LE SORT DU MOI LE SORT DU MONDE

Votre principale raison d’être
. Même si vous êtes un être qui peut se réincarner, l’être que vous êtes maintenant n’a qu’une vie à vivre. Ainsi votre principale raison d’être en cette vie consiste à vivre votre vie le plus totalement que vous le pouvez, en tant que l’être que vous êtes maintenant. Voilà. Et la façon de vivre votre vie le plus totalement possible consiste à faire ce qui vous passionne le plus, avec intégrité. Aussi simple que ça.

Qu’une vie à vivre. Pour le moment. Une vie à la fois. Avec foi malgré l’état du monde. C’est déjà beaucoup une vie. En tous cas, si ce n’est pas too much, c’est au moins assez, et même plus, en masse. Et parfois plus qu’en masse, en massue.

Faire et apprendre tout ce que doit, ce qu’il faut, comme il le faut. Day in day out. Et encore là, nous on l’a plutôt facile right ?

Quelques milliers de jours en tout dans une vie, mais toujours qu’un jour à la fois. Qu’une respiration à la fois même. Chaque souffle dans la foi.

Trouver ce qui nous passionne et le faire avec coeur ? Sure. Indispensable même. Mais parfois, ça prend un peu de temps à trouver. Faut être patient.e. Et essayer toutes sortes d’affaires, cogner à diverses portes.

Certain.e.s. y arrivent, d’autres pas. Ainsi va la vie, ainsi vont nos vies.

S’occuper de sa propre vie – car qui d’autre le fera ? – tout en se préoccupant du sort du monde car de notre monde dont il est question.

Se préoccuper du sort du monde mais pas seulement, ou pas trop en tous cas, car grand grand le monde. Et pas tant que ça que l’on puisse faire pour l’alléger, le soulager le sort de ce vaste monde. Mais on peut quand même en faire un ptit peu autour de soi pour shiner un peu de lumière, apporter un peu d’espoir, comme notre humble contribution. Car toute personne heureuse contribue à sa façon.

Quand même tout un équilibre à trouver entre cultiver son propre petit bonheur personnel et se soucier du sort du monde non ? Fin équilibre. En constant déséquilibre.

Je n’en connais pas trop au sujet de la réincarnation, même si je sais qu’on doit vivre cette vie au max. Une vie à la fois, chaque vie dans la foi. Avec passion, totalité et sincérité. On se reposera dans l’entre deux. Ou on disparaîtra. Qui mourra verra, ou pas.

Mais je dois avouer que lorsque je regarde le sort du monde, le sort de certaines personnes en ce vaste monde difforme et multiformes, quelque chose en moi est dérangé. Tant qui ne mangent pas à leur faim, qui n’ont pas de maison, ou qui vivent déraciné.es et même bombardé.es. Ouch à notre humanité.

En particulier le sort de certains enfants qui m’indispose car on a beau pratiquer l’art du zen et se dire que ce qui est est ce qui doit être, me semble que ce n’était pas censé être comme ça. Du moins que ça devrait être plus doux pour les tout petit.es, nos tout-petit.es.

Car nous vivons dans une société de désirs, et surtout de course à la satisfaction de nos désirs. Mais à quoi bon assouvir ses besoins et ses désirs quand le sort du monde est autant à la dérive ? La question se pose, en tous cas moi je me la pose. Et tout ne dépose pas encore, ni les réponses ne me reposent.

Sincèrement, mes petits désirs m’importent de moins en moins si et quand le monde autour crie famine et se bombarde à coups de bombes et de coups de gueules acérées.

Ce meme le dit bien.

Je veux, je veux, je veux. Quotidiennement, on entend des gens dire ce qu’ils/elles veulent. Mais voici ce que moi je veux: je veux que les gens malades guérissent, que les enfants orphelins soient adoptés, je veux que les gens n’aient jamais à s’en faire pour un logis, de la nourriture ni de la chaleur. Mais plus que tout, je veux que tout le monde prenne soin les un.e.s des autres.

You can say I am dreamer, mais je sais que je ne suis pas le seul.

Ainsi, bien sûr que l’on doive trouver et vivre avec passion sa propre vie, et que ça commence par soi, mais quand le petit moi se place au coeur du monde, moi et les autres, est-ce si différent ?

Profitons de ce que nous avons et de ce que nous sommes, pendant que ça passe. Car this too shall pass.

___
Bonté

Avant de savoir ce qu’est vraiment la bonté,
il faut perdre des choses,
sentir l’avenir se dissoudre en un instant,
comme le sel dans un bouillon appauvri.
Ce que vous teniez dans votre main,
ce que vous avez compté et soigneusement conservé,
tout cela doit disparaître pour que vous compreniez
combien le paysage peut être désolé,
entre les régions de la bonté.

– Naomi Shihab Nye, Les Mots sous les Mots.

Une réflexion au sujet de « LE SORT DU MOI LE SORT DU MONDE »

  1. Avatar de AnandgyanAnandgyan

    Qui mord? Verrat…

    Ne succombons pas au sortilège

    de cet immonde spectacle

    et puissions ouvrir notre coeur

    et tenter de mieux comprendre, aimer

    ou rire.

    Souffrir est plus que mordre dans la poussière

    mais s’en rapprocher et se faire enterrer

    pas juste pour ses paroles et ses droits.

    Pas facile de manier les paradoxes et les ironies;

    pourquoi des juifs feraient vivre un holocoste à leurs voisins palestiniens?

    Autre ironie; le gouvernement devrait représenter le peuple

    et pourtant je me dois de faire la différence entre citoyens et dirigeants;

    le président parle pour tou’l’monde et seulement aux dirigeants;

    je ne suis pas xénophobe et veux apprécier l’histoire « in the making »…

    mais tou’tt cela est un détail vis-à-vis l’éternité notre mystère préféré.

    J’aime

    Répondre

Répondre à Anandgyan Annuler la réponse.