CURAMOUR

Certaines personnes vont vous aimer peu importe ce que vous faites tout comme d’autres ne vous aimeront jamais peu importe ce que vous faites. Allez là où se trouve l’amour.

Et si on arrêtait d’aller en dehors de soi pour chercher l’amour ?

Si on faisait du sur place et qu’on commençait à générer soi-même cet amour ?

Si on se mettait à cultiver en soi cet amour qu’on veut tant recevoir d’autrui ?

Si on puisait dans son propre coeur pour inonder le monde d’amour ?

Car où ailleurs peut-il être généré de toute façon que dans notre propre coeur ? Notre propre shop à amour personnelle.

On a appris que l’amour venait de l’extérieur, que le vrai amour consistait à être aimé.e par autrui. Merci Walt Disney.

Mais peut-être qu’on a tout faux ? Et peut-être que cette croyance entrave notre capacité d’amour propre ?

Peut-être que le seul amour véritable ne peut venir que de soi. Tout d’abord, de soi, à soi, de soi à soi, et ensuite seulement, peut-il déborder et envahir le monde pour aimer tout ce que l’on aime naturellement, jusqu’à englober l’amour de tout ce l’on aime moins naturellement, jusqu’à ce qui nous répugne. Que notre amour puisse se déverser sur et dans le monde, ce monde qui part de soi de toute façon, et ce monde dans lequel nous existons.

Mais peut-être pense-t-on qu’on ne peut aimer quiconque – ou être aimé.e de quiconque – tant que nous ne sommes pas complètement guéri.e ?

La guérison n’est pas un processus que l’on complète avant de pouvoir aimer.
On guérit dans l’amour.
On guérit autour de l’amour.
On guérit lorsque nous choisissons de marcher avec des gens avec qui il est sécuritaire de marcher dans la guérison – et qui nous rappellent que nous méritons d’être toujours aimé.e.s sur ce chemin.

L’amour est probablement ce que nous cherchons et recherchons tous et toutes le plus au monde. Probablement que la gloire, la richesse, la sécurité et tous les autres biens de consommation ne sont que de pâles substituts à l’amour. Mais on ne consomme pas l’amour, c’est l’amour qui nous consume, on doit apprendre à se laisser faire par l’amour.

Bien sûr que l’amour est difficilement définissable mais comme on l’a tous et toutes sûrement déjà ressenti, peu importe la forme, l’amour est probablement ce que l’on recherche dans la vie, ce qui nous drive. L’amour est le moteur de la vie.

Sauf que trop souvent, nous le cherchons en dehors de soi. Alors qu’on en a le coeur déjà plein, débordant, jaillissant. Le coeur est une génératrice d’amour. De là fondamentalement que l’amour peut être généré, et se regénérer. Pour les humain.e.s du moins car la nature déborde d’amour, la nature n’est qu’amour manifesté.

Personnellement, je sens l’amour partagé quand je prie et que je chante avec mes ami.e.s. Je sens l’amour quand je marche en forêt, quand j’écoute les oiseaux chanter. D’ailleurs je suis pas mal certain que les oiseaux chantent par amour, qu’ils chantent l’amour, qu’on les entende ou pas. Les oiseaux chantent l’amour.

Veeresh avait l’habitude de nous dire: give what you need and want to receive. And by giving it, you’ll be receiving it. Pas fou ce cher Veeresh.

Et peut-être que le mot amour, ce mot de 5 lettres, 4 en anglais, n’est qu’un autre nom pour empathie, compassion, conscience et humanité partagée. Peut-être qu’un autre nom pour dire notre âme. On dit d’ailleurs que c’est dans notre coeur que réside l’âme du Dieu.

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Nous sommes tous en danger pendant que nous vivons, mais c’est justement ce danger que nous aimons puisqu’il élargit nos cœurs en y faisant entrer l’infini.
– Rainer Maria Rilke, Lettres à une amie vénitienne

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La compassion n’est pas une question de bonté.
La compassion est une question de conscience.
La compassion, au sens large du terme, est une expression de conscience, mais pas nécessairement exempte de la souillure de la saisie de l’ego.
La compassion authentique est sans ego.
C’est l’essence inhérente exprimée, indissociable de la conscience.
Cette essence naturelle, qu’est la compassion authentique, n’a pas besoin d’être formulée ni même exprimée par le terme « compassion ».
Nous en voyons l’exemple chez nos grands maîtres.
Leur compassion authentique ne requiert ni phrases, ni expressions, ni même actions.
Leur simple présence, leur identité, n’est rien d’autre que la quintessence de la compassion.

~ Khandro Rinpoché,  Voix sacrées des maîtres Nyingma 

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https://www.youtube.com/watch?v=M9_lObety_E&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fatisupino.com%2F&source_ve_path=Mjg2NjY

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