DÉLIVREZ-NOUS DU MÂLE

Peut-être assistons-nous, live et en temps réel à l’étape ultime du déclin de l’homme blanc. Enfin. Car ce fut trop long et pénible pour plusieurs, et plutôt destructeur.

Le présumé auto-proclamé bon père de famille est en train de sacrer le camp de son pied d’estale de gérant d’estrade qui sait tout. Et c’est tant mieux car rien n’aura autant fait mal à notre humanité que la domination de l’homme à la peau blanche. Pas que le blanc, mais surtout le blanc.

Que ce soit par les conquêtes coloniales depuis des centaines d’années, alors qu’on a pillé les richesses et imposé nos us et coutumes à tant de peuples qui vivaient très bien avant qu’on débarque, que par la domination générale et généralisée des hommes sur les femmes depuis des millénaires, ces femmes qui sont pourtant les propres mères de tous ces petits glands garçons assoiffés de pouvoir et domination, la masculinité abusive et toxiquement nocive s’exprime actuellement dans toute la petitesse de sa glandeur aux yeux du monde entier. Papathétique, et il n’a pas toujours raison le papa en question.

On le voit ici, à petite échelle au procès du king du rire, qui a invité ses quelques chums qui lui restent à son show de boucane juridique pour dire qu’ils ne l’ont jamais vu faire ce qui lui est reproché, donc impossible que ça se soit produit. Comme si l’un prouvait l’autre et infirmait toutes ce que ces courageuses femmes affirment, elle qui ne font pourtant pas ce qu’elle osent faire juste pour le fun ou par jalousie ne vous en déplaisent bien tristes sires. Grosse et grossière grossièreté émasculée au tribunal de l’hommerie.

Ou encore, juste en bas de chez-nous, avec le gros cocombre en chef et sa cour de riches – and relished – sbires soumis à sa grosse grâce en or, nous avons devant les yeux tant de nombreuses manifestations pathétiques de fausse virilité inquiète d’elle-même et criante de peur de disparition, d’abus de pouvoir corporatifs, de comportements agressants et méprisants envers les femmes et leurs droits à elles, sans parler de leur peur et leur haine à l’endroit de ceux et celles qui sont d’un genre moins distinct et qui ne fittent pas dans les limites de leur trop petite boîte de contrôle.

Oh bien sûr, malgré le déclin pas toujours si apparent, on voit bien une certaine réaction de résistance chez les quelques derniers mâles alphas et bêtes du monde, ceux qui voudraient revenir en arrière, et revivre comme dans leur bon vieux temps.

Mais comme on sait, un arbre qui tombe fait toujours plus de bruit, parle toujours plus fort et est plus spectaculaire qu’un arbre qui pousse lentement mais sûrement.

Mais faut qu’on se parle les boys car la game est finie, faut se réveiller, il est temps de rentrer nos ptits pickes dans nos culottes et de se serrer les couilles, et les coudes aussi.

La game a assez duré, en fait, elle a duré bien trop longtemps. Notre temps est faîte mais révolu – et comme nous l’apprennent les mouvements de notre propre petit pickle, tout ce qui monte redescend. Assez de dommages à notre crédit. Pesons sur la clutch, pis ensuite sul break.

Malheureusement, les hommes et gars – yo mes gars – qui devraient lire et entendre ce genre de messages lisent très peu et n’écoutent pas du tout, trop occupés à cracher leur venin et à taper leurs ptits maux sur les sous-réseaux du dark web et autres cavernes d’Ali Gagars. Après les alphas, les bêtas, mais là il est temps de devenir hommes les gars. Basta l’alpha ! Hommes et gars.

Les boys, au lieu de scraper la vie et la dignité de jeunes filles comme des jeunes garçons pour le reste de leur vie avec vos bas instincts qui vous débordent des culottes, pourquoi ne pas tout simplement vous masturber ? Self-made man. Ça prend juste quelques minutes et ça ne fait de mal à personne, ça va même vous soulager un peu. Car tout ce qui monte redescend. Et si ça remonte de nouveau, tu r’commenceras. C’est même bon pour la prostate qui disent.

Au lieu de forcer, de battre ou de tuer ta femme, qui n’est pas à toi pantoute by the way, pourquoi ne pas aller prendre a walk in the park ? Ou fesser sur un punching bag ? Tu peux aussi aller démolir un char dans une cour à scrap, parait que c’est pas trop cher pis que ça fait ben du bien. Dans Empathie, on a même découvert que tu peux aller lancer des haches et que ça défoulerait (j’sais pas si c’est vrai parzemp, va falloir que tu fasses tes recherches).

Ou, au pire, si tu veux vraiment faire mal à quelqu’un, si c’est ça qui t’allume, vire maso pis fais-toi mal à toi-même, tu risques d’aimer ça. Ton corps, ton choix. Car c’est ta colère à toi, juste à toi, pas à personne d’autre alors gère-la, pis gère-toi du coup, toi pis tes coups, de poing comme de pied. Un seul féminicide sera toujours un féminicide de trop. Et laisse tes enfants tranquilles si t’es pas ben pis que tu les aimes tant que ça.

Décidément, la saison du mâle dominant tire à sa faim en ce moment mais elle tire aussi à sa fin. Ça a assez duré. Derniers débordements espérons, soubresauts ultimes.

Car on ne domine rien les boys, ni la nature, ni les femmes, ni le monde, ni même nos instincts parfois. Mais ça se gère. Peut-être que notre machisme inter-générationnel a permis la domination d’Homo Sapiens sur les autres espèces jusqu’à maintenant, mais on est prêts à switcher à la qualité plus qu’à la quantité. Less is more.

Car ce pouvoir qui nous est confié, s’il n’est pas mis dans la collaboration et le respect de la nature et d’autrui, ce pouvoir sera notre dernier maux.

Un peu de Yin dans game ?

Mais peut-être que pour certains à la couenne devenue trop dure, ceux au pickle trop mou désormais, peut-être que pour eux, il est déjà trop tard et qu’après eux le déluge. Bon père de famille hein ? Et qu’à eux, il ne reste que les affaires, la guerre (faite par les autres) et la politique pour se sentir encore durs de durs ? Rest in peace alors. Mais fichez-nous la.

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Pour moi, tous les meneurs un peu délirants, les Trump, les Musk, les Poutine, les Erdogan, Netanyahou (il y a toute une galaxie), se ressemblent beaucoup.
C’est un peu des vieux hommes blancs névrosés et ultra riches.
Ils ont tous la même pensée. 
La même peur des femmes. 
La même obsession pour la domination. 
Et donc, pour moi, ça, c’est le signal d’un basculement. 
Ils n’ont plus rien à proposer, c’est la fin. 
C’est le champ du cygne. 
En fait, ils sont déjà obsolètes. 
Ils sont déjà ringards. 
Ce sont des fossiles d’un monde passé.
Et en parallèle, il y a tout ce monde robuste qui monte. 
C’est la fameuse phrase: « Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse» 
Ben eux, c’est l’arbre qui tombe qui occupe beaucoup les médias.
Mais il y a aussi la forêt qui pousse.
Vous allez me dire que je suis vraiment très optimiste…

– Olivier Hamant, chercheur français en biologie et biophysique

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Tous les témoignages d’amis de Rozon ont un goût amer.
Ils transpirent la nostalgie d’un temps révolu.
Et tant mieux s’il est révolu !
Un temps où l’amitié masculine servait de passe-droit, où on fermait les yeux entre « chums », comme si cela excusait tout.
Quelle tristesse. Et quel manque de sensibilité, surtout.
À lire leurs propos, on comprend qu’ils n’ont rien saisi du courage qu’il faut pour dénoncer. Rien compris de la honte, du vertige, du risque.
Parler, c’est un acte d’humilité. C’est exposer au monde une partie vulnérable, cabossée, moche de soi. Ça mérite du respect et non du mépris voilé sous le couvert de la loyauté.
Ces bonhommes-là – car oui, ce sont des bonhommes, dans le sens le plus figé du terme – n’ont visiblement pas évolué.
Ils campent dans un monde d’avant, celui des tapes dans le dos et des regards qui glissent.
Un monde où la mini-jupe servait d’excuse !
Mais heureusement, ils ne représentent pas tous les hommes.
Des milliers sont du côté des femmes. Ils écoutent, ils comprennent, ils agissent autrement. Ils savent que #MeToo n’a pas « détruit des réputations », mais a simplement révélé des vérités.
Et à mes yeux, ces « témoignages d’amis », n’ont aucune crédibilité.
Ce sont les derniers échos d’une époque qui ne reviendra pas.
On verra la suite….. mais Ark.

– Christine Pouliot sur FB

Une réflexion au sujet de « DÉLIVREZ-NOUS DU MÂLE »

  1. Avatar de PrashantiPrashanti

    Vrai…tout vrai. Tu as du « guts » pour écrire ça.

    Un homme vrai à mon avis. 💗

    Et il y en a d’autres aussi qui sont du même avis. Souhaitons qu’ils deviennent majoritaires.

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