WE OUI WE

Dans notre société moderne, la plus grande illusion consiste à penser que la liberté soit purement individuelle, alors qu’en réalité, notre liberté est profondément liée au bien-être de chaque personne.

Avis aux quelques personnes qui se pensent isolées du tout, comme de tout le reste du monde, gens et choses comprises : ce n’est pas le cas. Nous sommes un. Le même organisme, la même chose.

Même si vous venez de vous faire construire un bunker sous-terrain dans le désert ou de vous acheter un véhicule tout-terrain qui peut rouler sur la Lune, bien possible que vous ça ne vous serve pas beaucoup ni bien longtemps. Il faut gazer quelque part 😉

Car dans les fait, la liberté n’est pas qu’individuelle ni personnelle, la liberté ne peut qu’être communautaire, coopérative et sociétale. C’est Bouddha je crois qui disait qu’il attendrait que la dernière personne ne soit entrée au paradis avant d’y entrer lui-même. Or something like that.

Certains d’entre nous restons pris dans une quête de liberté adolescente, puérile, immature. Une liberté du genre : Me Me Me.

Alors que la vraie liberté, la liberté mature et adulte implique plutôt We We We.

La liberté sans compassion n’est liberté – c’est de l’égoïsme déguisé. La vraie comprend la responsabilité de prendre soin des autres.

Si on sort de soi un tant soit peu, on réalise que nous ne sommes pas un maillon mais une chaîne d’êtres humains inter-connectés et que la chaîne ne peut être aussi forte que le plus faible de ses maillons.

La spiritualité moderne, comme la croissance personnelle, encouragent bien souvent davantage le gonflement de l’égo que sa disparition. La vraie job de réalisation en est au contraire une de décroissance personnelle et une vers d’engagement social.

Or, nous en sommes venus à penser que nous sommes des maillons autonomes. Ni connecté.e.s aux autres, ni à l’air que nous respirons, ni à la terre sur laquelle nous marchons. Cette terre qui nous porte, nous nourrit et nous abreuve, et qui nous envoie des signaux assez clairs d’une perte d’équilibre certaine il me semble. Malgré qu’on ne veuille pas les voir. Malgré qu’on continue de voyager et de consommer.

Qui vivra verra bien. Mais ça regarde mal.

Bien sûr qu’on doit commencer à prendre soin de soi en premier lieu. Mais on ne doit pas s’arrêter là. Que le premier pas. On doit déborder de soi, partager son bien-être, le répandre autour de soi. Sinon il finira par pourrir, par s’atrophier, par se ratatiner.

Le vrai sens d’extase, qui signifie sortir de soi, n’est pas de tripper sa vie seulement par soi-même ni seulement par en dedans. C’est plutôt de plonger en soi pour découvrir et y puiser toutes les ressources qui s’y cachent pour les partager, les séparer, les donner sans calculer ni compter.

Le bonheur est contagieux, il est fait pour être partagé. Sinon il ne peut grandir, sinon il restera petit et limité. Sinon il restera égoïsme.

Comme on dit, c’est lorsqu’on donne que l’on reçoit. On dit aussi parfois qu’on ne peut pas donner ce que l’on a pas reçu. Mon mentor Veeresh disait au contraire que l’on doit donner ce que l’on aurait aimé recevoir comme ce que l’on a pas reçu car c’est en le donnant qu’on le reçoit immédiatement, sans même s’en rendre compte.

Comme on dit aussi, on ne peut faire la paix dans le monde en bitchant contre la guerre. Personnellement, je ne sais pas comment faire la paix dans le monde autrement qu’en la cultivant en moi-même ptits bouts par ptits bouts. Et en partageant les ptits bouts que j’y trouve avec mes frères et soeurs.

Comme St-François d’Assise. En rappel.

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

2 réflexions au sujet de « WE OUI WE »

  1. Avatar de AnandgyanAnandgyan

    Yo Ati,

    Le premier mème me fait tiquer;

    car l’illusion est un mot fourre-tout

    tel l’infini, la source ou dzieu…

    … traduit avec Maya parfois.

    Dijon que la moût tarde à monter

    et la libarté est vraiment que donnée par soi-même

    et la société est sous l’emprise de faire du cash

    dans une monde capitaliste, en guerre et en Christ.

    B’en oui tou’l monde préfère quelqu’un qui est gentil

    et c’est pas le bibi qui fait d’l’ avoine ou du blé.

    Frais ment; la Varité est purement « individualistic »

    pis le reste restera toujours moi itou. haha.

    L’illusion comme fausseté et back to square one;

    What’s your view? C’est quoi le grand Manitou?

    Vive la broue. Ha! Ha!

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    1. Avatar de atisupinoatisupino Auteur de l’article

      avant j’étais Guy Dijon et la mou me tardait,
      mais now ati supino

      peut-il exister une vraie illusion ? no know
      but I think freedom is only a feeling we feel inside

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