
Et je pense que les mots que l’on fait tourner en boucle et qu’on se répète sans cesse et sans conscience deviennent notre chambre… d’égo.
Mots pensés créent la vie et maux pensées la vident. Car le verbe crée si on le croit.
J’aime les mots, et leurs jeux. J’aime les mots et leurs sens multiples et tordus. J’aime voir ce qui poppe up à l’extérieur de moi la plupart des matins. J’aime quand les mots me suspendent dans l’infini et me surprennent en catimini.
Toujours les mêmes mots, mais réarrangés, réorganisés, rebrassés, retwistés.
Le truc avec les mots c’est qu’il faut apprendre à les aimer, comme à lire entre les dignes lignes. Jamais on ne doit prendre les mots pour du ca$h car leurs multiples sens se cachent.
En tous cas, moi j’apprends à écrire entre les lignes. Et à penser dans la marge. Vivre et penser en dehors de la boîte, à mots comme le chat dans le sac, à lettres. La vie est un grand jeu de Scrabble. Vive les gens de lettres à la parole digne.
On doit apprendre à bien connaître les mots car ils ne sont pas innocents. Comme ils ne sont pas coupables non plus. Les mots sont neutres, ça dépend ce que l’on veut en faire. Les mots ne suivent jamais de régles et ne se mesurent pas à leur nombre de lettres.
Les mots constituent le matériau avec lequel on construit la maison dans laquelle on choisit de vivre. On doit les manipuler, soit les manier avec soin, avec nos mains – manicure – avec nos reins – droiture. Les mots sont un couteau à double tranchant; ils peuvent blesser autrui mais c’est toujours principalement à soi qu’ils s’adressent.
On peut jouer à faire tourner les mots comme des ballons sur le nez du fuck de Beau Dommage. Ben dommage et excusez-là. Parfois, ils tombent par terre et roulent dans le vide, parfois ils tombent à plat. Pawk ! Et d’autres fois, ils nous montent à la tête et nous aident à comprendre la vie. Où certains nous réchauffent le coeur quand on a l’âme down.
Nous ne sommes pas les lettres de notre nom mais nous les portons. Nom n’est pas me, et non, me n’est pas we. Pis oui va mon pee-wee.
On doit découvrir tous les sens des mots car pas de sens unique dans la vie. Sens multiples à l’infini. Nous venons des mots, nous vivons avec, et dedans même. Nous sommes des êtres de mots. Et au creux de nos maux se cachent des mots non résolus, des mots traumas. Parfois les mots nous libèrent, parfois ils nous enferment et ils nous emprisonnent.
Les mots n’ont pas de genre. Une lettre, un mot, une phrase.
Même si on aime le silence, le silence n’est pas absent de mots. Le silence n’est que mots non dits, mots pensés, mots pensées, mots qui tournent dans le vide. Le silence est brodé d’espace entre les mots, comme entre les lignes.
Et même le vide n’est jamais vide, ni de mots, ni de sens. Le silence est une parenthèse entre les maux de l’âme, entre les mots des âmes.
Les mots sont de l’amour alphabétisé, de l’humanité mise en lettres. Et selon ceux que l’on se répète et avec lesquels on jongle, en soi comme en dehors, ils créent notre vie, ils bâtissent maison. On fait notre lit sur les mots doux.
Les mots sont la matériau avec lequel on érige sa vie mais ils sont aussi les clés avec lesquelles on ouvre la maison de son coeur à autrui. Ils sont l’interface entre soi et la vie à l’état brut, entre notre coeur et notre âme et la prétendue réalité. En fait, cette prétendue réalité n’est qu’un agencement de mots divers que nous seul.e.s pouvons agencer pour y injecter sens et empathie.
Les mots sont de précieuses clés, des modes de vie.
Quand j’ai compris qu’il était impossible de refaire le monde, j’ai décidé de créer des oasis de bonheur de trois mètres autour de moi, puis élargir, élargir…
Ainsi je me trouve toujours entouré d’amis, dans le centre de la joie, au milieu du bonheur.
– Slava Polounin
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Si au lieu de E = mc2, nous acceptons que l’énergie pour guérir le monde puisse être obtenue grâce à l’amour multiplié par la vitesse de la lumière au carré, nous arrivons à la conclusion que l’amour est la force la plus puissante qui soit, car elle n’a pas de limites.
Après l’échec de l’humanité dans l’utilisation et le contrôle des autres forces de l’univers qui se sont retournées contre nous, il est urgent que nous nous nourrissons avec un autre type d’énergie…
Si nous voulons que notre espèce survive, si nous voulons trouver un sens à la vie, si nous voulons sauver le monde et chaque être sensible qui l’habite, l’amour est la seule et unique réponse.
Peut-être ne sommes-nous pas encore prêts à fabriquer une bombe d’amour, un dispositif assez puissant pour détruire entièrement la haine, l’égoïsme et la cupidité qui dévastent la planète.
Cependant, chaque individu porte en lui un petit mais puissant générateur d’amour dont l’énergie attend d’être libérée.
– Albert Einstein, via Maka Koto via Manon Rousseau
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Les mots sont nos mains dans l’invisible
Je pense à tout l’amour qui existe dans le monde, à tous ceux qui choisissent de tendre la main quand rien ne les y oblige, ceux qui donnent sans rien attendre en retour, ceux qu’on oubliera, qui ne seront jamais dans les livres d’histoire, mais qui, chaque jour, à coups de gestes minuscules, sauvent un petit peu l’humanité.
– Marie Vareille via Béatrice Krieger


no thought,no mind,no choise-just being silent,rooted in yourselt »
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