QU’ÊTRE HUMAIN

La culture occidentale nous fait croire que nous sommes vivant.e.s dans un but précis, pour travailler, pour produire, pour faire de l’argent. Certaines cultures autochtones avancent plutôt que nous sommes vivant.e.s simplement telle qu’est vivante la nature : que pour être ici, pour être beau et belle et un peu étrange. Nous n’avons pas besoin d’accomplir quoi que ce soit pour mériter notre humanité.
– Melanie Lau

Je fais donc je suis. Faire pour être. Mais que fuis-je ?

Et si je ne fais rien ? Qui suis-je ? Que suis-je ? Qu’en sais-je ?

Hier, avec quelques ami.e.s virtuels bien réels, nous n’avons rien fait de la journée. Ensemble, en ligne, nous n’avons qu’été. En cette réelle journée d’automne. Viva la pluie.

Nous n’avons rien fait pour la paix dans le monde. Tout ça, et rien de plus.

Oh, on a bien écouté un peu de musique pour mettre le silence en valeur. On a aussi écouté quelques mots sages ici et là, mais surtout ici. On s’est assis, on a respiré, on a observé la vie. En silence. En cachette presque. Et en pensées, qu’on observait comme le reste de ce qui passait. Nous n’avons qu’été.

Pour commémorer l’attaque meurtrière du Hamas sur Israël il y a 2 ans, comme pour porter en nos coeurs l’horrible sort des gens de Gaza en nos coeur et nos pensées, nous n’avons rien fait qui vaille, rien fait du tout. On a fait ce que certains appellent méditer.

Mais méditer n’est pas faire quelque chose. Au contraire même. Méditer c’est ne rien faire d’autre que de se laisser vivre, se sentir vivre. Vivre pour rien, vivre pour et dans tout. Juste vivre. Ce qui inclut survivre et exister.

Se tasser du chemin pour simplement être vivant, être humain, être rien et le faire totalement, complètement. Comme les plantes, les animaux et le reste de la création.

Un grand luxe en effet que de simplement se laisser faire, se laisser vivre.

Parfois il est primordial de prendre un pas de recul sur la vie. Physiquement, ou métaphoriquement. Une pratique simple et surprenante. On voit des choses qu’on ne peut pas voir quand on se tient au milieu de la mêlée. (Simon SInek)

Arrêter et apprécier sa propre présence.

Car parfois, quand on est trop dedans, la vie va trop vite pour qu’on puisse la voir et la regarder. Parfois, la vie nous entraîne.

Alors, parfois, on doit se tasser du chemin et observer la parade. On arrête, on pèse sur la clutch. Le moteur continue de rouler mais on n’est plus embrayé.e., on se désengage. Désengagez-vous qu’ils disaient les Romains. Ou le contraire.

On observe les pensées passer et on les laisse aller. On observe sa respiration, in and out, on and on. Ça se fait tout seul. On observe le trafic des sensations, et on ne fait rien. On laisse faire la job à la vie qui se fait toute seule. On ne fait que dire oui à tout ce qui passe, monte et descend. Comme à rien parfois.

Parfois on se perd dans nos pensées, et on revient. J’en reviens pas mais on finit toujours par en revenir. On finit toujours par revenir à soi. À maintenant, un vrai présent celui-là, on finit toujours par revenir à là où l’on est. Et tout finit par passer. La vie, les pensées, émotions, ressentis, comme nous dedans. Tout passe. Par ici. Et tout passe par là. Passe-partout.

Et avec le temps qui passe, on finit par laisser la vie nous rendre humble. On arrête de chasser les grandes affaires et on apprécie davantage les toutes petites. Du temps pour soi, de la bonne nourriture (quel luxe quand on y pense et qu’on regarde le monde aller), de longues marches, et du temps de qualité avec des êtres chers. La simplicité devient le but ultime.

Oui, simple la vie quand on la laisse être telle. Quand on a la chance, ou la sagesse, ou le courage, ou pris la décision de la laisser être telle.

Parfois, essentiel de sacrer la paix au monde.

Sacrée, la paix.

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Tout être humain a besoin de créer.
Mais s’il n’a pas développé les facultés qui lui permettent d’entrer en contact avec les mondes supérieurs, ses œuvres ne seront que des copies, des reproductions, et non de véritables créations.
Exactement comme lorsque les pères et les mères reproduisent leurs propres faiblesses et déficiences chez leurs enfants : ils appellent cela une création, en réalité ce n’est qu’une reproduction.
La vraie création fait appel à des éléments de nature spirituelle.
L’artiste qui veut créer doit se dépasser, se surpasser, c’est-à-dire que par la prière, par la méditation, la contemplation, il doit aller capter des éléments dans les régions célestes.
C’est à cette condition que ses œuvres posséderont des éléments susceptibles de dépasser le niveau de conscience ordinaire et mériteront le nom de «création».

– de source inconnue de moi

2 réflexions au sujet de « QU’ÊTRE HUMAIN »

  1. Avatar de AnandgyanAnandgyan

    « Je fais donc je suis. Faire pour être. Mais que fuis-je ? »

    Quête nues mains, t’es moins…

    … de faire semblant de ne pas être arrivé où l’un est déjà.

    Si ce jeu qu’est la vie est parfois un mystère cruel;

    on essuie les règles et tentons de rester naturel.

    (Même si parfois je fais dur. hehe)

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