monde cette année, alors pour nous, le calme et le retrait sera un grand et beau cadeau. Avec le silence en prime. Pas de divertissement, pas d’énervement. Qu’une simplicité d’être. Alors que le temps soufflera sur les pages du calendrier sans que personne ne s’en rende compte, subrepticement. Au-delà du compte à rebours. Car au bout du compte, toujours un compte à rebours la vie. La petite, et la grande.
Comme le vent dans les arbres qui joue avec la neige.
Comme le temps qui passe sans que personne ne le voit. Peut-être parce qu’il n’existe pas justement. Qui sait ? Pas moi ça c’est certain.
Alors ce soir, je vais simplement sentir et laisser le temps filer et s’effilocher. Doucement, Inévitablement, inexorablement. Et l’apprécier. Le déguster. Sans lui résister.
Contre rien ni personne, ni pour, non plus. Que là. Qu’ici. Avec tout ce qui est. Et tout ce qui a déjà été et qui n’est plus.
À écouter le temps passer. Et sentir le froid ralentir nos ardeurs qui carburent trop souvent à la peur. Alors peur de rien ce soir, pas du tout. Que pour la vie. Celle qui ticke, celle qui passe, comme celle qui n’est pas.
Comme le vent dans les arbres chronologiques.
Et oush…
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Mais les hypersensibles disposent surtout d’une vie intérieure très riche, de mondes imaginaires intenses, depuis l’enfance.
Ils ont plus que les autres besoin de moments de calme pour se reconnecter à eux-mêmes, sinon ils éprouvent un sentiment d’aliénation et d’épuisement rapide.
Ils ont du mal à supporter en permanence des situations de groupe, et le besoin de se mettre régulièrement à l’écart : lors de vacances en famille, ils aspirent régulièrement à se retrouver tout seuls pour aller se balader, ou lire tranquillement dans leur coin.
D’où la fréquence dans leurs rangs d’artistes et de poètes, qui sont à peu près tous des hypersensibles.
Ce qui en induit quelques-uns jusqu’à la maladie psychique.
Car il existe aussi une face sombre à l’hypersensibilité : le sur-risque anxieux et dépressif.
– Christophe André
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J’ai juste envie de me déconnecter des autres.
Tous ces gens sont trop agités et trop nerveux pour mon niveau de sensibilité.
Leurs préoccupations me semblent puériles.
Ils n’agissent que pour réduire leur peur.
Ils n’ont aucune ambition honorable.
Pour eux, réussir c’est posséder de l’argent, de l’influence sur les gens, des animaux et des objets.
Ils veulent les privilèges et les honneurs.
Ils veulent les machines avec des boutons sur lesquels ils pourront appuyer.
Ils accumulent des biens dont ils n’ont pas besoin avec pour seul objectif d’en avoir plus que les autres.
– Bernard Werber, Le miroir de Cassandre

L’immortalité n’est ni un fait divers ou l’hiver;
mon pays is where the heart is et le Kébèk.
Vive le p’tit train du now.
Pis juste respirer.
Aho, amen, om à votre goût.
Yé!
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et viva le ptit Kébek, where the heart is, poum poum
sans pétrin du now, right nord !
menoum menoum ga ga gou gou
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