AU BOULOT

Chaque ère de mensonges appelle un combat pour la vérité.
Chaque période de grande injustice révèle des militant.e.s pour la justice.
Chaque période de deuil en est une de prières pour la paix.
Et chaque période emplie de monstres est aussi un temps pour les héros.
– Nikita Gill

Durs temps pour les rêveurs. Et pour la vérité. Pour les idéalistes.

Mais peut-être que la vie nous met au défi et qu’elle nous botte le derrière.

Saurons-nous nous tenir debout et travailler activement pour la paix et la justice ?

Saurons-nous travailler ensemble pour rendre sa dignité à l’humanité ?

Autant individuellement que collectivement.

Qui vivra verra. Mais si ça se fait, ça se fera un geste à la fois, petit geste par petit geste. Avec humilité, respect, humanité et solidarité. Ce sont peut-être les valeurs que l’on doit découvrir en soi, ou simplement les retrouver.

Ce que je désire, c’est la force de supporter sereinement les injustices, les malheurs, la tristesse, les erreurs et les malentendus. – Haruki Murakami

Supporter sereinement les injustices ou les combattre ? La question se pose.

Car on dit qu’on ne peut vaincre l’ombre par plus d’ombre, que par la lumière, ni faire la paix en haïssant la guerre, qu’en répandant l’amour et la compassion.

Gardons espoir que l’amour viendra à bout de la haine, et de la peur.

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Beaucoup de naïfs croient que les forces obscures n’opèrent que dans le mal, la dépravation et le crime.
Comme ils peuvent être égarés !
C’est ainsi que seules les forces grossières et à faible degré opèrent.
Bien plus dangereux sont ceux qui viennent sous couvert de la Lumière de la Doctrine.
Le Prince de ce monde a beaucoup d’assistants talentueux, conscients et inconscients, et il est naïf de penser qu’ils ne savent pas agir subtilement.
Ils sont très sophistiqués et inventifs et agissent sur la conscience de leurs victimes.
Mais tous sont privés de tolérance et de chaleur du cœur.
C’est ainsi que l’obscurité et la lumière s’entremêlent sur Terre.
– Elena Ivanovna Roerich,, via Jean Bouchard d’Orval

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La création est le seul système digestif assez grand pour le désespoir du monde.
On ne crée pas malgré le poids.
On crée à cause de lui.
Si ça ne faisait pas si mal, le poème ne mordrait pas aussi fort.
On vous dit de recycler les bouteilles en plastique.
Je dis de recycler votre rage.
Foncez-la en fresques.
Transformez-la en chansons.
Transformez votre chagrin en la seule source d’énergie renouvelable à laquelle nous ayons jamais fait confiance.

On essaie sans cesse de soigner le monde avec des politiques.
Mais aucune loi ne peut légiférer sur l’amour dans le sang.
C’est une œuvre d’art.
C’est votre œuvre.
C’est pourquoi vous êtes toujours là.
J’ai cessé de croire aux nations.
Je ne crois qu’aux systèmes nerveux.
La guerre n’est pas « là-bas ».
La guerre est un enfant en vous, les poings serrés, qui implore qu’on le prenne dans ses bras.

Chaque crise que le monde nomme : politique, économique, environnementale, n’est qu’un autre mot pour un amour négligé.
On peut interdire les armes à feu, réglementer les émissions, augmenter le salaire minimum ; mais tant que nous n’aurons pas nourri l’enfant qui est en nous, la maladie se renommera à jamais.

Les enfants mal-aimés deviendront des adultes qui légifèrent sur la solitude.
L’art est la dernière chance pour l’orphelin d’avoir sa place.
L’art est l’agence d’adoption des cœurs abandonnés.
L’art nous permet de cesser de nous faire manipuler.
C’est ainsi que nous murmurons à l’enfant blessé intérieur : ta voix compte, ton imagination est un remède, tu as le droit de répandre des couleurs là où le monde ne voit que le noir et blanc.
On parle de « crise de santé mentale ».
On parle de « réchauffement climatique ».
On parle de « polarisation ».
Mais tout ce que j’entends, c’est l’écho d’un enfant qui supplie :
« Regarde-moi. Laisse-moi construire. Laisse-moi créer. » Un enfant oublié
devient un politicien, un tyran, une bombe.
Qu’est-ce qui le guérit ?
Pas une politique.
Un poème.

– Christopher Sexton

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Vision intéressante face à ce qui se passe:

4 réflexions au sujet de « AU BOULOT »

  1. Avatar de JoãoJoão

    Actuellement ma famille et moi par la bande vivons une injustice…. combattre ou supporter… les chamans d’Amazonie disent que tout dans la vie se résume à être une proie ou une victime…. j’élargie….. proie, je subit ….prédateur je suis actif …. c’est ce que nous faisons, le terme prédateur se prête bien aux actions que nous posons…. nous questionnons tout, nous documentons tout, nous remettons en question tout, et lentement la vérité se laisse découvrir au grand jour…. a travers toute cette expérience nous découvrons que les gens qui attaquent refusent d’admettre leurs erreurs, se protègent en prenant seulement ce qui fait leur affaire, évitant volontairement ce qui met à jour la vérité au détriment d’une enfant, d’une jeune famille…. la lumière les rend aveugle … la vérité et la justice marche main dans la main…

    mais ce n’est pas facile de nous vivre dans cet expérience….alors est-ce que nous combattons? nous sommes combattif, refusons leur ombre nous écraser mais pas facile de d’accepter, de supporter leurs façon de camoufler la vérité… alors cela nous donne encore plus d’énergie, de collaboration, de feu dans l’action.

    oui cela amène la prière

    combien de personnes démissionnent? est-ce qu’ils supportent où s’écrasent

    pour moi à la longue ça use…j’ai la chance que toute la famille est du combat.

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  2. Avatar de AnandgyanAnandgyan

    Je crois sans croix que c’est la souffrance et non le plaisir qui règne et cela me peine.

    Le monde est en moi pas dans ça; mon émoi transcende mais pas mes larmes;

    and I try, and I try to make people laugh.

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