
Est-ce qu’un.e prisonnier.ère peut être libre ?
La question se pose. Et si la réponse a probablement tendance à pencher davantage vers le négatif, quelques personnes ont bel et bien connu l’éveil lors de passages au pénitencier.
Et nous, sommes-nous libres à l’extérieur des murs ?
La question se repose mais elle n’est pas reposante. Car la liberté est un concept recherché, exploré et investigué par tant d’entre nous. La liberté est possiblement la quête ultime, surtout l’ultime liberté, celle avec une Grand L, l’éternelle. Si une telle liberté existe. Souvent là que le problème se soulève. Comme si la liberté pouvait être permanente.
Nous, ici, avons le luxe de pouvoir réfléchir à la liberté. D’autres doivent doivent sauver leur peau au quotidien. Mais ils/elles sont de moins en moins nombreux à jouir d’une liberté relative dans le monde ces temps-ci. On voit un peu partout l’oppression des peuples prendre place. Même dans le monde dit libre.
On définit souvent un concept par son opposé, par son contraire, alors en cherchant l’autre versant de la liberté, on m’a suggéré asservissement, restriction, dépendance et emprisonnement. Et je me disais tant que nous sommes vivant.e.s, incarné.e.s, mû.e.s par un corps, ces qualificatifs nous concernent tous et toutes à diverses mesures et intensités.
Car tant qu’on doit respirer, boire et manger, comme se loger, et assurer notre sécurité, personne n’est tout à fait libre, même quelqu’un.e qui a des ressources financières illimitées. Car nous dépendons d’autrui et de l’extérieur pour vivre et survivre, nous sommes intimement interconnecté.e.s au monde extérieur. Une grande chaîne humaine, et chacun.e un maillon de cette chaîne qui ne peut être plus forte que le plus faible de ses maillons.
En ce sens, au bout du compte, ma liberté ne peut qu’être notre liberté. Le Je ne peut que devenir Nous.
À moins de se créer un monde parallèle virtuel comme certain.e.s le font de nos jours en ligne. Mais encore là, un rapport minimal avec le monde extérieur subsiste pour ce qui est de nos besoins fondamentaux. Comme notre dépendance à un réseau, qu’il soit électrique, technique ou informatique. N’en déplaise à certain.e.s, on n’est jamais seul.e. au monde.
Probablement que nous sommes plusieurs à vouloir arrêter la guerre et instaurer la paix partout. Voeux pieux et vertueux. Pour d’autres au contraire, les guerre$ $ont de bonne$ affaire$.
Moi contre toi et eux contre nous sont les moteurs fondamentaux de la guerre. Les guerres sont des manifestations concrètes d’une dualité partagée, opposée, confrontée. On dit que la paix est davantage un processus qu’une finalité. En tous cas l’Histoire nous démontre assez clairement que le monde entier a rarement été en paix. Plus de guerres que de paix semble-t-il. Paix sur fond de guerres.
La Paix est-elle seulement l’absence de guerre ? Peut-être que la Paix n’est finalement qu’une pure illusion, à moins qu’elle ne vienne avec des degrés. Paix relative. Guère de paix en ce monde.
On ne parle probablement jamais autant de paix qu’en tant que de guerre. Guerres extérieures qui soulèvent des conflits internes. Car la vie est aussi histoire de conflits qui génèrent de la friction, friction qui, à son tour, génère de l’énergie.
É/motions = énergie en mouvement. On dit d’ailleurs que la guerre fait tourner l’économie. Comme bien des têtes.
Tout ça pour dire que nous ne pouvons tout d’abord que faire la paix en soi car celle à l’extérieur est hors de notre contrôle, hors de notre portée. Faire la paix en soi dans un monde en guerre constitue un luxe et un privilège. Ne l’oublions pas. Et cultivons-la cette sacrée paix, cette Sainte Paix.
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Je ne peux pas rendre le monde pacifique.
Je ne peux pas empêcher les chars de dévaler les routes.
Je ne peux pas empêcher les enfants de se cacher dans des bunkers.
Je ne peux pas convaincre les médias d’arrêter de transformer la guerre en jeu vidéo.
Je ne peux pas faire taire le bruit des bombes qui ravagent les quartiers.
Je ne peux pas transformer un missile guidé en bouquet de fleurs.
Je ne peux pas faire en sorte qu’un belliciste ait une once d’empathie.
Je ne peux pas convaincre les diplomates d’arrêter de jouer à action ou vérité.
Je ne peux pas empêcher la balle d’un sniper de transformer une femme en veuve.
Je ne peux pas empêcher qu’une cour d’école ne soit réduite en cendres et en décombres.
Je ne peux rien faire de tout cela.
La seule chose que je puisse faire, c’est aimer la prochaine personne que je rencontre, sans exigence ni condition, aimer mon prochain si intrépidement que cela crée une onde qui s’étend d’un horizon à l’autre.
Je ne peux pas imposer la paix
au monde
mais je peux devenir une force
de paix dans le monde
car parfois,
il suffit d’une simple bougie allumée
dans l’obscurité
pour lancer un mouvement
Oh, Esprit,
laisse-moi être une bougie
de réconfort dans ce monde
laisse-moi brûler de paix.
~ John Roedel

…nous sommes plusieurs à vouloir arrêter la guerre et instaurer la paix partout…. et moi est-ce que je veux arrêter la guerre en moi, relation à ceux qui me dérange, compensation avec la nourriture, recherche de la reconnaissance des autres (manque d’enfant et d’ado), réactions face à ceux autour de moi qui m’ont déclenché (probablement le + difficile pour moi), jugement sur les autres, et quoi…..
comment demander aux autres ce que je ne réussi pas? il y a une couche en moi de tout ça, qui me demande une présence constante, à traverser; cela me demande un effort et une présence continue, pour avoir accès à ma propre paix….
le père en moi souffre de ce qu’a vécu la petite Claire Bell, j’ai mal pour la maman qui va surement réaliser un jour ce qui s’est passé avec elle….. qu’est-ce qui restera marqué en elle pour cet enfant? l’espace de 3 jours j’ai/nous avons tous vécu d’espoir… et oui nous ne sommes pas libre sur cette planète interconnecté mais je suis libre en moi de choisir ce que je laisse passer, et investir pour mon présent…..
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