GUÈRE DE SENS ET GUERRE DE SOUS

La rage que tu ressens
jaillit de la même source
en ton coeur d’où émane l’amour.
C’est la raison pour laquelle tu refuses d’accepter
un monde où la cruauté règne
et où le feu consume tout.
Tu as connu l’espoir
et la joie et la bonté
tout comme tu as connu l’eau.
Et la justice est une rivière
qui requiert
que tu ne l’abandonnes pas.

– Nikita Gill

Guère de sens en ce monde. Guerres sans dessus dessous. Guerre de sous. Et de pouvoir illusoire. Perte d’humanité.

La terre chauffe, brûle, le monde se pète la gueule, les fous sont au pouvoir.

L’humanité de quelques uns a sacré le camp et tout le monde est dans le trouble, le monde est trouble.

Les marchands de guerre, sociopathes invertébrés et colons pas de colonne, et reptiliens allez savoir, font des affaires d’or, de l’argent en masse et des tonnes de bidous. Tout est tiguidou pour les fils de filous qui tirent leur épingle de leurs jeux d’influence malsaine. Piètre consolation pour nous, mais ils doivent vivre avec eux-mêmes.

Le monde se meurt, le monde meurt et on s’auto-détruit. Triste à pleurer ou enrageant à crier. Les deux en fait. Et en même temps. Temps extrême et idéal pour les extrémistes élitistes, un peu moins pour les idéalistes romantristes.

Mais ne nous perdons pas dans les dédales de la guerre, ne perdons pas les pédales face à cette sale affaire des hommes d’affaires de la guerre. Guère d’humanité en et entre eux, trop de profits à encaisser. On ne comptera pas sur eux qui eux comptent leurs bons coups comme leurs bidous.

Alors laissons briller nos ptites lumières, vivons sur les hautes, flashons nos grosses. Aveuglons-les de notre amour et de notre solidarité même si un peu naïfs. Le royaume des cieux est à nous.

Assumons toutes ces émotions brûlantes qui se consument en nous, celles qui nous tordent les boyaux , font couler les rivières de larmes et font bouillir et brûler nos coeurs. Écoeurant de vie, encoeurante la vie.

Gardons l’espoir, arrosons notre foi et souhaitons-nous un meilleur avenir car le pire est peut-être à venir. Mais parfois le pire annonce le mieux. Et entre les deux, il y a ce qui est. Il y a la vie, dans toutes ses déclinaisons, eros et thanathos.

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Il y a des personnes qui semblent venir d’un autre temps, d’un autre tissu — bien plus humain, bien plus chaleureux, bien plus vivant.
Il y a des personnes qui sont davantage pluie, davantage océans, davantage rêves,
davantage vent.
Des personnes qui sont nées avec la première étreinte, qui sont arrivées avec la dernière aurore, qui portent entre les mains du pollen d’amour et au fond des yeux, des graines de vie.
Des personnes qui marchent avec le cœur logé dans les mots.
Des personnes bien plus humaines, bien plus vivantes, bien plus essentielles…
comme toi, qui es en train de me lire.

– Felippe Cruz

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La poétesse iranienne Parnia Abassi, 23 ans, a été tuée il y a quelques jours dans un attentat à Téhéran. Voici un court poème d’elle.

J’ai pleuré pour eux deux
pour toi et pour moi
souffle vers les étoiles mes larmes dans ton monde
la liberté de la lumière dans ma poursuite des ombres
toi et moi arriverons finalement là où
le plus beau poème du monde s’arrête
tu commences là où
est la plainte du murmure de la vie
mais je finirai et je serai cette étoile mourante
dans ton ciel comme de la fumée
.

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Pourquoi ne peux-tu pas entendre les étoiles ?
C’est la question que les Bushmen du Kalahari ont posée un soir à l’explorateur Laurens van der Post.
Il a ri, croyant à une plaisanterie.
Mais ils ne plaisantaient pas.
Et quand ils ont compris qu’il ne pouvait vraiment pas entendre le chant des étoiles, leur joie s’est muée en tristesse.
Pour eux, les étoiles chantaient vraiment. Le ciel nocturne était un murmure vivant, un chant doux de l’univers que seuls ceux encore connectés à la nature pouvaient percevoir.
Ne pas l’entendre, ce n’était pas être sourd.
C’était être coupé.
C’était avoir perdu le lien.
Aux yeux des Bushmen, la plus grande tragédie n’était pas de perdre l’ouïe…
Mais de perdre sa relation avec l’univers.

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Osho,
Depuis que la paix a été officiellement restaurée dans le monde à la fin de la seconde guerre mondiale, qu’ont fait les politiciens ?

Anand Maitreya, il n’y a jamais eu de paix.
Il n’y a eu que deux périodes dans l’histoire : celle que nous appelons la guerre, et celle que nous appelons la paix, qui est une dissimulation – en réalité, on devrait plutôt parler de préparation à une autre guerre.
Toute l’histoire ne se résume qu’à deux choses : la guerre et sa préparation.
Et vous me demandez : « Depuis que la paix a été officiellement rétablie dans le monde à la fin de la Seconde Guerre mondiale, qu’ont fait les politiciens ?»
Les politiciens ont fait exactement ce qu’ils ont toujours fait : créer davantage de conflits, davantage de troubles, davantage de discrimination, davantage d’armes destructrices – et préparer la Troisième Guerre mondiale.
Les politiciens et leurs manigances sont les pires choses que l’on puisse imaginer.

Nous sommes face à une nuit noire, et cela me rappelle le vieux dicton : « Quand la nuit est la plus sombre, l’aube est toute proche. »
Mais j’hésite à dire que cette nuit noire qui nous entoure verra le jour.
Je vais simplement vous raconter exactement ce qui se passe depuis 1945 – et les gens sont maintenus dans une ignorance totale ; ils ignorent qu’ils sont assis sur un volcan qui peut entrer en éruption à tout moment.

On les maintient absorbés par des futilités, et les vrais problèmes sont cachés comme s’ils n’existaient pas.
Mais les politiciens sont si rusés, et les gens si aveugles qu’ils ne regardent pas autour d’eux. Ils continueront à se battre pour des broutilles.
C’est la nuit la plus sombre que l’humanité ait jamais connue.
Le budget de guerre actuel s’élève à environ sept cents milliards de dollars par an.

Chaque année, quinze millions de personnes meurent de malnutrition et de maladie, et sept cents milliards de dollars sont dépensés chaque année pour la guerre.
Chaque minute, trente enfants meurent faute de nourriture et de vaccins bon marché, et chaque minute, un milliard trois cent mille dollars de fonds publics sont dépensés pour le budget militaire mondial.
On dirait que la vie ne nous intéresse plus ; nous avons décidé de nous suicider.

L’homme n’a jamais été aussi suicidaire, jamais dans toute l’histoire.
Deux cent cinquante millions d’enfants n’ont même pas reçu d’éducation de base.

Un seul sous-marin nucléaire équivaut au budget annuel de l’éducation de cent soixante millions d’enfants d’âge scolaire dans vingt-trois pays en développement.
Un seul sous-marin !
Et des milliers de sous-marins sillonnent les océans du monde entier – américains et russes – et chacun d’eux est doté d’armes nucléaires six fois plus puissantes que toutes celles utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale.
Et elles sont si coûteuses que nous aurions pu fournir à nos enfants éducation, nourriture et nutrition.
Mais nos intérêts ne sont pas là.
Ce sont des politiciens qui refusent toute ingérence, qui veulent un contrôle absolu sur l’humanité – personne au-dessus d’eux.
Les forêts du monde disparaissent au rythme de dix-huit à vingt millions d’hectares par an – une superficie deux fois plus grande que la Californie, et la Californie est l’un des plus grands États d’Amérique.

D’ici vingt à trente ans, toutes les forêts tropicales auront disparu ; et les conséquences sont énormes, car ces forêts nous fournissent oxygène et vie.
Si ces forêts disparaissent à ce rythme, l’humanité sera incapable de trouver suffisamment d’oxygène – où ?
Et d’un autre côté, tout le dioxyde de carbone que vous expirez, ces forêts l’inhalent.

Si ces forêts n’existaient pas… une épaisse couche de dioxyde de carbone s’accumule déjà continuellement dans le ciel, juste à la limite de trente kilomètres où l’atmosphère prend fin. Et à cause de ce dioxyde de carbone, la température de l’atmosphère augmente.
Elle est déjà quatre degrés plus élevée qu’elle ne l’a jamais été.
Si toutes les forêts disparaissent, la température deviendra si élevée que cela aura deux conséquences :
premièrement, la vie deviendra impossible pour survivre ;

deuxièmement, toute la glace des pôles Nord et Sud, de l’Himalaya, des Alpes et d’autres montagnes, commencera à fondre sous l’effet de la chaleur.
Et cela fera monter le niveau des océans de douze mètres.
Cela inondera toutes nos villes, tous nos pays ; cela noiera presque toute la Terre – et ce n’est pas une inondation qui va se retirer.
Personne ne s’intéresse à la vie humaine.

Personne ne s’intéresse à nos priorités.
Un pays pauvre comme l’Inde possède tellement de journaux, tellement de magazines, qui sont absolument inutiles.

Et ce papier journal ne pousse pas dans les champs, ne tombe pas du ciel ; il faut couper des arbres.
Des arbres qui ont mis cent cinquante ou deux cents ans à pousser disparaissent.
Et que gagnez-vous avec vos journaux ?
Les vrais criminels, ce sont les politiciens, pas ceux qui sont en prison.

Le monde serait bien meilleur s’il y avait un échange : tous les politiciens en prison, et tous les criminels qui occupent des postes politiques, se montreraient plus humains.

Préparation de la dernière guerre mondiale.

Les politiciens continuent de dissimuler les faits aussi longtemps que possible, comme si cela pouvait changer quoi que ce soit.
J’étais autrefois plein d’espoir.

Pourtant, je continue d’espérer, contre tout espoir que, peut-être, dans une situation très dangereuse, l’homme puisse s’éveiller.
Mais une certaine tristesse semble habiter mon cœur, car je vois que si rien n’est fait, ce siècle sera notre fin.
Et non seulement notre fin, mais la fin du rêve de toute existence de créer une conscience. Cela n’a réussi que sur cette planète.

Il y a des millions d’étoiles, et chaque étoile possède des dizaines de planètes ; seule cette petite planète a connu le miracle que non seulement la vie existe, mais aussi la conscience ; non seulement la conscience existe, mais des êtres humains ont atteint le sommet ultime de la conscience : un Gautam Bouddha, un Socrate, un Pythagore, un Tchouang-tseu.

La disparition de la vie sur cette petite planète appauvrira tellement l’univers qu’il faudra des millions d’années pour revenir à cet état où la conscience peut s’éveiller.
Ma tristesse ne me concerne pas.

Je suis absolument comblé.
La mort ne peut rien m’enlever.
Ma tristesse concerne l’humanité tout entière, car sa mort lui enlèvera toute chance d’atteindre l’illumination, la félicité, la connaissance du sens et de la signification.
Ils ont vécu dans les ténèbres.
Vont-ils mourir dans les ténèbres eux aussi ?
J’aimerais que mon peuple, au moins, ne perde pas de temps à retarder sa propre croissance, car les politiciens sont absolument prêts à s’entre-détruire – à tout détruire.

Leur soif de pouvoir a atteint son paroxysme.
Avant qu’ils ne réussissent à commettre un suicide mondial, vous auriez au moins dû connaître le dieu qui réside en vous.
Vous devriez répandre votre joie, votre silence et votre rire à tous ceux que vous rencontrez. Vous ne pouvez offrir un plus beau cadeau à vos amis, à vos connaissances, à vos êtres aimés, à vos enfants.
Le temps est très court et la tâche est immense, mais si vous avez du courage, vous pouvez relever le défi.

Ne comptez pas sur les politiciens ; ils ne peuvent rien faire ; Ils ne sont même pas conscients de l’endroit où ils ont mené l’humanité, de l’obscurité dans laquelle elle se trouve.

– Osho, The Hidden Splendor

2 réflexions au sujet de « GUÈRE DE SENS ET GUERRE DE SOUS »

  1. Avatar de Joao (Ravi)Joao (Ravi)

    l’Apocalypse en directe, observation de l’Ombre dans ce qu’elle a de plus sombre; le temps du choix (?), chemin intérieur ou extérieur pour chacun(e) (?).

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